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À Versailles, Macron a dépensé 600 000 € pour draguer 140 ultrariches

Lien publiée le 26 janvier 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://le-bon-sens.com/2018/01/26/a-versailles-macron-a-depense-600-000-euros-dargent-public-draguer-140-ultrariches/

En France, il paraît qu’il n’y a plus de sous. Ni pour les gardiens de prison, ni pour le personnel hospitalier, ni pour créer des places à l’université. Pourtant, dès qu’il s’agit de faire la cour aux riches, Macron trouve toujours de l’argent !

Ainsi, la petite fête organisée à Versailles pour rassembler 140 ultrariches PDG de grandes boîtes du monde (Google, Samsung, Goldman Sach, la BNP, Axa, Facebook, Coca-cola, Danone…) aura coûté la bagatelle de 600 000 euros ! Soit une dépense moyenne de 4 285 euros par patron invité. En outre, elle aura mobilisé seize ministres ainsi que le président de la République pour les draguer (en anglais). Et parfois même pour draguer des dirigeants dont la boîte est poursuivie pour fraude fiscale en France, comme le patron de Google.

Pour quel résultat ? Sur le papier, de bien belles annonces. 3 milliards d’euros d’investissement et 2 200 emplois créés. « Magnifique ! », vous direz-vous peut-être en lisant cette bonne nouvelle. Sauf que… Sauf que sur ces annonces, aucun calendrier précis n’est fourni et qu’une bonne partie d’entre elles était déjà prévue bien avant !

Ainsi, l’investissement de Toyota dans le Nord de 300 millions d’euros, qui créera 700 emplois, n’a rien à voir avec cet événement. Pas plus que les 900 millions d’euros de Novartis qui correspondent pour l’essentiel à la construction d’un nouveau siège débuté en 2015 (et dont les travaux doivent s’achever au printemps) et pour le reste à l’achat d’une boîte cotée en bourse… annoncé il y a trois mois. Quant aux 2 milliards de la boîte allemande SAP, difficile d’obtenir des précisions comme a pu le constater Libération avant de ne plus recevoir aucune réponse



En gros : de la poudre de perlimpinpin, comme dirait l’autre. Surtout que le même jour, le groupe Carrefour annonçait la suppression de 2 400 postes ! Bilan de la journée : moins 200 emplois en France. Et encore : pour Carrefour, on est sûrs qu’ils seront bien détruits. Pour les autres, on attend de voir pour le croire.

Bref, la politique de Macron, c’est toujours la même chose : de belles annonces, de belles entourloupes bien ficelées, mais dans les actes des cadeaux matériels et symboliques aux ultrariches. Symboliques quand on claque en une journée 600 000 euros d’argent public en une journée et qu’on mobilise seize ministres et le président de la République pour les draguer à Versailles. Matériels quand on pense aux réformes déjà faites par Macron en matière de fiscalité. Comme la suppression de l’impôt sur la fortune ou la mise en place de la « flat tax » sur les revenus financiers. Coût total de cette double opération spéciale pour les ultrariches : 7 milliards d’euros en moins dans les caisses de l’État ! Chaque année ! Plus de deux fois plus que ce qu’a annoncé Macron à Versailles et dont on a vu plus haut ce que ces « investissements » valaient !

Comme dans l’Ancien régime, c’est donc le peuple qui a payé la fête du roi Macron et de sa Cour d’ultrariches à Versailles. Nous payons les petits fours de ces messieurs-dames qui sont les nouveaux seigneurs de notre époque, les nouveaux privilégiés de notre temps, les nouveaux nobles de notre siècle. Avant, on nous disait que les nobles ne payaient pas d’impôt parce que, paraît-il, ils avaient le sang bleu et faisaient la guerre pour protéger le peuple. Aujourd’hui, les nobles de notre époque ne s’embarrassent même pas de ce genre d’explications. C’est devenu moins risqué : il ne faut pas qu’ils paient d’impôts parce que sinon… ils s’enfuient à l’étranger. Et c’est ces gens-là, ces « premiers de cordée » déserteurs, que Macron voudrait que nous prenions pour modèles ? Jamais ! Face aux privilèges et aux privilégiés, le cœur du peuple français bat toujours du souvenir de la glorieuse Révolution de 1789 par laquelle il s’en est libéré. À bon entendeur, salut !