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Catalogne

Lien publiée le 2 février 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://npaherault.blogspot.fr/2018/02/catalunya-le-155-maintenu-malgre-le.html

1er fevrier

De la volonté de mutiler politiquement la Catalogne

Quelqu'un peut-il considérer que la Catalogne et sa relation avec l'Etat peut être normale quand les dirigeants nationalistes sont en prison et, en conséquence,  avec le nationalisme plus qu'affaibli, presque stérilisé, pour faire de la politique ? La Catalogne va être une société mutilée où la compétition politique va se retrouver viciée de manière inexorable. Ce n'est pas la première fois dans l'histoire de l'Espagne que l'on essaye la mutilation politique de la Catalogne. Les résultats ont toujours été terribles. Pourquoi en irait-il différemment aujourd'hui ?" (Javier Pérez Royo, juriste)

Texte intégral en espagnol

 Sortir de la torpeur victimaire, faire le choix de la thérapie de la mobilisation pour la rupture

(Antoine) 

Le juriste auteur de cet article se livre à un  démontage précis de l'imbrication, en Catalogne, de deux opérations, l'une, l'application de l'article 155, mettant sous tutelle ses institutions représentatives, l'autre, judiciaire, s'appuyant sur la première, pour criminaliser les représentant-es desdites institutions mais aussi des parlementaires élu-es lors de la législative du 21 décembre. Ce que ces élections devaient amener, selon ce que portait l'argumentaire du gouvernement de Madrid sur le 155, à savoir un retour à la normalité politique (dans l'espoir déçu que les nationalistes catalans seraient désavoués), donc la fin de l'application du 155, a fait pschitt. Comme cela était largement prévisible si l'on voulait bien mesurer, enfin, à quel point monarchie parlementaire espagnole et démocratie sont plus que jamais, depuis 1978, ouvertement antinomiques : le débouché institutionnel de ces élections, l'investiture parlementaire du nouveau President et la constitution du nouveau Govern se retrouvent sous l'épée de Damoclès judiciaire d'une interdiction que le verdict électoral aille au bout du mandat qu'il a donné, la nomination de Carles Puigdemont comme le nouveau President et la possibilité qu'il puisse exercer librement ses fonctions. Avec par ailleurs, pour que le message de l'antidémocratie soit bien reçu, l'accélération de toutes les procédures judiciaires engagées contre le maximum d'acteurs du processus indépendantiste. Le danger de basculer dans l'impuissance victimaire face à un pouvoir qui aurait gagné la partie n'est pas à négliger. Mais de puissants ressorts de réaction populaire sont présents, quoique peu sollicités depuis le putsch du 155 : le débordement des barrages policiers, mardi, lors du report de l'investiture du President en sont un indice fort. Il y a place, encore faudrait-il l'occuper, pour que la page de la politique de l'arme au pied soit tournée...

La politique en Catalogne est certes totalement bridée et instrumentalisée par un pouvoir judiciaire aux ordres d'une caste de corrompus avérés parvenant, allez savoir ... par quel miracle, à échapper aux procédures judiciaires qui se cantonnent à cogner sur les lampistes ! Caste qui, par ailleurs continue à développer une politique d'appauvrissement général des plus et un peu moins pauvres, traque au nom d'une "loi bâillon" des chanteurs dont les paroles déplaisent ou des twitteurs exprimant leur dégoût des pourris du type de l'ancien roi Juan Carlos... et accentue ses mesures favorables à ses amis richissimes des banques et de l'industrie et quelques autres... 

Tout cela est évident mais il devrait être évident aussi que cette situation scandaleuse et injuste fait s'accumuler les ingrédients pour qu'une nouvelle explosion sociale travaille à émerger du processus souterrain du mécontentement et de la révolte sociale qui n'aura peut-être plus le côté débonnaire et utopique du mouvement des places de 2011. Il suffira, qui sait, que l'explosivité, pour l'instant contenue par la double opération dont il a été question plus haut, de la situation en Catalogne, libère sa pleine charge au vu de la totale stérilisation à laquelle sont soumises les institutions représentatives catalanes, pour que décision soit prise, à une échelle de masse, de placer le curseur politique ailleurs : dans la rue, les routes, les places ... voire, véritable virage stratégique, dans les entreprises. Ainsi se créeraient les conditions pour que la bannière de l'indépendance nationale et celle de la mobilisation sociale transnationale nouent leur complémentarité rebelle dans le ciblage de leur ennemi commun : le régime monarchiste capitaliste de 1978. Dans le constat décisif que celui-ci est en fait un colosse aux pieds d'argile. Lequeltire sa force d'avoir réussi récemment à diaboliser le catalanisme au profit du mythe d'une unité espagnoliste qui a pourtant fait la preuve qu'elle reposait sur les logiques inégalitaires et liberticides évoquées plus haut  !

