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    Le CV très chargé de la députée LREM Claire O’Petit

    Lien publiée le 17 août 2017

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.lesinrocks.com/2017/07/27/actualite/politique/le-cv-tres-charge-de-claire-opetit-la-deputee-qui-demande-aux-jeunes-darreter-de-pleurer-11969855/

    En pleine polémique sur la baisse des APL, la députée de la majorité Claire O’Petit s’est illustrée par une déclaration qui a fait le tour du net. Elle n’en est pourtant pas à son coup d’essai. Portrait d’une élue au CV chargé. 

    “Si à 18, 19, 20 ans, 24 ans, vous commencez à pleurer parce qu’on vous enlève cinq euros, qu’est-ce que vous allez faire de votre vie ?” s’interrogeait lundi au micro du Huffington Post Claire O’Petit, députée La République En Marche (LREM) de la cinquième circonscription de l’Eure. Tandis que la polémique enfle autour du projet du gouvernement de réduire de 5 euros par mois les Aides Personnalisées au Logement (APL), qui permettent à 6,5 millions de Français, parmi lesquels 800 000 étudiants, de boucler leurs fins de mois, la majorité s’est trouvée une avocate un peu encombrante en la personne de Claire O’Petit. Déjà connue pour ses déclarations polémiques sur RMC où elle était chroniqueuse, contestée par son comité En Marche, condamnée par la justice et accusée de proximités avec le Front National: revenir sur les faits d’armes de la députée vaut le détour…

    Un engagement politique sans cesse renouvelé

    La campagne de Claire O’Petit partait mal. Suite à sa nomination par la Commission Nationale des Investitures (CNI) d’En Marche, une douzaine de militants de l’Eure avait signé une lettre envoyée à cette même commission, pour contester sa nomination. Les signataires de la lettre épinglaient la candidate pour ce qu’ils jugeaient être une incompatibilité entre sa candidature et la charte des valeurs d’En Marche.

    En cause ? Le fait que sa candidature contrevienne à l’ambition de renouvellement affichée par le mouvement, tout d’abord. Elle s’est en effet lancée en politique il y a une quinzaine d’années déjà. En 2001, elle s’était présentée aux municipales sur la liste du Parti Socialiste à Epinay-sur-Seine. On la retrouve un peu plus tard à l’UDF, puis au MoDem, parti sous l’étiquette duquel elle se fera élire conseillère municipale à Saint-Denis. C’est là qu’elle se présentera aux élections législatives en 2007 obtenant 6,75% des voix. Aux élections législatives de 2012, c’est dans sa circonscription actuelle de l’Eure qu’elle candidate, obtenant 1,64% des voix. En 2015 elle quitte le MoDem et obtient deux ans plus tard l’investiture d’En Marche.

    Selon les informations de France 3, Claire O’Petit est accusée d’avoir été investie malgré l’opposition des militants, grâce à sa relation amicale avec Brigitte Macron. Ce qu’elle conteste formellement, en affirmant qu’elle n’a pas demandé son soutien à la première dame.

    Pour la députée, ses détracteurs “sont des mauvais perdants” songeant uniquement à se positionner en vue des élections municipales de 2019.

    Une chroniqueuse radio au verbe haut et aux analyses engagées

    Au delà de la question du renouvellement, là où Claire O’Petit devient gênante pour son camp, c’est quand on se penche sur ses déclarations dans l’émission Les Grandes Gueules. Simple auditrice, elle appelle régulièrement le standard pour réagir en direct aux débats, à tel point que les chroniqueurs finissent par l’inviter sur le plateau de l’émission dont elle devient chroniqueuse en 2002. Depuis lors, elle a multiplié les dérapages, comme l’a relevé le site Buzzfeed. Florilège.

    Sur l’Islam tout d’abord :

    “Si nos lois étaient appliquées, je n’aurais pas peur d’un homme en djellaba.”

    “Qu’est-ce que ça peut vous déranger que l’on voit votre mollet ou vos poignets, franchement vous avez besoin d’être psychanalysée madame. Je comprends qu’elles ont surtout un problème psychologique.”

