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Des milliers de personnes manifestent pour les prisonniers basques à Paris
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en milieu de journée à Paris à l'appel d'organisations et d'élus du Pays basque pour demander "la fin du régime d'exception pour les prisonniers basques", a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils réclament le rapprochement des 62 personnes détenues pour des délits ou des crimes liés au terrorisme basque.
"On demande que le droit commun soit appliqué aux détenus basques. Pourquoi les prisonniers basques ne bénéficieraient pas des mêmes droits que les autres prisonniers ?", s'est interrogé le maire de Bayonne et président de la communauté d'agglomération Pays basque, Jean-René Etchegaray (UDI), qui estimait à "plus de 10.000" le nombre de participants à la manifestation parisienne.
La préfecture de police a elle dénombré 6.200 participants.
Ces détenus sont actuellement emprisonnés dans vingt prisons à travers la France, en moyenne à 600 kilomètres du pays basque, selon les organisations qui les défendent.
Des familles demandent donc un transfert dans des établissements plus proches de leur région, comme ceux de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) ou Mont-de-Marsan (Landes).
Les organisateurs de la manifestation souhaitent la levée du statut de détenus particulièrement signalés (DPS) qui pèse sur leurs conditions de détention et sur les possibilités d'aménagements de peine. Ils réclament la libération de ceux qui sont malades ou en fin de peine et "l'application du droit commun" pour les prisonniers basques.
Dans le cortège parisien avaient pris place plusieurs femmes et hommes politiques de gauche, dont Benoît Hamon, Emmanuelle Cosse et José Bové, ainsi que l'ancien évêque Jacques Gaillot.
Cette manifestation conclut la "marche des prisons parisiennes" débutée le 7 décembre au centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne. Des manifestants sont partis samedi matin de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) pour se retrouver dans le quartier de la gare Montparnasse. D'autres sont venus dans deux trains de 1.000 places et 65 cars affrétés pour acheminer les manifestants venus des deux côtés des Pyrénées.
Cette manifestation s'inscrit dans un processus entamé en 2011, avec le renoncement de l'ETA à la violence, qui a abouti le 8 avril à la remise par cette organisation aux autorités françaises des stocks d'armes.