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Nouvelle-Calédonie: compromis sur la question posée lors du référendum d’indépendance
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La question posée le 4 novembre sera : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? »
La réunion à Matignon s’est prolongée tard dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 mars. A la sortie, après quinze heures d’intenses discussions, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé avoir trouvé avec les élus calédoniens un « compromis » sur la formulation de la question qui sera posée aux électeurs lors du référendum d’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, le 4 novembre.
Cette question, selon la déclaration finale de cette réunion marathon, sera la suivante : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », avec un bulletin « oui » et un bulletin « non ».
La formulation, qui va être soumise au Conseil d’Etat en vue de l’examen du décret convoquant les électeurs, « a un sens politique profond : elle permet à chacune des forces politiques de se positionner clairement », a fait valoir le premier ministre lors d’une déclaration nocturne à la presse, au côté des élus calédoniens et de la ministre des outre-mer Annick Girardin.
Emmanuel Macron attendu sur place en mai
Les termes choisis ne sont pas anodins. En choisissant d’accoler « pleine souveraineté » et « indépendance », le chef du gouvernement a en effet tenté de concilier les positions, avant la visite d’Emmanuel Macron dans l’archipel français du Pacifique, attendue début mai.
Les indépendantistes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) souhaitaient que la question fasse référence à la « pleine souveraineté » et pas à l’indépendance, mais une partie de la droite loyaliste souhaitait que les choix soient posés entre « indépendance » et « maintien dans la France ». Le principal parti loyaliste, Calédonie ensemble, était ouvert à une référence soit à la pleine souveraineté soit à l’indépendance.
« Les membres du comité des signataires considèrent que cette formulation, qui est un compromis, est conforme aux principes de clarté, de loyauté et de sincérité », est-il écrit dans le relevé des conclusions du 17e comité des signataires de l’accord de Nouméa.
Cet accord signé en 1998 pose les jalons de ce référendum d’indépendance qui devait être organisé au plus tard cette année.
L’émergence d’un compromis est une bonne nouvelle pour le gouvernement et le processus néo-calédonien, alors que les tensions politiciennes étaient remontées d’un cran ces dernières semaines, sur fond de controverses au sein du camp non indépendantiste.