Les conditions d'oppression politiques et nationales aggravées exponentiellement en Catalogne ne déboucheront sur un processus républicain de libération qui soit en position de gagner que si la République catalane s'annonce et s'énonce sociale, comme elle a commencé à le faire par les lois votées (contre la dette des ménages, les expulsions de logements, la pauvreté énergétique, en faveur des migrant-es, etc.) au Parlament et cassées, tiens donc, par l'espagnolisme royaliste : par où, les peuples et couches ouvrières a priori étrangères, voire hostiles, aux problématiques nationales, sont gagnables au combat commun contre la bande gouvernante de Madrid et de ses relais locaux.  

L'enjeu est de taille et, sans négliger de travailler (jusqu'au bout du possible) à des accords tactiques avec des partis nationalistes, devrait amener les anticapitalistes à opérer un recentrage sur ce que les couches populaires influencées par des organisations indépendantistes telles que l'ANC et l'Omnium mais aussi les tous nouveaux CDR recèlent comme combativité : combativité contrecarrée par un attentisme bien trop soumis à une logique parlementaire et gouvernementale catalanistes dont il saute aux yeux qu'elle est la mère de la défaite programmée par ceux et celles d'en face ! 

Il faudra bien parvenir à assumer et faire assumer que l'émancipation nationale comme l'émancipation sociale sont indissociables d'une émancipation vis-à-vis des conditionnements institutionnalistes et légalistes. La CUP qui appelle à la désobéissance civile pose un jalon politique décisif mais ne nous leurrons pas sur ce qui, dans le rapport de force actuel, défavorable au mouvement indépendantiste, doit inciter, sur le temps qu'il faudra, à faire la démonstration que la rupture radicale est inévitable ! A condition qu'elle se dote de la logistique désobéissante adaptée à la force mais aussi aux faiblesses cachées de l'ennemi. Il y a du pain sur la planche de la révolte, il ne faudrait pas le laisser s'émietter ou se rancir !

Antoine 

 Le dessin du jour

Les choses bien claires

 Les orateurs catalanistes : Très bien : on n'a pas été à la hauteur de vos attentes mais la reconnaissance de nos erreurs nous rendra plus forts... Assez d'improvisations et de tergiversations ! Les choses sont claires : tous unis et tendus vers l'avenir en marchant d'un pas ferme et fondé en consensus.

La manifestante indépendantiste avec son estelada : Enfin ! Et on s'y met quand ?

Les orateurs nationalistes 

- Là à partir de maintenant.

- Quand nous aurons des garanties (du côté de Madrid et des tribunaux).

- Quand le President dira !

- Celui du Parlament !

-  Celui de Bruxelles (Puigdemont) !

- Après la tenue de notre assemblée (populaire : ANC ? Omnium ? CDR ?) ... pour que tu puisses t'exprimer !

- Quand le Tribunal Constitutionnel aura donné sa réponse ! 

La réponse de la manifestante est dans son départ... Cliquer ici

Comprendre

C'est le thème de l'unité des indépendantistes qui est mis en scène dans ce dessin. En fait celui de leur désunion du moment qui décontenance et désarme la mobilisation populaire. Il est certain que "l'union fait la force" et la désunion la faiblesse. Mais il est tout aussi certain qu'il est vain d'en appeler, plus qu'il ne faut, à une union que la situation du moment rend de toute évidence impossible. Sans ce rappel, l'unité incantatoire parvient au même résultat d'échec que la culture de la division ! 

La clé de l'impasse démobilisatrice exprimée graphiquement se trouve, si l'on veut bien s'y arrêter un instant, à ce que suggère la structure spatiale du dessin : avec des orateurs hors cadre et une militante qui, bien dans le cadre, elle, est à l'écoute des paroles contradictoires sur ce qu'il faut faire qui lui sont adressées depuis le hors cadre. Ce qui s'exprime ainsi est, non seulement la distance, très marquée physique, entre la direction du mouvement indépendantiste et sa base militante et manifestante, mais aussi la passivité politique totale, chez la militante, pourtant prête à agir, sur ce qu'il convient de faire. Elle n'est sujet d'aucune proposition ni décision, elle est à l'écoute, autrement dit, dans l'attente, de la parole "décisoire" ! 

