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Catalogne. La CUP précise ses conditions pour soutenir Puigdemont

Catalogne

Lien publiée le 27 janvier 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://blogs.mediapart.fr/antoine-montpellier/blog/250118/catalogne-la-cup-reprecise-ses-conditions-pour-soutenir-la-presidence-de-puigdemont

La CUP conditionne son soutien à l'investiture parlementaire de Carles Puigdemont à un accord sur un programme de gouvernement qui rende effective la République proclamée le 27 octobre.

La CUP présente une suite de propositions a JxCat et ERC pour soutenir l'investiture de Puigdemont.

Elle conditionne son soutien aux mesures pour rendre effective la république.

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La CUP a fait parvenir un document à JxCat [sigle sous lequel Puigdemont a mené sa campagne lors de l'élection du 21 décembre] et ERC [Gauche républicaine de l'ex vice-président de la Généralité, Oriol Junqueras, toujours emprisonné] avec ses propositions pour l'investiture et la législature, “devant la faible concrétisation du programme de gouvernement”. Elle veut les discuter dans des réunions bilatérales qu'elle a programmées cet après-midi avec JxCat et ERC et pendant les négociations en cours.

Le document contient trois grands axes pour rendre effective la République et liquider le coup d'Etat du 155 : la matérialisation institutionnelle et le processus constituant, la matérialisation sociale et la matérialisation de la République. Samedi, la CUP fera une réunion de son conseil politique afin d'aborder l'investiture et le programme de gouvernement.

La CUP a averti Carles Puigdemont qu'il n'a pas la garantie du soutien de ses quatre députés à la séance d’investiture de mardi, des votes décisifs pour que le président puisse obtenir la majorité absolue au premier tour. Ils conditionnent ce soutien à un programme de gouvernement qui rende effective la République proclamée le 27 octobre.

Matérialisation institutionnelle

La CUP propose de commencer le processus constituant, de développer des organismes publics de souveraineté - banque publique, agence fiscale, agence de sécurité sociale, magistrature propre et souveraineté sur les corps de police -, d'obtenir le passage sous contrôle public des infrastructures stratégiques de l’énergie et du transport et la suspension du paiement de la dette publique. Elle demande en plus d'internationaliser la République et de continuer la construction nationale des “països Catalans” [1] .

Matérialisation sociale

Ce chapitre contient, entre autres mesures, des mesures sociales comme un plan de choc contre la pauvreté, l'augmentation du salaire minimum à 1200€, le soutien à l'économie sociale et solidaire, la concrétisation du droit au logement et la suspension des expulsions locatives, le non-renouvellement des crédits aux écoles privées qui pratiquent la ségrégation sexiste, la garantie de l’accès universel et public à l'éducation des enfants et de l'accès à l'université, la déprivatisation de la santé, un plan de choc contre les violences machistes, le financement des moyens de communication publics et l'accès aux besoins de base.

Il est proposé de restituer et d'actualiser les lois et décrets approuvés pendant la législature précédente et qui ont été suspendus par le Tribunal Constitutionnel espagnol.

Matérialisation démocratique

La CUP comprend que les mandats du 1-O [référendum d'autodétermination du 1er octobre dernier], 27-O [proclamation de la République] et 21-D [élection législative catalane du 21 décembre] légitiment la déclaration de souveraineté du Parlement [catalan] du 9 novembre 2015 et mettent en route le projet républicain. Elle appelle à appliquer les décisions du Parlement et de la Généralité et de passer outre les décisions et suspensions des institutions de l' Etat espagnol.

[1] Les Pays Catalans, selon la CUP, comprendraient, sur le mode confédéral, outre la Catalogne proprement dite, l'Andorre, le Roussillon, 10% environ de l'Aragon, la Communauté de Valence et celle des Iles Baléares. Lire La CUP planea unos «Países Catalanes confederales» que incluyan a Aragón (La CUP a le projet de construire des "Pays Catalans confédéraux" qui comprennent l'Aragon) et La CUP plantea la autodeterminación de los 'Països Catalans (La CUP se prononce pour l'autodétermination des "Pays Catalans")

Traduit du catalan par Xavier (31)

Article original : La CUP presenta un seguit de propostes a JxCat i ERC per a pactar la investidura de Puigdemont

J'ai mis en ligne récemment ce billet qui peut éclairer ce qui est dit ici : Catalogne. Le débat dans la CUP entre radicalisation et prudence...

Document annexe : le communiqué, ci-dessous, du Comité de Défense de la République (CDR) Barcelonés. Précision : la CUP a largement participé à l'émergence de ces structures de mobilisation que sont les CDR pour, en particulier, assurer la tenue du référendum interdit du 1er octobre. Ces comités se sont également signalés par leurs actions de barrages routiers ou de voies ferrées en novembre pendant la "grève de pays". Certain-es de leurs activistes, une cinquantaine, sont aujourd'hui poursuivi-es par la justice espagnole pour ces actions. Si la CUP jouit d'une influence importante dans ces CDR, ceux-ci rassemblent très largement sur les quartiers des villes et dans les villages de la Catalogne et sont regroupés en coordination. Des militant-es de l'ERC, du PDeCAT, voire du PSC ou de Podemos, en particulier de son courant Anticapitalistes, des syndicalistes mais aussi des sans affiliation partidaire ou syndicale côtoient les "cuperos". Ils pourraient redevenir des acteurs importants de la situation qui résultera de la prochaine configuration parlementaire et gouvernementale catalane. Le balancier pourrait, que les négociations sur les propositions de la CUP, entre indépendantistes, avancent ou échouent, repasser du côté de l'action de rue non, voire anti, institutionnelle, avec en pointe, les CDR et la CUP.

Communiqué

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Aujoud'hui 24 janvier, l'État espagnol développe une répression correspondant au régime fasciste de 78. Le siège d'Omnium Cultural et de L'Assemblea Nacional Catalana ont été perquisitionnés par les forces d'occupation de l’État espagnol, dans une nouvelle tentative de freiner le peuple catalan.

Cela fait aujourd'hui 100 jours que Jordi Cuixart et Jordi Sanchez sont emprisonnés par l'État qui continue à restreindre nos libertés :

  • Une soixantaine de personnes on été convoquées par la justice pour avoir participé à la grève générale du 8 novembre,

  • Le procureur maintien les poursuites contre deux professeurs accusés de délits d'incitation à la haine et à l'endoctrinement.

      • Ils ont fermé la délégation de la Generalitat à Bruxelles dans le le but de réduire au silence les représentants légitimes.

  • Des centaines d'élus sont contrôlés et poursuivis pour avoir défendu la démocratie.

    • Il y a criminalisation systématique de la mobilisation populaire de la rue qui a rendu matériellement possible le référendum du 1er octobre.

Les CDR veulent rompre cette normalisation. La répression politique peut d'autant moins être acceptée qu'elle est fondée sur des lois injustes et arbitraires.

C'est pour cela que nous reprenons la rue et exigeons du gouvernement catalan qu'il applique le mandat populaire du 1er octobre et qu'il matérialise la République, en considérant que l'autodétermination du peuple catalan est le seul outil capable de résoudre le conflit.

Nous sommes prêtEs à descendre dans la rue, à ouvrir un nouveau cycle de mobilisations afin de construire la République au service des classes populaires, féministe et antifasciste et en solidarité avec l'émancipation des peuples.

Assez du silence devant la répression

Brisons la normalisation

CDR Barcelonés 24 01 2018

La photo ci-dessus,, prise hier, est tirée de Rechazo ante las delegaciones del Gobierno español: "1-O, ni olvido ni perdón"