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Ultra-droite : un mystérieux "commando" sévit à Dijon

Lien publiée le 8 novembre 2017

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http://www.lepoint.fr/justice/ultradroite-un-mysterieux-commando-sevit-a-dijon-07-11-2017-2170583_2386.php#xtor=RSS-221

Il demande la libération de huit "collègues" de la mouvance d'ultra-droite arrêtés en octobre et a revendiqué des attaques au marteau.

Que se passe-t-il à Dijon ? Un mystérieux "commando", qui dit vouloir lutter "contre l'islamisation" de la France et a revendiqué des attaques au marteau dans la ville ainsi qu'à Chalon-sur-Saône, a réclamé ce mardi auprès du quotidien Le Bien public la libération de huit "collègues" de la mouvance d'ultra-droite arrêtés en octobre. Le groupe mentionne aussi la libération du "chef" Logan Alexandre Nisin et "l'abandon des poursuites à leur encontre", "sans quoi nous frapperons" le match de première division Dijon-Troyes qui doit avoir lieu le 18 novembre, précisent les mails reçus mardi par le quotidien.

Huit personnes, dont trois mineurs, avaient été mises en examen en octobre à Parisdans l'enquête sur une organisation fondée par le militant d'ultra-droite Logan Alexandre Nisin, qui projetait des "actions violentes", mais "aux contours imprécis", contre des politiques ou des mosquées. Logan Alexandre Nisin, un ancien militant de l'Action française Provence, organisation royaliste qui avait multiplié les provocations musclées autour de Marseille et d'Aix-en-Provence avant l'été, avait été interpellé quatre mois plus tôt. À Dijon, les enquêteurs cherchent encore à déterminer l'authenticité des revendications du commando, qui contiennent "des éléments précis, dont certains sont conformes à la réalité", a indiqué le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais. Il a toutefois précisé que le parquet antiterroriste, informé de la situation, n'était pas pour l'heure saisi.

Plusieurs agressions revendiquées

Baptisé "commando de défense du peuple et de la patrie française", le groupe avait revendiqué jeudi auprès du Bien public des attaques ayant blessé légèrement trois personnes à Dijon fin septembre "sur le site de l'université de Bourgogne (...) au cœur de l'un des symboles du multiculturalisme". Deux autres attaques au marteau avaient eu lieu le 15 septembre à Chalon-sur-Saône dans le département voisin de Saône-et-Loire, dont l'une au cri d'"Allah Akbar", causant là aussi des blessures légères. Le "commando" a d'abord contesté les avoir commises auprès du Journal de Saône-et-Loire, lui aussi destinataire de certains mails depuis jeudi, avant finalement de les revendiquer, expliquant le cri de l'agresseur par la nécessité "d'aiguiller les enquêteurs sur une fausse piste". Toujours par voie électronique, le groupe a revendiqué une autre agression à Dijon, menacé violemment l'association SOS Racisme qui avait annoncé son intention de saisir le procureur de la République et déclaré "son admiration pour Anders Behring Breivik", l'auteur d'une tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011. "Ce groupuscule n'est connu ni localement ni nationalement", avait indiqué vendredi Éric Mathais, ajoutant que les courriers électroniques étaient étudiés "très sérieusement".