Ce dessin porte donc aussi sur les carences, dans la mobilisation indépendantiste, d'une auto-organisation pour l'action au profit  d'une volonté d'action organisée d'en haut ! La question de l'unité/désunion vient se greffer sur celle du manque de capacité à décider d'en bas pour, entre autres choses, travailler à neutraliser les divisions des décideurs... et ainsi poser les prémices d'une unité des "petites mains" capable d'en imposer aux grandes gueules d'en haut. Une part du défi posé au mouvement national est dans l'urgence à faire que la décision et les débats qui la font advenir émanent directement des personnes mobilisé-es. Une autre unité en dépend, une autre unité est possible, n'excluant pas a priori les structures partidaires au fonctionnement verticalisé et propice à l'affirmation de logiques diviseuses d'appareil, mais se gagnant le pouvoir de s'imposer à elles !

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31 janvier - La CUP s’élève contre les « manœuvres partisanes » de JuntsxCat et d’ERC

La CUP en a plus qu’assez des « manœuvres partisanes ». L’ajournement de la séance plénière annoncé ce mardi par Torrent [le président du Parlament, membre d’ERC], qui a fait apparaître les divergences entre JuntsxCat (1) et ERC a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase – comme le signalait la députée María Sirvent (en catalan) - et a indigné les « cupaires », qui se refusent à continuer les négociations si ce qu’ils considèrent des tactiques partisanes ne sont pas mises au rencart et si n’est pas donnée une date pour l’investiture.

Selon des sources de la CUP, les négociations sont, à l’heure qu’il est, effectivement, interrompues.  « On en est au même point qu’hier » assure-t-on du côté de ce parti. Les élus de l’organisation n’apprécient pas la décision prise « unilatéralement »  par Torrent de suspendre la tenue de la séance plénière ni les tensions plus qu’évidentes qui se sont fait jour entre partis indépendantistes et qu’ils voient comme des jeux tactiques politiciens.

La CUP dénonce que très rares soient les occasions où les deux grands partis indépendantistes dialoguent, raison pour laquelle les anticapitalistes posent comme condition pour continuer à négocier que se tienne une réunion à trois  (JuntsxCat, ERC et eux-mêmes) et ils demandent à Torrent qu’il donne une nouvelle date pour la tenue de la plénière. 

Les républicains [ERC] estiment, quant à eux, qu’ils devraient avoir une dizaine de jours devant eux pour reprendre la procédure d’investiture, dans l’attente d’une décision du Tribunal Constitutionnel sur le recours présenté par le Gouvernement espagnol [pour que soit invalidée l’investiture annoncée de Carles Puigdemont]. Une option qui n’a pas l’aval de la CUP ni de JuntsxCat qui estime qu’aujourd’hui les conditions sont réunies pour que Puigdemont soit investi.

Le parti anticapitaliste exige aussi qu’il y ait plus de transparence dans les négociations et que soient faites des propositions « d’actions politiques concrètes répondant à la volonté populaire », c’est-à-dire, permettant que « la république devienne une réalité », chose, assure-t-il, qui n’est possible que par la « désobéissance ».

L’ultimatum de la CUP

« Ce qui s’est passé hier a été un foutage de gueule. C’est la troisième fois. Et ce sera la dernière ». C’est avec ce ton cassant que s’est exprimé le député Carles Riera lors d’un débat sur Catalunya Radio (en catalan), où il échangeait avec des députés de JuntsxCat et de l’ERC.

Riera a ainsi rappelé les précédents de la suspension [de la décision de proclamer l’indépendance après le référendum du 1er octobre], de la suspension de la déclaration d’indépendance le 10 octobre et du recul du Govern le 27 octobre, après avoir fait la nouvelle déclaration. C’est pour ces raisons qu’il a annoncé en guise d’ultimatum qu’ils ne laisseront pas que cela se reproduise.

Le pari des « cupaires » est qu’il faut abandonner les choix pragmatiques qui, selon eux, ne mènent nulle part et qu’il faut désobéir, car ils pensent que jamais le Tribunal Constitutionnel ne permettra l’investiture de Puigdemont.

