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Qui va profiter de la grande réforme des impôts de Trump ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
"L'un des plus grands cadeaux de Noël pour la classe moyenne"? Ce sont les 5% les plus riches et les entreprises qui se frottent surtout les mains.
ÉTATS-UNIS - Petit couac ou pas, le Congrès américain devrait finir par adopter la première grande réforme du mandat de Donald Trump ce mercredi 20 décembre. Une ambitieuse révision de la fiscalité américaine qui sera normalement approuvée avec 24 heures de retard, mais toujours dans les temps pour être ce que le président veut présenter comme son grand cadeau au pays.
"Nous voulons offrir une baisse d'impôts géante aux Américains pour Noël. Et quand je dis géante, je veux dire géante", claironnait encore Trump devant les caméras mercredi 13 décembre."Cela sera l'un des plus grands cadeaux de Noël pour la classe moyenne", promettait-il encore samedi 16 depuis la Maison Blanche.
Si cette réforme est bien perçue comme la plus importante depuis 1986, ses bénéficiaires sont cependant loin d'être ceux à qui on a publiquement promis d'énormes économies dès le mois de février 2018, les impôts étant prélevés à la source aux États-Unis.
Le pouvoir d'achat supplémentaire pour une famille moyenne (couple marié, avec deux enfants, qui gagne 73.000 dollars/an) va bondir de 2059 dollars sur l'ensemble de 2018 (soit environ 1700 euros), selon le président de la Chambre des représentants et porteur de la réforme Paul Ryan. Des analyses indépendantes reconnaissent ce gain, bien qu'elles l'estiment inférieur, mais assurent surtout que tous les niveaux de revenus verront leurs impôts baisser en 2018. Y compris les plus riches.
On constate notamment que le taux maximal de l'impôt sur le revenu va passer de 39,6% à 37%, ce qui concerne les revenus dépassant 600.000 dollars/an pour un couple marié. Alors que le taux minimum de 10% restera tout bonnement le même.
Et comme vous pouvez le voir dans le graphique du Tax Policy Center ci-dessous, les catégories qui vont donc économiser le plus d'argent grâce à la nouvelle loi englobent les centiles 95 à 99,9... soit les 5% de la population les plus riches aux États-Unis.
TPC/LEHUFFPOST
Une répartition mise en évidence plus factuellement par NPR qui, avec les donnés du TPC, affirme qu'en 2018 un ménage qui gagne entre 10.000 et 20.000 dollars par an économisera 50 dollars, et qu'un foyer qui empoche plus d'un million de dollars par an économisera près de 70.000 dollars grâce à Trump.
NPR
Et si les démocrates sont absolument opposés à la réforme, qu'ils ne peuvent bloquer n'ayant ni la majorité à la Chambre des représentants ni au Sénat, c'est que les avantages visant les particuliers vont rapidement diminuer après 2018... et même se transformer en pénalités pour les plus pauvres.
La baisse d'impôts ne durera en effet que jusqu'en 2025 pour les ménages, faute d'accord à plus long terme. Le gain de pouvoir d'achat pour les familles s'érodera ainsi progressivement sur la prochaine décennie, jusqu'à s'annuler pour la moitié d'entre eux en 2027. Comme le montre NPR avec les données du Tax Policy Center ci-dessous, le ménage qui gagne entre 10.000 et 20.000 dollars par an devra payer 30 dollars en plus, mais le foyer qui empoche plus d'un million de dollars par an économisera toujours plus de 23.000 dollars.
TPC/NPR
Le vrai cadeau n'est cependant pas aux ménages, issus de classe moyenne ou riches, mais aux sociétés. L'impôt fédéral sur les entreprises chutera en effet de 35% à 21%. Et cette baisse sera, elle, permanente. C'est d'ailleurs là-dessus que Donald Trump parie le plus pour doper la croissance américaine et financer sa réforme.
Problème 1: Les entreprises ont l'air de vouloir sagement garder l'argent économisé au lieu de le réinvestir, comme le montre la vidéo ci-dessous tournée lors d'un événement organisé par le Wall Street Journal et pendant lequel peu de patrons lèvent la main quand on leur demandait s'ils réinvestiraient ces économies.
Problème 2: Le regain prévu de croissance ne génèrera pas suffisamment de recettes fiscales pour compenser entièrement le manque à gagner modique de 1456 milliards que cette baisse massive d'impôts va générer sur la période 2018-2027, selon plusieurs analyses.




