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Contrats aidés: manifs contre les suppressions d’emplois le 10/11

Lien publiée le 10 novembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/contrats-aides-greves-manifestations-contre-suppressions-demplois-10-novembre-11091081

Salariés en contrats aidés et associations touchées par les suppressions de postes manifestent ensemble ce vendredi 10 novembre. Ils protestent contre la politique de réduction du nombre d’emplois aidés par le gouvernement.

« Toutes les personnes en contrats aidés sont en danger », affirme Florian Martinez, un des porte-parole du syndicat Solidaires-ASSO. Vendredi, son syndicat appelle à la grève les salariés du secteur associatif pour exiger « l’arrêt du plan de suppression des contrats aidés, la réembauche sur de vrais emplois des salariés non renouvelés et un financement pérenne pour le secteur non marchand et les services publics qui les emploient ».

Dans une vingtaine de villes, des actions sont prévues avec l’appui du Collectif des associations citoyennes qui souhaite faire de cette date « la deuxième journée noire des associations », après celle du 18 octobre. Des associations seront fermées partiellement ou totalement pour montrer ce qu’il se passerait si elles n’existaient plus. Des manifestations et rassemblements sont prévus à Paris, Grenoble, Le Mans, Rennes ou Montpellier. Dans la ville d’Angers, ce sera un pique-nique suivi d’une visite à la permanence de La République en marche. Une action surprise est annoncée à Marseille et une conférence gesticulée est organisée à Bordeaux.

Un plan social géant

Cette mobilisation fait suite au choix du gouvernement de réduire de façon draconienne le nombre de contrats aidés. Dès l’été, l’exécutif a décidé de ne pas financer en 2017 le renouvellement de plus de 100 000 d’entre eux. Une volonté confirmée à l’automne. Dans le projet de loi de finances en débat à l’Assemblée nationale, leur nombre est limité à 200 000 en 2018 pour un coût de 1,4 milliard d’euros. Ils étaient 459 000 en 2016.

« Ce sont des drames humains. C’est très violent », assure Florian Martinez. Les salariés non renouvelés apprennent la fin de leur emploi au moment où Pôle emploi le signifie à la structure les employant. Soit le plus souvent un mois avant le renouvellement. « Les salariés attendent avec angoisse la décision de Pôle emploi. Ce sont souvent des contrats très précaires, à temps partiel, occupés par des femmes qui font un travail d’utilité sociale pour aider les plus précaires. Elles se retrouvent sans rien », rappelle le syndicaliste.

La suppression de ces contrats, essentiellement signés dans le secteur non marchand, touche de plein fouet les associations, qui ont vu par ailleurs leurs subventions baisser, et les collectivités territoriales, dont les dotations ont été réduites. Plusieurs dizaines d’associations ont déjà mis fin à leurs activités ou s’apprêtent à le faire d’ici la fin de l’année. Les plus petites structures sont les plus fragilisées, touchant particulièrement les domaines de l’éducation populaire, la culture ou le sport. Dans les collectivités locales, ce sont par exemple des postes d’Atsem, d’auxiliaire de vie scolaire ou de secrétaire de mairie qui sont ciblés. L’urgence sociale est épargnée par les coupes depuis que les Restos du cœur de Grenoble ont annoncé ne plus servir de repas chauds suite à la suppression du contrat de leur cuisinier. Devant le scandale, le contrat a été renouvelé.

Une prime à la lutte

Plusieurs mobilisations ont déjà réussi à annuler des suppressions de contrats aidés. Les écoles en langue bretonne menacées de perdre plusieurs dizaines de salariés ont obtenu gain de cause suite à des manifestations. À la Martinique, syndicats, associations et élus ont fait reculer le gouvernement à l’issue d’un conflit de deux semaines. Un accord signé fin septembre leur garantissant le même nombre de contrats aidés qu’en 2016. Le 10 octobre, la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, a promis à la Guadeloupe les mêmes conditions que pour la Martinique. L’île de la Réunion est mobilisée à son tour.

Une prime à la lutte sur laquelle syndicats et associations comptent pour éviter le maximum de suppressions d’emplois dans les collectivités territoriales comme dans les associations.