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Les personnes en difficulté victimes de frais bancaires disproportionné

Lien publiée le 26 octobre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lemonde.fr/argent/article/2017/10/26/les-personnes-en-difficulte-financiere-victimes-de-frais-bancaires-disproportionnes_5205990_1657007.html?xtor=RSS-3208

« 60 millions de consommateurs » dénonce l’explosion des coûts facturés au client en cas de découvert dépassé ou de rejet de paiement.

Les frais bancaires pénalisent particulièrement les personnes en difficulté financière, alerte, dans une étude publiée jeudi 26 octobre, 60 millions de consommateurs. Ces derniers « se voient prélever près de 300 euros de frais par an contre huit à neuf fois moins – 34 euros – pour les clients lambda en moyenne », explique l’association dans le cadre d’une enquête effectuée de concert avec l’Union nationale des associations familiales (UNAF).

Pour établir cette comparaison, 60 millions – qui est une antenne de l’Institut national de la consommation (INC), un établissement public – se fonde, d’un côté, sur un panel de près de 400 lecteurs, et, de l’autre, sur plus de 200 foyers auprès desquels intervient l’UNAF pour des situations de fragilité financière.

En cause, selon les associations, l’explosion des coûts facturés au client – agios, « frais d’incidents » –, dès qu’un découvert est dépassé ou qu’un paiement est rejeté, au risque d’empêcher sa situation financière de se redresser.

Dans le viseur la « commission d’intervention »

« La victime type n’appartient pas forcément aux populations les plus pauvres », assure 60 millions, estimant que les frais augmentent proportionnellement aux revenus mensuels lorsque ces derniers dépassent 2 000 euros chez les clients en difficulté.

Comme cas extrême, l’étude cite l’exemple d’une personne gagnant 2 000 euros par mois, à qui sa banque – en l’occurrence BNP Paribas – a prélevé quelque 3 000 euros de frais pour incident de paiement en 2016. Dans le viseur de l’association figure notamment la « commission d’intervention » facturée par les établissements en cas de dépassement du découvert.

Alors que la somme, d’un maximum de 8 euros, a pour objectif de rémunérer le travail d’analyse sur le bien-fondé d’une autorisation de paiement, 60 millions de consommateurs affirme que l’opération est automatisée dans plus de la moitié des cas, citant comme source la branche bancaire de la CGT.

L’association accorde toutefois un bon point de façon générale à la Banque postale, qui pratique des frais moins importants que ceux de l’ensemble du secteur.