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Catalogne - Entre recul et désorientation, garder la confiance dans l’esprit de lutte

Catalogne

Lien publiée le 31 octobre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://npaherault.blogspot.fr/2017/10/catalunya-etat-des-lieux-avant-coup.html


Au sommaire de ce jour
 

  • Catalogne : une situation politique complexe et instable
  • Des signes clairs de recul et de désorientation
  • Conférence de presse de Carles Puigdemont
  • Communiqué de la CUP 


-------------------------- 
 

Catalogne : Une situation politique complexe et instable

Après la déclaration de la République catalane 

Des signes clairs de recul et de désorientation 

30/10/2017 | Marti Caussa 
 

 Le Parlement catalan a proclamé la République le vendredi 27 octobre et le Sénat (espagnol) a actionné l'article 155 qui a suspendu l'Autonomie de la Catalogne. Si le Govern avait voulu défendre la République, il aurait dû démontrer qu'il voulait gouverner (par exemple, en lançant le processus constituant) et appeler à la mobilisation populaire. Mais il n'a fait ni l'un ni l'autre. Ceux qui, en revanche, ont rempli leur tâche ce sont, d'une part, Rajoy (en destituant le Président catalan, le Govern et en convoquant des élections en décembre) et, d'autre part, les partisans du 155, qui ont réalisé une grande manifestation ce dimanche à Barcelone.
 

Pour savoir où nous en sommes, il convient de revenir sur les faits dont nous avons connaissance :
 

1/ Ce même vendredi 27 octobre, le directeur général des Mossos (la police catalane), Pere Soler, a accepté sa destitution. Peu après, le "major" Trapero a fait de même.

2/ Samedi, selon La Vanguardia, des représentants du PDeCAT, d'ERC, de l'ANC et de l'Òmnium se sont retrouvés dans l'Empordà (région catalane à la frontière avec la France) mais aucune initiative n'est sortie de la réunion.

3/ Dimanche on aurait dit que tout le monde faisait la fête.

4/ Aujourd'hui, lundi, était un jour clé pour savoir quelle orientation prenaient le Govern et le Parlament (Parlement catalan). Les informations que nous avons sont décevantes : les "conseillers" (ministres du Govern), à l'exception de Rull, ne se sont pas rendus dans leurs bureaux; le représentant de la Généralité auprès de l'Union Européenne a accepté sa destitution; la présidente du Parlament, Carme Forcadell, a accepté que cette instance soit dissoute et a mis en route la Commission Permanente (1) jusqu'aux élections de décembre; Carles Puigdemont et quelques "conseillers" se trouvent à Bruxelles et la rumeur court qu'ils vont demander l'asile politique; un tweet du chanteur (et député) Lluis Llach le donne pour acquis. 

5/ Ni le Govern, ni le Parlament n'ont fait aucun appel à la mobilisation, qui est pourtant l'arme la plus puissante à leur disposition pour défendre la République et faire face au 155. Et tous les partis partisans de la souveraineté catalane semblent considérer prioritaire de discuter sur ce qu'il faut faire aux élections de décembre.

Tous ces points semblent être des signes clairs de recul et de désorientation ; mais demain Puigdemont a annoncé une intervention et nous devons attendre ce qu'il dira pour avoir une idée plus précise de la situation.

S'il se confirme que nous n'avons ni Parlament, ni Govern en Catalogne même, il sera très difficile de défendre la République Catalane, mais je crois que le mouvement sera suffisamment fort pour faire reculer la mise sous tutelle et la recentralisation qu'induit le 155, y compris dans ces conditions défavorables. On verra bien dans le cours de la lutte qui mérite d'être notre représentant et qui ne le mérite pas.
 

30/10/2007
 

Traduction Antoine Rabadan 
 

Marti Caussa fait partie de la rédaction du site et de celle de la revue viento sur
 

(1) Note du traducteur : "diputación permanente" qui expédie les affaires courantes et "représente" symboliquement les pouvoirs d'un Parlament qui, pour une raison ou une autre, ne se réunit pas...ou plus. 
 