    Sur les enseignants ensuite :

    “L’école publique est d’un laxisme incroyable, nous ne retrouvons pas du tout les mêmes problèmes dans les écoles privées […] Vous, les enseignants vous y êtes aussi pour quelque chose […] Vous arrivez en classe avec des jeans dégueulasses, avec des cheveux qui sont pas possibles. Comment voulez-vous que les enfants vous respectent alors que vous vous ne les respectez pas dans votre tenue vestimentaire.”

    Sans oublier les roms :

    “Pourquoi ils dégueulassent systématiquement les trottoirs ? Pourquoi ils nous agressent systématiquement à 5 ou 6 autour d’une voiture ?”

    [A propos de l’affaire Leonarda] “Heureusement que la République ne lui a pas donné les papiers à cette famille. On ne peut pas admettre tout le monde, on ne peut pas admettre les voyous, ce n’est pas possible.”

    Et enfin sur le Parti Socialiste dont elle a été membre :

    “Les socialistes sont des racistes primaires et ils se servent des arabes.”

    A noter également que quand Franck Tanguy, invité de l’émission, avait déclaré, toujours sur RMC, “Quand je vois un barbu en djellaba qui traverse au feu rouge, j’ai envie d’accélérer”, Claire O’Petit avait aussitôt répondu “Moi ça me l’a toujours fait hein, c’est pas nouveau”.

    Des liens avec le Front National ? 

    Des déclarations qui peuvent interroger sur les convictions centristes de la députée macroniste. Dans un article daté du 30 maiLe Parisien a révélé que Claire O’Petit avait dîné avec Gilbert Collard, député du Gard et proche de Marine Le Pen, et Nicolas Bay, secrétaire général du Front National. Se basant sur le témoignage d’un cadre du FN, le quotidien affirme qu’elle aurait tenté de se faire investir sur la liste de N. Bay en position éligible. Ce que dément la principale intéressée qui indique :

    “Gilbert est un ami. On se côtoie aux Grandes Gueules depuis six ans. J’avais besoin de ses conseils d’avocat sur mes procédures en cours. Il m’a invité à déjeuner et Nicolas Bay nous a rejoints. J’ai terminé le repas avec lui. De là à soutenir que j’aurais sollicité une quelconque investiture est une absurdité.”

    Elle n’a jamais été (définitivement) condamnée 

    Maintenant retraitée, Claire O’Petit a enchaîné toutes sortes de métiers depuis ses 17 ans : vendeuse de chaussures, ambulancière, toiletteuse, démonstratrice de robots de cuisine… Commerçante, elle a été la représentante légale de l’Agence de développement et de proximité (ADCP), une société qui a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny à la demande de trois associations de commerçants d’Île de France.

    Selon les informations du journal Paris-Normandie, qui a pu consulter le jugement du tribunal, Claire O’Petit “a commis des fautes de gestion qui ont contribué à l’insuffisance d’actif de la SARL ADCP” et a de ce fait été condamnée à payer la somme forfaitaire de 110 000 euros. Elle a en outre été condamnée à “une interdiction de diriger, gérer, administrer ou contrôler directement ou indirectement toute entreprise commerciale ou artisanale […] pour une durée de cinq ans”. La députée a fait appel et peut donc affirmer qu’elle n’a “jamais été condamnée de façon définitive à une interdiction de gérer.” Elle ajoute :

    “Mon casier judiciaire n° 2, qui est exigé par LREM pour vérifier la probité de tout candidat, ne peut qu’être exempt de toute mention relative à une interdiction de gérer. Il s’agit d’une forme de bizutage politique initiée par des adversaires inquiets. Je l’accepte.”

    Reste que la députée persiste et signe. Estimant que la baisse des APL ne représentait en somme qu’une baisse de “16 centimes par jour”, elle n’est pas revenue sur ses propos : “Excusez-moi, je ne pleure pas !”