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Catalogne - Infos

Catalogne

Lien publiée le 5 novembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://npaherault.blogspot.fr/2017/11/catalunya-infos-en-continu-la.html

Ci-dessous : les mobilisations du jour. 

 Help Catalonia (Òmnium Cultural )

 Cliquer ici

L'"Espagne" de la démocratie (monarchique) active les outils répressifs hérités du franquisme 

Mariano Franconstein aux anges...

  

Vivant, il est vivant !

Au chevet de leur créature, Mariano Rajoy, Pedro Sánchez (PSOE) et Albert Rivera (Ciudadanos).  
 

Avec la procédure de mise en examen des membres du Govern et l’incarcération de 8 d’entre eux/elles, la menace que cette procédure soit appliquée, la semaine prochaine, à la présidente et au Bureau du Parlament et la demande d'extradition par l'Etat espagnol du President Carles Puigdemont, "exilé" en Belgique, toutes choses qui font suite à l’emprisonnement de deux dirigeants des principales associations indépendantistes, Madrid renoue avec un centralisme autoritaire, hérité des années de Transition et que 40 ans de consensus démocratique autour du système des Autonomies régionales avaient maintenu peu actif. 


Depuis la crise économique et sociale de 2008 et la révolte indignée qu’elle a suscitée, le régime de 78 (1978 : référendum constitutionnel instaurant la « démocratie monarchique »), ébranlé dans ses fondements et décrédibilisé, d’une part, par une corruption exponentielle de ses élites politiques et économiques et, d’autre part, par les mesures d’austérité capitalistes imposées à la population, a basculé dans une fuite en avant répressive dont témoignent la « loi bâillon » de 2015 et aujourd‘hui les mesures prises contre la Catalogne. L’utilisation, contre les dirigeants de la Généralité, du tribunal de l’Audiencia Nacional, successeur direct du Tribunal d’Ordre Public franquiste et dénoncé par nombre de constitutionnalistes comme une aberration démocratique, témoigne de façon éclatante des ressorts dictatoriaux, jusque là gardés en réserve, dont se prévaut le régime pour se protéger des résistances qu’il suscite.

Enfin, que la monarchie espagnole aujourd’hui provoque la destitution de la première république à être proclamée depuis la fin d’une dictature ayant, elle-même, mis fin par la terreur et les massacres de masse à la Seconde République, dit bien le fil qui s’est maintenu par Transition entre la démocratie et ladite dictature. 

Il nous faut dénoncer les mesures prises par la « démocratie liberticide et autoritaire » de l’Etat espagnol et assurer le peuple catalan de notre pleine solidarité avec le processus d’autodétermination qu’il a engagé, contre vents et marées, et avec la proclamation de la république indépendante qui s’en est suivie. Nous devons appelertous/toutes les démocrates de France à développer la solidarité avec la Catalogne mise sous tutelle et à exiger de Macron et des gouvernements de l’UE qu’ils cessent de couvrir la répression mise en place par le gouvernement de Madrid. 

Liberté pour les prisonniers politiques ! Respect de l’autodétermination du peuple catalan ! Soutien à la résistance populaire catalane ! 

Antoine (NPA 34)

L’Etat espagnol, sous la houlette de Felipe de Bourbon et de Rajoy, montre son vrai visage, fondamentalement antidémocratique. Après son refus de reconnaître le droit de la Catalogne à disposer d’elle-même et après l’incarcération des présidents de l’ANC et d’Omnium Cultural, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, et, hier, de huit membres du gouvernement catalan, il lance un mandat d’arrêt européen contre le président Puigdemont, aujourd’hui à Bruxelles. Ils sont accusés de « sédition », de « rébellion » et de « malversation » pour avoir organisé le référendum du 1er octobre, où une majorité des votants s’est prononcée pour l’indépendance, et proclamé le 27 octobre la république catalane. Cliquer ici

 Les mobilisations du jour

Au stade de foot du Barça

Cliquer ici

La majorité des 70.723 spectateurs/-trices réuni-es ce samedi soir au Camp Nou, le stade du FC Barcelone, ont, pendant 20 minutes, écrit, selon El Periódico, l'une des pages les plus revendicatives de l'histoire du club, aux cris de Liberté !