Le texte en espagnol sur le site de Viento Sur

 Le plan

- Ce n'est pas si compliqué : le plan A c'était la proclamation de la République...

Et le plan B c'était de la déclarer et de la suspendre...

Comme ça on les force à utiliser le 155 (plan C)...

Et alors on peut proclamer la République (plan D) ! ...

Mais pas complètement (plan E) !...

On respecte la décision de Madrid et hop i On va aux élections, plan F !...

Et, par surprise, plan G : le Govern se met en sécurité. Tu ne le vois pas ? Nous sommes toujours plus près...

- ... de l'indépendance ou du Z ?

 Conférence de presse de Carles Puigdemont à Bruxelles,

le 31 octobre 2017-10-31

Extraits, tels que publiés en catalan sur le site Vilaweb (https://www.vilaweb.cat/noticies/pendents-de-la-compareixenca-de-puigdemont-a-brusselles/), avec traduction en français (par Pierre G de Toulouse) minute après minute .

12.55 – Comença la compareixença del president de la República, Carles Puigdemont, a Brussel·les. Afirma que divendres al vespre va constatar que hi havia una ofensiva brutal del govern espanyol en contra de les institucions catalanes i tots els seus funcionaris. En aquell moment, assegura que el govern va optar per la prudència i la moderació per tal d’evitar la violència. ‘La pau i el diàleg sempre han estat les prioritats del poble de Catalunya i el govern’, ha afiramt. Puigdemont reitera que sempre ha estat obert al diàleg i recorda que va suspendre la declaració d’independència per tal d’afavorir el clima de diàleg. Tanmateix, això va topar amb l’agressivitat del govern espanyol, el PP i Ciutadans.

La conférence de presse du président de la République, Carles Puigdemont, commence à Bruxelles. Il affirme que le vendredi soir [27 octobre], il a constaté qu'il y avait une offensive brutale du gouvernement espagnol contre les institutions catalanes et tous ses fonctionnaires. À ce moment-là, il s’est assuré que son gouvernement optait pour la prudence et la modération afin d'éviter la violence. « La paix et le dialogue ont toujours été les priorités du peuple catalan et du gouvernement », a-t-il déclaré. Puigdemont réitère qu'il a toujours été ouvert au dialogue et rappelle qu'il a suspendu la déclaration d'indépendance [le 10 octobre] afin de favoriser le climat de dialogue. Cependant, cela est arrivé avec l'agressivité du gouvernement espagnol, le PP et Ciutadans. 

13.00 – Puigdemont afirma que el govern podia haver disputat l’hegemonia política i territorial al govern espanyol, però ha dit que la Generalitat mai optarà per la violència. ‘No ens deixarem arrossegar per un escenari violent on ens vol portar l’estat’, assegura. En aquest sentit, assegura que la República és una oportunitat per a fer un estat diferent que no tingui cap semblança amb l’autoritarisme de l’estat espanyol. ‘Nosaltres no farem seguidisme de la bel·ligerància de l’estat espanyol’, ha afegit.

Puigdemont affirme que son gouvernement aurait pu contester l'hégémonie politique et territoriale du gouvernement espagnol, mais a décidé que la Generalitat n'opterait jamais pour la violence. « Nous ne nous laisserons pas entraîner dans un scénario violent où veut nous entraîner l'Etat [espagnol] », dit-il. En ce sens, il assure que la République est l'occasion de faire un Etat différent qui n'a aucune similitude avec l'autoritarisme de l'Espagne. « Nous ne suivrons pas le bellicisme de l'Etat espagnol », a-t-il ajouté

13.03 – Puigdemont assegura que el govern de la República ha adoptat un pla de treball que consta de quatre punts. En primer lloc, una part del govern s’ha desplaçat a Brussel·les per internacionalitzar el cas català i per a denunciar la politització de la justícia espanyola. En segon lloc, part del govern, encapçalada pel vice-president Junqueras, continuarà tirant endavant la funció política de l’executiu des de Barcelona malgrat les traves de l’estat espanyol. ‘No defugirem la justícia’, ha dit. En tercer lloc, fa una crida a la ciutadania que no permeti la demolició de les institucions republicanes. I, en quart lloc, afirma que les eleccions imposades pel govern espanyol són una oportunitat per a ratificar la República. ‘Estem disposats a acceptar i respectar el resultat electoral. L’estat, en cas de majoria independentista, respectarà el resultat? Vull un compromís clar’, ha dit.

