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Pression, humiliation et intimidation: le management de Primark
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les boutiques Primark fleurissent en France. A chaque fois, même rengaine : file d’attente à l’ouverture, prix plus que bas, fourmilière d’acheteurs compulsifs et conseillers de vente en course à pied permanente. Entrée dans le Top 25 des plus grosses enseignes en volume, la marque vendait déjà plus d’articles que La Redoute seulement 6 mois après son lancement en France, que se passe-t-il dans les coulisses ?
Expérience chez Primark
Etes-vous déjà rentré dans un Primark ? Primark, au début, c’était les amis qui revenaient avec 5 kilos de plus dans leur valise en provenance de la Grande Bretagne, qui vantaient des prix à couper le souffle et un style dans l’ère du temps. Petit à petit, les enseignes ont fleuri un peu partout en France et à chaque fois, c’était la même histoire : les étudiants font la queue pour avoir un poste à mi-temps et les clients font la queue pour acheter un maximum de vêtements pour un coût minimum. Lorsqu’on rentre dans un Primark, on ne sait pas par où commencer : chaque centimètre semble être exploité, c’est coloré, ça brille, il y a de tout, partout. Des vêtements aux chaussures en passant par la déco et les accessoires coiffures, tous les produits ont un point commun : le prix. Des prix tellement petits qu’on ne peut les imaginer soldés, c’est presque moins cher que gratuit. Alors on empoigne son cabas noir aux couleurs de la marque et on le remplit par des tas de choses qui nous font de l’œil, qui pourraient être utile ou qui sont vraiment une bonne affaire. Sauf que chez Primark, tout est une bonne affaire, on peut acheter un jean à 9 euros, cinq paires de chaussettes à 2 euros, des lunettes de soleil à la pointe de la mode (et du plastique) à 5 euros. Cela représente pour certains un moyen efficace de suivre la mode qui court plus vite que son ombre sans débloquer son P.E.L.
Les pays producteurs : perdants
Primark, c’est aussi des étiquettes poussiéreuses et tachées de sang sous les décombres du Rana Plaza et des conditions de travail déplorables. Les usines de confection se trouvent dans des pays d’Asie du Sud-Est comme le Bangladesh ou le Cambodge où les employés qui travaillent de longues heures dans des usines insalubres gagnent entre 50 et 100 euros par mois. Le prochain sur la liste ? L’Ethiopie ! Histoire que toutes ces petites mains prêtes à travailler à moindre coût ne s’ennuient plus.
Les employés en boutiques : perdants
Primark, c’est aussi un enchaînement de CDD, des fins de contrat la veille du dernier jour de la période d’essai et le droit du travail français contourné habilement. Manipulations bien plus faciles à mener lorsque de nombreux employés sont jeunes, étudiants, qui ne risquent pas de s’embarquer dans des poursuites judiciaires coûteuses pour un travail temporaire ou de subsistance. Les langues des salariés se délient pourtant, ils dénoncent un management de pression, d’intimidation voire d’humiliation au nez et à la barbe des clients. Si le contrat de travail de la plupart des employés stipule « Vendeur » ou « Conseiller de vente » comme on dit dans le jargon, ceux-ci sont cantonnés à des tâches répétitives et monotones comme le pliage des vêtements ou la présence en caisse durant 5 heures, sans laisser de place au conseil client. Après tout, si cela ne leur plaît pas, ils ont un mois pour changer d’avis ! Les problèmes sont récurrents en ce qui concerne les paiements des salaires, les fiches de paie ambiguës et les arrêts maladies.
La page Facebook « Primark la Valette des employés scandalisés » constitue un recueil de témoignages scandaleux de la part de ses 4 000 membres. Entre autres, on retrouve le témoignage de Coralie, ex-salariée au Primark de Lyon et atteinte de sclérose en plaques. Mise en relation avec la marque grâce à l’organisme Cap Emploi, chargé des relations entre travailleurs handicapés et employeurs, ses conditions de travail étaient claires : elle ne pouvait pas travailler plus de 4h par jour en position debout en raison de sa maladie. Sans prendre la peine de mettre un siège en caisse, ses managers lui ont fait comprendre qu’elle ralentissait le rythme affolant de la boutique avant de mettre fin à sa période d’essai. Surveillés, épuisés et non respectés, si la plupart des salariés commencent à gronder contre la marque, nombre d’entre eux se terrent encore dans le silence qui leur permet de s’accrocher à ce travail. Face à ces accusations, la marque répond simplement que, selon un sondage interne, « 74% des salariés sont fiers de travailler chez Primark », sans apporter de précision sur la méthode de sondage. Nous voilà donc rassurés.
Les clients : perdants
Si vous n’êtes jamais entré dans une boutique Primark, vous avez manqué une expérience utilisateur des plus négatives. Voici donc nos conseils pour que vous puissiez profiter au maximum de votre passage chez la marque irlandaise à prix mini :
– Evitez les week-end, les fins de journées et les midis afin d’échapper à la foule qui vous force à vous frayer un chemin sans vous faire marcher dessus.
– Ne demandez pas de conseils à un vendeur, vous risqueriez de le freiner dans son activité déjà bouillonnante ou de vous faire gentiment interrompre, par manque de temps.
– Si vous êtes concerné par les conditions de fabrication des vêtements, ne regardez pas les étiquettes de provenance où vous risqueriez de sortir les mains vides.
– Ne vous laissez pas avoir par la taille du panier qui se remplit très vite, au risque de ressortir avec un panier moyen bien plus élevé que ce que vous aviez prévu.
– Ne vous attardez pas sur la qualité des produits, cela serait une perte de temps car d’avance, nous vous annonçons son niveau très bas.
Voilà ! Vous êtes prêts pour une escapade dans le pays des merveilles de l’achat compulsif et d’une communication bien ficelée ! Bon voyage à toutes et tous.
Sources : Bastamag / Primark la Valette des employés scandalisés