La stratégie des trois partis paraît donc, à l’heure qu’il est, très éloignée les unes des autres même si elles présentent deux points communs, tout au moins en l’état : l’investiture de la tête de liste de JuntsxCat et la nécessité d’éviter de nouvelles élections pour  ne pas prolonger l’application du 155.

La CUP se refuse à discuter de la possibilité que soit désigné un autre candidat à l’investiture et réaffirme  qu’elle ne soutiendra qu’une investiture de Puigdemont pour autant qu’elle permette que la république devienne réalité. 

Sur ce qui fait la une des médias aujourd’hui, à savoir les messages échangés [sur téléphones portables] entre Puigdemont et le « conseller » [ministre catalan, en l'occurrence, destitué comme les autres ministres] Toni Comín (2), la CUP a choisi de ne pas s’exprimer.  

(1) JuntsxCat est le sigle regroupant les proches de Carles Puigdemont sous lequel ils/elles ont concouru aux élections du 21 décembre dernier. Le PDeCat, le parti de Puigdemont qui est issu de l’ex CiU, a ainsi été marginalisé dans la conduite de cette campagne électorale.
(2) Interceptés illégalement par une chaîne télé et diffusés largement, ils font entendre un Puigdemont démoralisé par le report de son investiture, estimant qu’il a été "lâché par les siens" et que « tout était foutu ». Puigdemont a réagi à cette opération politico-médiatique en réaffirmant son choix de continuer à se battre.

Texte original en espagnol La CUP se planta ante los "partidismos" de JuntsxCat y ERC (El Nacional)
 

Traduction par NPA 34.  

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30 janvier


 Le dessin du jour

 Pour des journées comme aujourd'hui
 

Rajoy à Sáenz de Santamaría (la vice-présidente du gouvernement) : On nous l'a envoyé depuis les tribunaux.
Si le besoin s'en fait sentir, nous brisons la vitre et lui-même se mettra à interdire toutau fur et à mesure que cela arrivera.
Sur la boîte des urgences où se tient le juge : Urgences juridiques. En cas de sentences défavorables, appeler ... Cliquer ici

Commentaire

Blindage judiciaire du pouvoir 

Le service des urgences juridiques à portée de main du gouvernement pour pallier les dysfonctionnements judiciaires qui, comme ces jours-ci, se sont produits sur la validation du droit à l'investiture (certes assorti des risques pénaux) de Puigdemont à la présidence de la Généralité.

Investiture de Puigdemont, partie remise... mais cela a chauffé !  
  
« Ce Parlement investira le candidat choisi par la majorité des députés catalans et non par le Tribunal constitutionnel espagnol » 

 

Le président du Parlement de Catalogne, Roger Torrent, vient d’annoncer qu’il ajournait la session plénière d’investiture, mais qu’il ne suspendait pas celle-ci. « Je ne tolérerai aucune ingérence dans la souveraineté du Parlement et j’irai jusqu’au bout », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse extraordinaire. Roger Torrent a ajouté qu’il s’était engagé à défendre l’immunité de Carles Puigdemont, ainsi que tous ses droits et qu’il ne pensait présenter aucun autre candidat au poste de Président de la Generalitat (gouvernement de la Catalogne). « Ce Parlement investira le candidat choisi par la majorité des députés catalans et non par le Tribunal constitutionnel espagnol », a-t-il affirmé. Cliquer ici


Réactions mitigées des personnes ayant répondu à l'appel de l'ANC et de l'Omnium à se rassembler devant le Parlament pour soutenir l'investiture de Puigdemont.
 


"Pas de reproches adressés aux partis indépendantistes mais du trouble : "Je suis énervé, je ne comprends pas à quoi rime cette décision (de surseoir à l'investiture)" Lire ici (en espagnol)

Tensions entre des manifestants et les Mossos qui on procédé à des charges violentes
 

Cliquer ici
et ici  

Des dizaines de manifestants ont fait céder les cordons policiers qui empêchaient l'entrée du Parque de la Ciutadella, à proximité du Parlament. Les policiers anti-émeutes ont fini par se retirer sous les huées des manifestants.

L'ANC et l'Omnium se retirent du rassemblement en rappelant que la violence n'a rien à faire dans la mobilisation pour l'indépendance et en appelant à éviter les divisions fratricides.  

