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Catalogne

Lien publiée le 13 novembre 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://npaherault.blogspot.fr/2017/11/catalunya-infos-en-continu-les-comites.html

A lire ci-dessous : La rétractation politique de la présidente du parlement catalan est un faux! 

Les élections du 21 décembre polarisent l'attention... 

Les "Communs" et la CUP se positionnent...
 

L'assemblée extraordinaire des militant-es des anticapitalistes de la CUP (1200 inscrit-es sur les 4000 qu'elle compte)  et de la Crida Constituent (L'Appel Constituant, une organisation regroupant un ensemble d'associations et de partis se reconnaissant globalement dans le programme de la CUP) qui s'est tenue aujourd'hui a décidé à 91,63% de se présenter aux élections du 21 décembre bien qu'elles soient taxées, à juste titre, d'être illégitimes.

Sur la base d'un vote à 64,05%, c'est l'option d'une liste propre, hors coalition qui l'emporte : se posant comme liste "de rupture, indépendantiste et de gauche", elle appelle cependant à la constituer le plus largement possible ; autrement dit, il s'agira d'une liste CUP qui cherchera à inclure des personnalités extérieures. Par exemple, du côté de Procés Constituent (une organisation anticapitaliste et indépendantiste maisextérieure à la CUP) qui vient de s'adresser à la CUP et au dirigeant de Podem, destitué par Iglesias, Albano-Dante Fachín, de construire ensemble une "candidature de la gauche de rupture catalane". Le problème est que cette liste  serait emmenée, telle qu'elle est proposée, par la dirigeante de Procés Constituent, Teresa Forcadell, sous la présidence symbolique du président de celle-ci, Arcadi Oliveras alors que, nous l'avons vu, le choix militant de la CUP est que cette liste soit estampillée CUP. Sera-t-il possible que Teresa Forcadell et d'autres militant-es de Procés Constituent intègrent, en tant que personnalités extérieures, cette liste ? Le fait est qu'il y a proximité politique de la CUPavec une association qui prône "si nécessaire, la désobéissance civile pour construire la république face à des monarchistes qui emprisonnent les membres du Parlement et de divers mouvements sociaux". A suivre. Lire ici et ici
 

De leur côté, les militant-es de Barcelona en Comú (à ne pas confondre avec Catalunya en Comú qui se situe à l'échelle de la Catalogne) qui soutiennent Ada Colau à la mairie de la ville, ont décidé, par consultation interne, de rompre l'accord passé avec les socialistes du PSC pour faire majorité et ainsi propulser leur dirigeante à la tête de la ville. Avec la participation de 3800 militant-es (pour une participation de 40%), cette décision a été prise à 54,18%, soit 2059 militant-es (1736, 45,68%, ont voté pour maintenir l'accord). La question posée était "Vu l'appui apporté par le PSC/PSOE àl'application de l'article 155, Barcelona en Comú doit-elle mettre un terme à l'accord de gouvernement passé avec le PSC sur la ville et ainsi gouverner en solitaire ?".

On lit dans la presse que, pour éviter de gouverner en minorité (elle ne disposera que deses 11 élu-es, sans plus les 4 socialistes qui lui suffisaient pour gouverner, sur les 41 que compte le conseil municipal), Ada Colau pourrait chercher à se rapprocher des indépendantistes, les 9 élu-es du PDeCAT, les 3 d'ERC et les 3 de la CUP. Mais, outre que Ada Colau a elle-même dit qu'elle ne signerait pas un nouvel accord de gouvernement municipal, on imagine mal que les indépendantistes, ulcéré-es par ses déclarations incendiaires d'hier contre le Govern et Puigdemont (lire ci-dessous), lui déroulent aimablement le tapis rouge de leur appui !

Ce choix de rompre, confirme, au niveau municipal, ce que nous avons souligné ailleurs chez Ada Colau et Catalunya en Comú, pour la législative à venir : leur jeu d'équilibre entre le ni indépendance, ni 155, ne parvient pas à tenir un point fort d'équilibre dans lecontexte actuel d'extrême polarisation des positions. Faire passer le curseur politique sur le refus du 155 et donc amener logiquement, et au fond courageusement, à la rupture avec le PSC qui soutient ce 155 lui attire immanquablement le reproche de celui-ci et du PSOE de faire le jeu des indépendantistes : "Entre Barcelone et l'indépendance, Ada Colau a choisi l'indépendance" a surjoué le premier secrétaire du PSC. 

