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    Le 22 mars, contre le Monde de Macron

    Lien publiée le 22 mars 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://ouvalacgt.over-blog.com/2018/03/le-22-mars-contre-le-monde-de-macron.html

    Macron continue à attaquer tous azimuts, et prétend faire ce que Chirac, Sarkozy ou Hollande n’ont pas réussi à réaliser en leur temps. C’est bien tout un système que le gouvernement veut "réformer" pour améliorer la compétitivité de l'économie française dans la guerre économique mondialisée…

    Capitalisme, les règles du jeu s’imposent à la volonté des hommes, faute de bouleversement majeur, politique, économique et social, ce qu’on appelle la révolution...

    « Contre Macron et son monde », il est temps de reprendre ce mot d’ordre contre la loi Travail et les ordonnances, on le voit refleurir à Nantes, Tours, Grenoble, Bordeaux et partout…

    Les retraités étaient nombreux dans le rue jeudi dernier, pas tellement dans les grandes villes, mais partout dans les villes petites et moyennes, 600, 1000, 2000 personnes, largement plus de 100 000 au total, pour protester contre la hausse de la CSG – les retraités d’aujourd’hui, ce sont les ouvriers et les étudiants de 1968 ! Ils se retrouvaient avec le personnel des EHPAD – rien n’est réglé, avec les étudiants contre la sélection… Une journée notable, dont on a peu parlé.

    De même que les médias ont été discrets sur le succès des manifestations contre le racisme d’Etat samedi dernier, à Paris, Toulouse, Tours ou ailleurs. Des milliers de manifestants malgré une météo exécrable, pour l’égalité des droits et la libre circulation, pour la Vérité et la Justice contre les violences policières dans les quartiers.

    Il y a le ras le bol. La colère. Un fort mécontentement, que l’on voit partout de manière éparpillée, mais qui n’arrive pas à se cristalliser en mouvement collectif.

    Jeudi 22, il y a double mobilisation.

    Les Cheminots d’abord pour le statut et la défense des lignes SNCF, une grève qui promet d’être historique, des dépôts entiers avec 100% de grévistes annoncés, et un conflit sur la durée en cours d’organisation, dont on verra s’il réussit à tenir ses promesses via une grève perlée sur trois mois inédite, mais pas facile à tenir dans le temps.

    La grève de la Fonction Publique ensuite, pareil, des écoles fermées partout, Pôle Emploi mobilisé en défense des chômeurs, les hôpitaux en grève…

    Il va y avoir du monde dans la rue, jeudi, c’est sûr et certain !

    Mais on s’interroge. A Paris, il y aura deux cortèges distincts : celui des cheminots qui partira de la Gare de l’Est, et celui de la Fonction Publique qui partira de Bercy. Certes il est prévu que les cortèges convergent à Bastille, mais ça fait quand même un peu chacun chez soi, non ?

    Quant au privé, hormis quelques initiatives locales de secteurs déterminés, il n’est rien prévu.

    Le monde de Macron ? Critiqué de tous les côtés, mais de manière ponctuelle, presque corporatiste pourrait-on dire, même si bien sûr la défense particulière est légitime.

    Mais est-ce bien la question aujourd’hui ? En sommes-nous au chacun pour soi, où nous risquons fort d’être battus un par un, les uns après les autres ?

    Évidemment non. Il nous  manque une perspective globale – et là, Mélenchon a raison pour le coup, qui ne peut être que politique : le monde de Macron, c’est un système, c’est le capitalisme qui se restructure.

    Mais nous ne voulons pas d'une perspective « les gens contre l’oligarchie », ou « le peuple contre le parti médiatique » (et là on n’est plus du tout d’accord avec Mélenchon), nous cherchons une perspective de classe, contre l’exploitation capitaliste et la France impérialiste. Une perspective qui sache faire le lien entre les restructurations dans les entreprises, la pénibilité et les morts de l’amiante, les licenciements facilités et la précarité accentuée, le racisme d’Etat et les lois anti-migrants et immigrés, la répression et la chasse aux militants, les dégâts écologiques (nucléaire, agriculture, risques chimiques…), les attaques contre l’éducation, la santé et les anciens (CSG, EHPAD…), les interventions à l’étranger et la domination des peuples, qu’il s’agisse des colonies (Antilles, Guyane, Mayotte…), de la Françafrique ou du monde entier. On en passe, et des pires…

    Nous avons fait un petit récapitulatif en fin d’article, mode illustration vivante (liens sur les images non lisibles), pour que chacun comprenne qu’on n’en est plus au « chacun pour soi », mais qu’il y a un vrai enjeu à construire, ensemble. Enjeu politique et pas syndical.

    Il y a bien un système. Pas seulement celui de la finance ou de l’oligarchie, pour reprendre le discours des Insoumis ou du PC, mais celui de l’exploitation des ouvriers et des prolétaires en général, français ou immigrés, chômeurs, précaires, retraités ou en CDI, face à l’exploitation.

    Alors oui, nous serons « tous ensemble » le 22 mars dans les cortèges des manifestations. Bien entendu.  Mais l’enjeu dépasse largement le code du Travail ou la défense des acquis et des statuts. Comme il dépasse l'enjeu de la mobilisation plus ou moins importante... comme si la rengaine de la grève générale avait encore de l’avenir, comme si les divers projets réformistes n’avaient pas déjà fait faillite, qui n’a pas fait le bilan des mobilisations contre la loi travail et les ordonnances ?

    Macron sait ce qu’il veut, la question d’actualité, c’est de savoir ce que NOUS voulons…