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Cette monarchie espagnole sans légitimité démocratique...
 

 Cliquer ici

29 janvier

Séparation des pouvoirs (synopsis) 
 

Le juge : Votre admirateur, votre ami, votre esclave, votre serf !
Smac !

Rajoy, au bord de l'évanouissement : D'accord, d'accord...mais faites une circulation d'air ! 
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Commentaire

Au menu, la servilité de la justice espagnole vis-à-vis du pouvoir, dans les affaires de corruption touchant le PP (le Procureur de l'Etat a demandé aujourd'hui que celui-ci ne soit pas jugé pour la destruction de ses ordinateurs qui a pourtant clairement privé la justice de preuves essentielles sur ses comptes occultes) que comme dans le conflit avec la Catalogne. Tellement gros et...étouffant que Rajoy finit par en avoir le souffle coupé.  
 

COMMUNIQUE

Demain mardi 30, le parlement de Catalogne se réunit pour élire le Président du Gouvernement catalan (Generalitat de Catalunya) sous la surveillance et les pressions diverses du gouvernement et la justice espagnols de Madrid (lire ci-dessous).

A l'initiative de l'ANC (Assemblea Nacional Catalana), de l'OMNIUM Cultural et des CDR (Comités de Defensa de la Republica ) des rassemblements de protestation contre les persécutions politiques, et de soutien au processus démocratique en Catalogne sont prévus dans toute la Catalogne, et dans les pays étrangers, ce mardi 30 janvier .

A Montpellier, le rassemblement sera à 19 h devant le Consulat général d'Espagne à l'angle du boulevard Gambetta et de la rue Marceau (arret de tram " Saint Denis " de la ligne 3 direction Mosson). 

Nous prévoyons ensuite d'aller jusqu'à la place de la Comédie .     

Le CDR (Comité de Defensa de la República ) de Montpellier-Hérault et Gard.

Contacts : montpelliercdr@gmail.com

Le Parlament sera-t-il aujourd'hui l'épicentre d'un nouveau séisme politique ?     

L'ANC appelle à se rassembler massivement demain devant le parlement catalan pendant sa séance plénière
 

L’ANC a lancé un appel à ses adhérents pour se rassembler près du Parlament à la première heure de l’après-midi, coïncidant avec l’ouverture de la séance plénière pour investir le président de la Generalitat à 3 heures de l’après-midi. L’organisation a demandé que la manifestation soit « massive » et « non violente » et a prévu de donner des détails dans les prochaines heures. « Faire respecter le vote des Catalans est un droit inaliénable du peuple de Catalogne, représenté au Parlament », affirme l’ANC dans son appel, dans lequel elle souligne que « défendre le droit de Carles Puigdemont à être investi président, c’est défendre la démocratie, en Catalogne et partout dans le monde ».

Pareillement, elle réclame des membres des CDR et des Assemblées de travailleurs en défense des institutions (ADIC) « d’être attentifs pour travailler en coordination dans un tel moment si décisif »Cliquer ici (texte en catalan)

La mobilisation de l'ANC (70 000 adhérents) sera-t-elle à la hauteur de celle du 1er-Octobre ? Tous les démocrates, toutes les organisations de gauche, dont les anticapitalistes, de Catalogne vont-ils répondre à cet appel ? Personne ne peut le dire. En tout cas, ce sera encore une fois l'épreuve de vérité pour les indécis « ninistes » de Catalunya en Comú. Ses députéEs accepteront-ils/elles de siéger dans un Parlament sous haute surveillance de la police espagnole qui aurait empêché Puigdemont d'y accéder si celui-ci a le courage d'entrer clandestinement en Catalogne ? La réponse demain entre 13 h et 15 h.

Note de Pierre (Toulouse) 

28 janvier


Puigdemont bientôt réélu président ... et emprisonné ? 

L'imbroglio politico-judiciaire est servi 

 

Cliquer ici

Pour s'y retrouver...