Le club en tant que tel s'est en effet joint à l'action des groupes d'animation de la Crida per la Democràcia (Appel pour la Démocratie) en déployant, sur l'un des côtés du stade, une énorme senyera, le drapeau catalan, accompagné de deux pancartes portant un seul mot, en catalan et en anglais : «Justícia/Justice». 70 000 affichettes portantl'inscription "Liberté prisonniers politiques" ont été distribuées sous la bienveillance du club qui a permis qu'elles soient introduites dans le stade. Deux autres pancartes,énormes, en anglais s'adressaient à l'Europe : «Free all political prisoners» et «Europe shame on you» (Europe, honte à vous).

Une partie des groupes d'animation ont retardé de 10 minutes leur entrée dans les gradins, une pour chaque prisonnier. Au bout d'une autre séquence de 10 minutes mais, cette fois, de silence, une explosion de slogans, repris par le stade, s'est produite : "Liberté, liberté !

Arrivé-es à 17 minutes 14 secondes de la partie, les spectateurs/-trices, ont scandé, comme il est coutume depuis plusieurs années, «in, inde, independència» en souvenir des morts lors de la défaite de 1714, devant les troupes de Philippe V d'Espagne et de Louis XIV, de la révolte catalane, date qui est commémorée lors de la fête nationale, la Diada, le 11  septembre. Lire ici L'entraîneur du club a par ailleurs prononcé des motsparticulièrement durs contre le gouvernement espagnol qu'il a condamné sans réserve.Lire ici

La fin du match s'est conclue par une reprise générale du cri "Liberté, liberté" !  Lire ici

Des milliers à Bilbao (Euskadi) contre le 155 et pour le droit de décider !

35 000 personnes environ, selon des sources municipales, ont participé, malgré une forte pluie, à la troisième manifestation, depuis un mois et demi, d'appui à la Catalogne. Cette fois le PNV (parti de centre droit nationaliste, majoritaire en Euskadi) avait boudé l'appel pour un désaccord sur la façon de conduire l'action. En revanche avaient répondu présents la gauche radicale basque EH Bildu, les syndicats nationalistes combatifs ELA (le plus représentatif avec 40% des délégué-es), LAB (19%), ESK (gauche syndicale), Steilas (Enseignant-es), parmi d'autres, la plateforme Gure Esku Dago (association basque pour le droit de décider, type ANC et Omnium catalanes) et les partis Podemos et Ezker Anitza-IU (IU basque, sorte de Front de Gauche).

En tête de manifestation on lisait sur la banderole principale "Contre le 155. Démocratie et droit de décider" et beaucoup de ikurriñas (drapeau basque) et d'esteladas (drapeau catalan indépendantiste) étaient brandies. On a entendu de nombreux cris en faveur de l'indépendance. Les intervenants à la fin du défilé ont dénoncé "l'attitude autoritaire et répressive de l'Etat contre le peuple catalan et ses institutions démocratiques".

 Le 8 c'est grève générale !

Rappel : le syndicat, minoritaire, Intersindical-CSC (5e force syndicale de Catalogne, elle se revendique indépendantiste et de classe) appelle à la grève générale pour le mercredi 8 novembre (avec possible reconduction le lendemain) pour protester contre la "régression des droits sociaux" et la précarité au travail en Catalogne. Sans mention explicite de la répression judiciaire qui s'abat sur la Généralité, histoire de contrecarrer l'action de la principale organisation patronale catalane Foment del Treball qui a saisi les tribunaux pour que soit déclarée illégale cette grève car elle obéirait à des motivations politiques et non syndicales. 

Le syndicat USTEC-STEs, majoritaire parmi les enseignant-es catalan-es et de tradition"assembléiste", a décidé de se joindre à cette grève. Ce syndicat et Intersindical-CSC avaient participé, sous l'égide de l'Intersyndicale Alternative de Catalogne (IAC), à la grève générale du 3 octobre pour dénoncer la répression policière le jour du référendum, le 1er octobre.

La grève du 8 novembre est également soutenue par  les syndicats minoritaires COS (indépendantiste avec une forte présence dans les Transports métropolitains et à l'université de Barcelone ainsi que chez les pompiers de la Généralité) et la section Education de la CGT (libertaire) (eldiario.es).