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SNCF: les bureaucrates s’opposent à la grève reconductible

SNCF

Lien publiée le 16 mars 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

"Mobilisation innovante" disent-ils. En effet, les bureaucrates sont capables de faire preuve d'imagination quand il s'agit de trouver des moyens de s'opposer à la grève générale. D'ores et déjà, ils disent au gouvernement qu'ils mettront toute leur énergie à s'opposer à une grève dure et totale, en fixant d'ores et déjà des limites. Ils savaient très bien qu'ils ne pouvaient pas se contenter d'appeler à quelques journées d'action... donc ils ont sorti du chapeau leur formule de "deux jours de grève par semaine". 

Mais la grève appartient aux grèvistes : la seule alternative à la politique des bureaucraties syndicales, c'est l'auto-organanisation à la base, la démocratie des AG, pour imposer une grève totale et dure jusqu'au retrait du projet du gouvernement.

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(afp) Les syndicats de cheminots ont opté pour un bras de fer : ils lanceront à compter du 3 avril et jusqu'au 28 juin ce mouvement de grève dur contre la réforme de la SNCF.

Prêts au « bras de fer » avec le gouvernement, les syndicats de cheminots ont appelé à la grève « deux jours sur cinq à compter du 3 avril ». C'est donc un mouvement dur qui a été décidé contre la réforme de la SNCF que l'exécutif entend mener tambour battant par ordonnances. Outre la feuille de route présentée ce jeudi par Guillaume Pepy, patron de la SNCF, les syndicats ont déjà été passablement échaudés par la présentation mercredi 14 mars du projet de loi permettant le recours à des ordonnances pour accélérer la réforme du secteur ferroviaire.

La grève s'étalera sur 36 jours

« L'intersyndicale constate que le gouvernement n'a aucune volonté de négocier » et « prend la responsabilité [d'un] conflit intensif sur une très longue durée », a déclaré Laurent Brun, secrétaire national de la CGT-Cheminots, après plus de deux heures de réunion avec les trois autres syndicats représentatifs de la SNCF, l'Unsa, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots. « C'est une mobilisation innovante », a souligné Didier Aubert (CFDT-Cheminots), puisque la grève doit courir du 3 avril au 28 juin, et ainsi comprendre les vacances de printemps et les différents ponts du mois de mai. En tout, la grève s'étalera sur 36 jours. « Clairement, on attend une ouverture de la part du gouvernement. [...] C'est au gouvernement d'ouvrir des négociations », a insisté Didier Aubert.

Une décision qui « vise à pénaliser les usagers »

À la suite de cette annonce, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a déploré une « posture incompréhensible » de la SNCF pour protester contre la réforme de l'entreprise. « Je ne peux que déplorer cette décision qui manifestement vise à pénaliser les usagers », a-t-elle déclaré sur BFM TV. « Ma posture à moi, c'est la concertation, la négociation », a-t-elle ajouté. Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a pour sa part jugé que cette grève était « un peu décalée par rapport à la concertation qui est engagée ». « C'est d'abord une mauvaise nouvelle, une mauvaise chose pour les 4 millions et demi de Français qui prennent le train tous les jours », a-t-il ajouté à TF1, en s'engageant à publier chaque jour à 17 heures la liste des trains qui circuleront le lendemain.

Il a également promis de mettre en place des solutions d'acheminement des voyageurs en s'appuyant sur le covoiturage, en mobilisant des bus, des cars, des VTC. « On sera complètement mobilisés », a-t-il assuré en appelant à une poursuite des discussions entre gouvernement et syndicats, car, selon lui, « il y a énormément de grain à moudre » pour trouver une solution.

Le texte prévoit notamment « l'arrêt des recrutements au statut [de cheminot] des nouveaux agents », ce qui est considéré par les syndicats comme un casus belli. « On va vers un bras de fer, c'est clair », a prévenu Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa, deuxième syndicat de la SNCF. « La balle était dans le camp du gouvernement. Ce projet de loi montre son approche contradictoire entre une volonté d'échanges affichée et la réalité du texte », a-t-il dit à l'Agence France-Presse. SUD-Rail (le troisième syndicat) souhaite « une grève reconductible et dure face à un gouvernement dur et inflexible ». Le projet de loi « montre bien qu'on n'est pas dans une concertation, mais dans une explication de texte. Le gouvernement veut passer en force, sans écouter les organisations syndicales », a dénoncé son porte-parole, Erik Meyer. La CFDT (quatrième syndicat) a, de son côté, noté que « pas une virgule n'a été modifiée entre les premières annonces et le projet de loi ».