 

Les choses s'accélèrent en Catalogne. Tout se joue, dans l'immédiat au Parlament (le parlement catalan) : la séance d'investiture du nouveau président de la Généralité, sur la base du nouveau rapport de force sorti des urnes le 21 décembre dernier, se tiendra mardi et les indépendantistes ont la main, quoique... En effet, le seul candidat à ce poste est le précédent President, Carles Puigdemont, puisque sa liste est passée devant les autres listes indépendantistes. Or, comme il est de notoriété publique, il est exilé en Belgique pour échapper au mandat d'arrêt délivré à son encontre pour sédition. L'option de son investiture "télématique" (par vidéotransmission) vient d'être déclarée irrecevable par le Tribunal Constitutionnel qui, en revanche, l'autorise à prétendre (avec l'accord du juge !) à une investiture en se présentant physiquement devant lesparlementaires. Donc à s'exposer à être arrêté, sinon avant ladite investiture, ce quicréerait pour le moins un porte-à-faux avec la décision du TC, en toute probabilité après ! Avec la variante d'une arrestation avant sa ... comparution au Parlament, sanctionnée par un retour en prison après ! 

Il y a du pari et de la prise de risques assez fous des protagonistes de premier plan dans un tel imbroglio : Puigdemont président est une épine dans le pied du gouvernement de Madrid. Auréolé d'une légitimité incontestable grâce au résultat électoral du 21 décembre, il deviendrait, en cas d'arrestation, le symbole, enfin lisible à plus large échelle, de l'anomalie démocratique, pourtant patente depuis au moins le référendum du 1er octobre, de l'Espagne monarchico-corrompue d'un Rajoy macérant, lui, dans l'impunité absolue... Digérable par une Union Européenne capable du pire mais sans que le coût politique soit trop élevé ? Pas sûr, d'autant qu'une telle situation mêlant grossièrement l'arbitraire contre les uns à l'arbitraire en faveur des autres, pourrait relancer l'explosivité de la question catalane et, cette fois, produire une onde de choc au-delà de la Catalogne et même des frontières de l'Etat espagnol... Bien que l'on ne puisse rien exclure dans la "loufoquerie hispanique" qui s'étale au grand jour, le gouvernement de Madrid cherchera-t-il à couper la poire en deux en laissant Puigdemont provisoirement libre de ses mouvements quitte à accélérer la procédure judiciaire pour, à moyen terme, mettre en avant de nouvelles charges "justifiant" de le placer, mais à froid, en détention ? Ce scénario paraît peu probable, malgré les gainspolitiques unionistes escomptés par le PP, à l'extérieur d'une Catalogne considérée comme irrémédiablement perdue, d'une politique de l'affrontement ouvert avec "l'hydre indépendantiste" : c'est en effet son rival de droite, Ciudadanos qui s'annonce tirer les marrons du feu, tant en Catalogne que dans le reste du pays, de cet autoritarisme à résonances franquistes à l'oeuvre ! La politique du pire reste donc la tentation d'un gouvernement plus aux abois qu'il n'y paraît à l'heure où les affaires de corruption, en particulier du côté du PP valencien, jusqu'à il y a peu emblématique de sa réussite politique insolente, l'éclaboussent comme jamais. 

Le risque est grand, dans une partie de la gauche révolutionnaire, surtout à l'extérieur de l'Etat espagnol, désarçonnée par une radicalisation de la question nationale catalane qu'elle cerne souvent à contresens, de se laisser abuser par  ce qui se donne à voir comme un jeu institutionnel, donc a priori un jeu de dupes : Puigdemont President ? Emprisonné ? Pfff, les masses populaires doivent rester à distance et oeuvrer à construire l'indépendance ... mais de classe ! Or, y compris dans des secteurs populaires non-indépendantistes, comme l'ont montré tant le référendum du 1er octobre, que la grève générale du 3 octobre et encore l'élection du 21 décembre (1), le déni démocratique qui est fait à l'indépendantisme est perçu comme un coup à double détente du régime honni de 1978 qui, attaquant le catalanisme, cherche à se renforcer au détriment de TOUTES les couches populaires, qu'elles soient indépendantistes ou pas ! C'est la raison pour laquelle, sans certes une implication en continu dans la mobilisation nationale, largement redevable aux insuffisances politiques de l'indépendantisme majoritaire, il y a un matériau inflammable latent dans des couches populaires non-indépendantistes qui pourraient se remettre en mouvement si Puigdemont payait sa reconduction en tant que President de se retrouver derrière les barreaux, avec l'insupportable satisfaction, étalée dans tous les médias, des salauds d'en face !

