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Podemos sous tension

Espagne

Lien publiée le 16 juillet 2017

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http://www.anti-k.org/2017/07/16/etat-espagnol-podemos-sous-tension/

Antoine (Montpellier) sur Facebook – 15/07/2017

Les positions se tendent à nouveau dans Podemos après le congrès de Vistalegre 2 (février) où prévalut la volonté de mettre la couvercle sur les divergences internes. Les partisans de Errejón battus à plate couture faisaient profil bas face à la perte de positions dans l’appareil du parti mis en place sans faire de quartier par le vainqueur, Pablo Iglesias. Quant aux Anticapitalistes, leur score au congrès ne leur permettait pas, malgré des avancées, d’engager d’offensive frontale. Ils gardaient le cap de leur revendication centrale : mettre les mobilisations sociales au centre de la politique podémite et donc contester le primat exclusif jusqu’ici accordé par le parti aux pratiques parlementaires.

Iglesias a su habilement remettre Podemos dans la rue à maintes occasions sans qu’un travail spécifique d’intervention sur les lieux de travail et les fronts sociétaux soit réellement mis en marche. En fait il s’agissait de gagner du temps sur ce qui reste l’essentiel de sa stratégie : construire une alliance de gouvernement avec le PSOE. Il fallait pour cela « donner du temps au temps », autrement dit permettre à Pedro Sánchez, le secrétaire général socialiste destitué par l’appareil du PSOE, de reconquérir la position perdue. C’est fait et de quelle manière : par une déroute de la candidate « officielle » ! Le « nouveau » secrétaire général du PSOE a su conforter une majorité en interne tout en occupant un créneau connoté gauche et faisant directement concurrence à Podemos. Les derniers sondages, qui donnent par ailleurs un PP (parti gouvernemental de la droite) s’affaiblissant enfin pour cause de corruption galopante, refont passer le PSOE devant Podemos (en fait la coalition Unidos Podemos). La guerre de guérilla menée en solo par Podemos au Parlement par une motion de censure rejetée ne semble pas faire le poids face au jeu tactique du « nouveau » PSOE gardant le contact, mais pas trop, avec le PP, par exemple sur le processus indépendantiste catalan. Processus dans lequel Podemos souffre d’adopter une position assez illisible de soutien à la consultation électorale illégale envisagée par les indépendantistes mais refusant… d’y participer ! Par ailleurs le Podemos catalan est à nouveau engagé dans une grave crise (sur fond d’accusations de magouilles sur les votes en interne) qui ternit un peu plus l’image du parti, y compris dans le reste du pays. Etonnons-nous que Pedro Sánchez proclame à tous vents que son parti a repris le dessus sur Podemos !

Dernier rebondissement : le pacte de gouvernement régional signé entre Podemos de Castille La Manche et son homologue socialiste qui est majoritaire (mais pas absolument) dans cette communauté régionale. Le débat entre les podémites castillans est vif. Et voilà que les Anticapitalistes donnent de la voix nationalement à travers leurs dirigeants les plus reconnus, Miguel Urbán (Podemos Madrid, eurodéputé) et Teresa Rodríguez, secrétaire générale de Podemos Andalousie (cette communauté est la plus vaste de l’Etat espagnol et a été un vivier de dirigeants historiques du PSOE). Celle-ci n’a pas hésité à déclarer « Même morte, je ne ferais pas partie d’un gouvernement avec le PSOE andalou » ! Anticapitalistes rejette l’idée d’un pacte de gouvernement avec les socialistes, que ce soit régionalement ou au niveau de l’Etat espagnol. Or, Pablo Iglesias (sans que Errejón ne trouve rien à redire sur le fond car il partage la même position) n’a de cesse de solliciter le PSOE pour qu’il signe avec lui un pacte gouvernemental d’alternative à l’actuel gouvernement central du PP. Evidemment le curseur pabliste n’est plus calé sur les mobilisations sociales : la priorité est à nouveau, chez lui, ce qui se passe dans les institutions du régime formaté par la Transition des années immédiatement postfranquistes. Et dont on postule qu’il suffirait de les prendre de l’intérieur pour que « tout change » !

Pardon pour cette longue mise en contexte pour cet article auquel n’auront accès que les hispano-entendants : Podemos se divide ante el pacto de Gobierno en Castilla-La Mancha (Podemos se divise sur le pacte de Gouvernement en Castille-La Manche)