En deux jours la maire de Barcelone a mis de l'huile sur le feu des côtés dont elle veut se distinguer mais qui lui renvoient de méchants retours de flamme. Si le pari électoral pour le 21 décembre est aléatoire mais pas impossible, la rupture avec l'allié socialiste à la mairie de Barcelone risque de rendre impossible l'obtention d'une majorité sans tomber sous la dépendance d'un des deux camps, l'instrumentalisant alors contre l'autre camp ! Un comble que l'équidistance revendiquée revienne à devoir être ballottée d'un pôle à l'autre ! Sans parler du risque majeur de n'obtenir aucune majorité, les deux camps opposés s'accordant finalement pour casser l'idée qu'il soit possible d'offrir une troisième voie à leur conflit... La seule éclaircie pour Ada Colau pourrait venir, à la législative, du secteur de son électorat "naturel" anti-droite/non-indépendantiste, s'il revenait au bercail (mais pour quelle raison ?) en sortant de son indignation devant l'agression mise en oeuvre par Madrid qui lui a fait remiser ses réserves non-indépendantistes pour soutenir, y compris électoralement, les indépendantistes réprimés, comme cela s'est vu le 1er octobre. La percée électorale que cela induirait à l'échelle de la Catalogne pourrait permettre une redistribution des cartes à la mairie de la capitale et l'obtention d'une majorité de circonstance plus stable, si l'on peut dire, plus probablement avec les indépendantistes qu'avec le PSC. En attendant Ada Colau a annoncé qu'elle chercherait désormais l'accord ... avec tous les groupes ! Lire ici

Sauf surprise de campagne législative, l'horizon d'Ada Colau voit s'accumuler beaucoup de nuages. Sa ténacité légendaire saura-t-elle trouver l'ouverture ? Lire ici Ce ne serait, de toute façon, pas un bénéfice pour le mouvement national ni pour la question sociale,laquelle, dans l'actuelle situation catalane, n'a aucune chance de recevoir un début de résolution en extériorité de l'avancée du premier. 

De ces mouvements sur la gauche de l'échiquier politique catalan dans l'actuelle conflictualité extrême, on retiendra que le piège du rusé Rajoy est  décidément bien en place : les élections du 21 décembre, qui participent à la fois d'un exutoire proposé aux frustrations des uns et de la réjouissance offerte aux autres de savoir manier le bâton et la carotte pour finir de mater les premiers, polarisent à gauche sur l'antidote à la tentation anti-institutionnelle ! La CUP a certes démontré son investissement, à travers les CDR, dans l'action de rue, sans cependant avoir trop de perspectives pour l'intensifier et l'articuler à une démonstration de force, comme celle d'hier à Barcelone, qui, par elle-même, ne détient, au demeurant, pas non plus les clés ouvrant sur une dynamique de contestation radicale de l'Etat espagnol qui devrait être l'objectif de toute gauche digne de ce nom. Quant à Ada Colau et au courant qui la soutient, comme chez Iglesias, le primat de l'électoral, qui plus est pas spécialement placé sous les meilleurs auspices pour eux, est total et, de ce côté-là, Rajoy ne peut qu'être rassuré... Tout baigne... Hélas... 
 

 La rétractation politique de la présidente du parlement catalan est un faux!

Au lendemain de l'audition par le juge du Tribunal Suprême des parlementaires catalan-es mis-es en examen, il était acquis dans les médias, y compris les plus rigoureux sur lavérification des sources, que les attendus des auditions ne laissaient aucun doute sur l'engagement de Carme Forcadell à renoncer à sortir du cadre constitutionnel, donc de fait à se maintenir dans son engagement indépendantiste. Le triomphe était de mise à droite et le doute, voire l'accablement, chez certain-es partisan-es de la République Catalane.

Nous apprenons aujourd'hui que tout ceci participe d'un gigantesque fake news : la réalité c'est une falsification de documents, révélée par l'avocat de Carme Forcadell qui a repéré la supercherie à partir d'un numéro. En effet la prétendue rétractation est tirée d'un document présenté comme émanant du juge instructeur et portant en fait le numéro du document de la plainte instruite, contre Carme Forcadell, par le Procureur : ce document est falsifié pour exposer ce qui est une accusation du Procureur, celle d'avoir attenté à l'ordre constitutionnel, comme étant le regret par ladite Carme Forcadell d'avoir attenté à cet ordre !

Il sera dit que les coups  de force de l'Etat espagnol s'accompagnent de tous les coups tordus imaginables. Mais cela ne devrait étonner que ceux et celles qui croient que Rajoy, l'homme du parti aux 900 politiciens mis en examen pour corruption, défend en Catalogne la démocratie pure et immaculée.  A lire ici
 

Le NPA dans la manifestation de Barcelone...

regardez bien, dans l'immense foule, là, à droite ...



 

  
Et là tout en bas
 


Envoyé par Catherine de Paris 12e.

Un grand merci à elle.