Puigdemont assure que le gouvernement de la République [catalane] a adopté un plan de travail qui comporte quatre points.

1. Une partie du gouvernement s'est déplacée à Bruxelles pour internationaliser le cas catalan et dénoncer la politisation de la justice espagnole.

2. Une partie du gouvernement, dirigé par le vice-président Junqueras, continuera à remplir la fonction politique de l'exécutif à Barcelone malgré les obstacles de l'Espagne.« Nous ne fuierons pas la justice », a-t-il dit.

3. Il appelle les citoyens à ne pas permettre le démantèlement des institutions républicaines.

4. Il affirme que les élections imposées par le gouvernement espagnol sont l'occasion de ratifier la République. « Nous sommes prêts à accepter et à respecter les résultats électoraux. L'Etat [espagnol], dans le cas d'une majorité séparatiste, respectera-t-il le résultat ? Je veux un engagement clair », a-t-il déclaré.

13.08 – El president de la República acaba la seva intervenció amb dues reflexions. Demana a la comunitat internacional que s’involucri en el cas català, perquè és una lluita en defensa dels valors democràtics i fundacionals de la UE. ‘Demano a Europa que reaccioni. Com es pot permetre que el govern espanyol no dialogui?’, ha dit. I acaba: ‘Treballem perquè sigui impossible perquè el PP, PSOE i Ciutadans acabin amb les institucions catalanes. Lluitem amb tota la creativitat possible. En el territori de la democràcia és on som forts. Quan ens hem enfrontat en aquest territori sempre hem guanyat.’

Le président de la République termine son discours par deux réflexions. Il demande à la communauté internationale de s'impliquer dans le cas catalan, car c'est une lutte pour la défense des valeurs démocratiques et fondamentales de l'UE. « Je demande à l'Europe de réagir. Comment est-il possible que le gouvernement espagnol ne permette pas le dialogue ? », a-t-il dit. Et pour finir : « Nous travaillons pour qu’il soit impossible au PP, au PSOE et à Ciutadans d’en finir avec les institutions catalanes. Nous nous battons avec toute la créativité possible. Sur le terrain de la démocratie où nous sommes forts. Quand nous avons fait face sur ce terrain, nous avons toujours gagné. » 

13.11 – En el torn de preguntes, Puigdemont explica que no és a Bèlgica per a demanar asil. ‘Sóc aquí per actuar amb llibertat’, afirma. El president explica que el govern espanyol té ganes de venjança i que mentre hi hagi un context d’amenaça, ell continuarà a Brussel·les. ‘No volem escapar de les nostres responsabilitats davant de la justícia, però volem garanties jurídiques’, afirma. Puigdemont assegura que l’executiu ha de continuar treballant com el govern legítim i per això necessita fer-ho amb total llibertat.

Répondant aux questions des journalistes, Puigdemont explique qu'il n'est pas en Belgique pour demander l'asile. « Je suis ici pour agir librement », dit-il. Le président explique que le gouvernement espagnol veut se venger et que s'il y a un contexte de menace, il continuera à Bruxelles. « Nous ne voulons pas échapper à nos responsabilités face à la justice, mais nous voulons des garanties légales », dit-il. Puigdemont assure que l'exécutif doit continuer à travailler en tant que gouvernement légitime et pour cette raison, il doit le faire en toute liberté.

13.15 – ‘No he vingut a Bèlgica, he vingut a Brussel·les, la capital d’Europa’, afirma Puigdemont. 