Il revient aux anticapitalistes, malgré un affaiblissement électoral de la CUP qui pourrait bien n'être que conjoncturel, de trouver la formule appelant à mobiliser pour la libération éventuelle de Puigdemont (comme des autres prisonniers politiques), pour la cessation des poursuites judiciaires, tout en avançant ce qui manque encore trop au combat indépendantiste : la mise au premier plan, aux côtés (pas à la place) de la revendication d'indépendance, légitimée le 1er octobre, des revendications sociales.Dans la compréhension qu'actuellement l'indépendantisme catalan est LE levier politique majeur pour affaiblir le régime; et que la rue peut très vite devenir le centre de gravité de cette rencontre décisive du social et du national par où le national approfondirait une logique sociale qui s'est déjà concrétisée par toutes ces lois sur la pauvreté énérgétique, la lutte contre la dette des ménages, les droits des migrants, votées au Parlament, à majorité indépendantiste, et cassées par la justice aux ordres de Madrid (2).   

Une chose devrait être évidente chez tous/toutes les anticapitalistes (et, bien sûr, plus largement) : laisser défaire cette mobilisation sur les droits démocratiques de la Catalogne, c'est donner du rapport de force à Rajoy et, de fait, à sa relève macronisée XXL, à forte composante lepénisante, Ciudadanos ! La défense de la nécessité d'introniser President un Puigdement libre de ses mouvements et libéré de toute imputation judiciaire ne doit pas être l'écran qui masque, dans la mobilisation nationale, les potentialités sociales que seule la gauche anticapitaliste peut aider à se concrétiser en une dynamique...débordant radicalement le cas et la personne de Puigdemont pour cibler méchamment Rajoy, le Roi, l'élite capitaliste, catalane comprise, qui fait corps avec eux. Et pour faire la jonction, ce chaînon manquant actuellement, c'est peu de le relever, avec des mobilisations populaires dans le reste du pays qui pourraient trouver un encouragement dans cette rencontre inédite entre la lutte contre l'austérité capitaliste et contre toutes les mesures liberticides, exacerbées en Catalogne, maismises en oeuvre partout par le régime !

Antoine 

(1) Catalunya. Mobilisation populaire contre mobilisation policière et judiciaire

Catalogne. Retour sur une grève générale comme on n'en a pas connu depuis longtemps ! 

En Catalogne, l'indépendantisme progresse dans les zones populaires

(2) Il s'agit de

  • la loi sur la pauvreté énergique visant à garantir l'accès à l'eau, l'électricité et le gaz,
  • l'interdiction des expulsions de leur logement des familles vivant en dessous de 900 € par mois
  • des réductions de dette pour celles comprises entre 900 et 1 200 € par mois,
  • la loi sur l'accueil, la formation et l'intégration des migrantEs,
  • la loi sur le changement climatique,
  • celle sur l'imposition des profits des entreprises du nucléaire

(ceci, parmi les 47 lois votées par le Parlament catalan entre 2012 et jusqu'à sa dissolution fin 2017, celles qui ont été cassées par le Tribunal Constitutionnel espagnol, autant dire Rajoy, au nom de la « disparité de traitement entre résidents de Catalogne et résidents du reste de l'Etat ».). Toutes ces lois sociales, souvent promulguées sous la pression d'une CUP exerçant son pouvoir de faire ou de défaire le front indépendantiste, étaient applicables à tous les résidents en Catalogne qu'ils soient venus d'Andalousie ou de Dakar. Ceux et celles qui cassent le niveau de vie des Andalous, des Catalans, etc, et soumettent à des conditions de vie atroce les migrants, sont les espagnolistes de Madrid et d'ailleurs, la bande des fans du Roi et des grandes entreprises espagnoles et catalanes qui les appuient. Ce qui, au passage, démontre que le procès en racisme identitaire qui est fait par certain-es aux indépendantistes ne résiste pas aux faits : ces lois sont des réalités, leur invalidation aussi.

La Petite Sirène de Copenhague solidaire des prisonniers politiques catalans...

Le dessin du jour

Valence

Rajoy : Ce monsieur sur lequel vous m'interrogez n'est plus au Parti Populaire.

La journaliste : Mais c'est de vous qu'il s'agit !

Rajoy : Eh bien, quand vous m'avez interrogé, je suis sorti du Parti Populaire. Maintenant me voilà revenu. Vous avez d'autres questions ? Cliquer ici

Comprendre

Ce dessin renvoie au procès en cours à Valence contre la trame mafieuse de financement du PP. Rajoy joue caricaturalement à éviter d'être impliqué.