« Je ne suis pas venu en Belgique, je suis venu à Bruxelles, la capitale de l'Europe », dit Puigdemont

 13.16 – El president explica que arran del cop d’estat ha perdut protecció i necessita un entorn segur on continuar treballant. ‘Els membres del govern català han quedat sense protecció policíaca’, diu.

Le président explique qu'après le coup d'État, il a perdu sa protection et a besoin d'un environnement sûr pour continuer à travailler. « Les membres du gouvernement catalan sont sans protection policière », dit-il.

13.18 - ‘No vull exposar els meus conciutadans a una altra onada de violència. No sé quant de temps estaré a Brussel·les, dependrà de la reacció de l’estat’, declara Puigdemont. 

« Je ne veux pas exposer mes concitoyens à une autre vague de violence. Je ne sais pas combien de temps je serai à Bruxelles, cela dépendra de la réaction de l'Etat[espagnol] », explique Puigdemont.


 El president Puigdemont fa una crida des de Brussel·les a utilizar el 21-D per consolidar la República i combatre el 155

Communiqué de la CUP après le discours bruxellois de Carles Puigdemont 

«La CUP-CC davant la compareixença a Brussel·les del President de la República, Carles Puigdemont, vol manifestar:

1 – Entenem que la compareixença i el contingut d’aquesta, són en si mateixos, un acte de dignitat.

2 – Insistim en que la millor acció per consolidar la República és començar a fer acció de govern en clau republicana, cosa que vol dir aprovar els primers decrets republicans i declarar l’inici i l’obertura del procés constituent.

3 – Compartim la denúncia de l’actuació antidemocràtica i parcial de l’Administració de justícia espanyola i de la impunitat amb que actua l’extrema dreta espanyolista.

4 – Compartim la crida a resistir contra l’intent d’imposició de mesures antidemocràtiques a través de l’article 155 de la Constitució espanyola.

5 – També volem denunciar que el que ha passat des de la proclamació el passat divendres 27 d’octubre, fins avui, demostra que, durant aquests dos darrers anys, no s’ha fet la feina en la creació i consolidació d’estructures d’Estat. També resulta evident que hi ha hagut un excés d’improvisació en algunes actuacions dels darrers mesos.

D’Altra banda, des de la CUP-CC volem mostrar la nostra solidaritat amb la presidenta del Parlament i els membres de la Mesa del Parlament davant la citació per anar a declarar davant el Tribunal Suprem espanyol, acusats de rebel·lió, sedició i malversació, una nova actuació de revenja política per part de la Fiscalia espanyola.»

« La CUP-CC, au sortir de la conférence de presse à Bruxelles du président de la République, Carles Puigdemont, veut affirmer :

1 – Nous estimons que la conférence de presse et son contenu sont, en soi, un acte de dignité.

2 – Nous insistons sur le fait que la meilleure action pour consolider la République est de commencer à faire acte de gouvernement sur une base républicaine, ce qui signifie adopter les premiers décrets et déclarer le début et l'ouverture du processus constituant.

3 – Nous partageons la dénonciation de l'action antidémocratique et partiale des autorités judiciaires espagnoles et l'impunité dont jouit l'extrême droite espagnoliste.

4 – Nous partageons l'appel à résister à la tentative d'imposer des mesures antidémocratiques à travers l'article 155 de la Constitution espagnole.

5 – Nous voulons aussi dénoncer ce qui s’est passé depuis la proclamation [de l’indépendance] le vendredi 27 octobre jusqu'à aujourd'hui, qui démontre qu'au cours des deux dernières années, il n’y a pas eu de travail dans la création et la consolidation des structures d’Etat. Il est également clair qu'il y a eu un excès d'improvisation dans certaines actions au cours des derniers mois.

D’autre part, la CUP-CC veut montrer sa solidarité avec la président du Parlement et les membres de son Bureau face à la citation à comparaître devant le Tribunal suprême espagnol, sous l’accusation de rébellion, de sédition et détournement de fonds, un nouvel acte de vengeance politique de la part de la Procurature espagnole. » Traduction Pierre  G (Toulouse)