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Résumes des 4ème et 5ème jours de grève des postiers du 92

Lien publiée le 31 mars 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Résumé 29.03, 4ème jour de grève

Une délégation de grévistes est allée rendre visite très tôt aux collègues du CTED, service dédié au comblement des positions vacantes et au traitement du courrier dit "en souffrance" dans le département.

Le message a été transmis : les grévistes respectent le choix des non-grévistes en ne les empêchant pas de travailler, mais en retour les non-grévistes et en particulier les agents du CTED ne doivent pas distribuer des tournées laissées à découvert par les encadrements locaux et normalement assurées par des agents grévistes.

Le courrier s'accumule sur place, ce sont des dizaines de BAKTOP (caisse en plastique servant au stockage du courrier en vrac) et de caissette de TG (servant au stockage des petits plis trié en centre de tri par les machines) qui sont stockées sur des structures et disposés un peu partout. Ce sont donc des dizaines de milliers de lettres qui dorment sur place, et il y a fort à parier que d'autres caissettes soient stockées dans d'autres sites du département.

Les collègues ont aussi eu la surprise de découvrir un nouvel outil de travail, à savoir l'assistance au tri informatisée. Cette innovation technique permet, après avoir scanné l'enveloppe avec une tablette, d'indiquer vocalement à l'agent comment la trier correctement, permettant de pouvoir faire exécuter le tri par n'importe qui... en transformant les agents en « robots », comme dans les entrepôts LIDL ou chez Amazon !

D'autres interventions ont eu lieux dans différents bureaux du département, dans le but de poursuivre la popularisation de la grève et consolider voire renforcer son taux dans les bureaux engagés dans le conflit. Les bureaux de Fontenay-aux-Roses et Neuilly sont majoritairement en grève, et les autres bureaux majoritaires la veille le sont restés.

Les grévistes se sont rassemblés en Assemblée Générale à Fontenay, plus de 100 agents grévistes sont présents. Après un bref tour d'horizon des différentes interventions du matin, l'élaboration de la plate-forme de revendications a été poursuivie. Il a été rappelé l'importance primordiale d’être présents pour le rassemblement devant le Siège National du Groupe la Poste en vue de l'audience des représentants de la fédération SUD-PTT et de Gaël, prévue l'après-midi même à 14h, mais aussi de la nécessité de réfléchir à des actions concrètes en relation avec le climat social tendu qui rythme l'actualité du pays, afin de soutenir la lutte contre la répression policière dans les universités, mais aussi les mouvement sociaux à venir dans un certain nombre de secteurs professionnels dès mardi prochain. L'Assemblée s'est conclue sur la reconduction de la grève au lendemain, mais cette nouvelle positive pour la lutte va très vite être ternie par l'annonce transmise par le Siège: ils refusent de recevoir Gaël. L'appel commun des postières et postiers grévistes de l'Ille-et-Vilaine, de la Gironde et des Hauts-de-Seine a également été adopté, appelant les postières et postiers du pays à entrer dans la lutte dès le 3 avril et à un rendez vous de coordination nationale le 7 Avril à l’occasion de la rencontre organisée par le Front Social.

Puis les agents se sont dirigés vers le Siège, où les attendaient plusieurs dizaines de personnes venues pour soutenir la lutte contre le licenciement de Gaël, et les 2 représentants fédéraux venus accompagner Gaël. Un rassemblement caractérisé par une forte présence policière, déployée pour contrôler l'ensemble des accès au site, et il fut constaté que le portail de l'entrée principal était verrouillé. Cependant, un autre portail, visible depuis le point de rassemblement, était lui ouvert dans le but de faire entrer les cadres dans le site. Le cortège s'est donc divisé en deux groupes d'importance équivalente, et celui composé des grévistes du 92 se dirigea vers ce dernier pour tenter de pouvoir accéder à la cour du bâtiment. Mais c'était sans compter sur un cordon de policiers déployé devant le portail fermé qui, alors que les grévistes leur faisaent face et exigeaient de pouvoir entrer pour échanger avec le Directeur des Ressources Humaines, ceux-ci ci adoptèrent cette attitude que l'on ne connaît que trop bien de la part des forces de l'ordre dans ce genre d'exercice, un mépris mâtiné de cette sensation de toute puissance procurée par l'uniforme. Pire, l'un d'entre eux se permit de menacer ouvertement Gaël en lui disant qu'il allait "appeler des renforts", avec des conséquences forcément néfastes. Mais les grévistes ont tenu leur position en scandant des slogans.

Il est important de noter, à ce moment là du résumé, que des cadres voulant quitter le site se voyait refuser l'accès par les services de police, reconvertie pour l'occasion en service d'ordre postal, donc le Siège a VOLONTAIREMENT séquestré ses employés ainsi que les visiteurs, dans l'unique but de ne pas recevoir Gaël pour discuter... Belle illustration du dialogue social au sein de l'entreprise !

S'en suivit alors plus d'une heure pendant laquelle de petits groupes de grévistes cherchèrent tout autour du bâtiment un accès qui ne soit pas sous surveillance policière. Les cadres qui arrivaient au compte goutte se voyaient refuser l'entrée, mais certains d'entre eux ont réussi à accéder au site en se faufilant précipitamment par des portes dérobées ne s'ouvrant que de l'intérieur, sous le regard hilare des grévistes et des soutiens qui observaient la scène.

Après plus d'une heure, une de ces portes dérobées, située juste à côté du portail gardé par le cordon mentionné plus haut, s'ouvrit pour laisser entrer quelqu'un, et un gréviste a alors jeté un coup d’œil vers l’intérieur du bâtiment. Il n'en fallut pas plus pour le cordon policier pour charger. L'intervention fut aussi violente que soudaine. L'un des policiers usa dans la précipitation de sa bombe de gaz lacrymogène... Sur l'un de ses collègues en civil venu leur prêter main forte ! Mais il corrigea immédiatement son tir et arrosa généreusement, à bout portant et directement aux visages les personnes les plus proches de lui.

Après cette séance d’ « auto-blocage » par la direction, les grévistes se sont regroupés et une partie d’entre eux se sont ensuite réunis en comité de grève pour préparer le lendemain.

Résumé du 30 Mars - 5ème jour de grève.

Ce matin les grévistes sont intervenus sur les sites de Neuilly et Gennevilliers. Une prise de parole et une réunion du personnel ont eu lieu dans les deux bureaux. L'intervention à Neuilly fut tendue, l'encadrement local a exercé une pression forte pour obliger les agents à aller au tri, et un huissier était présent sur le site. Ce comportement a été condamné par de nombreux agents, et des slogans ont été chantés sur place avec force. Pire encore, cette pression continua à s'exercer lorsqu'il fallut organiser la réunion du personnel. Pour commencer, l'encadrement local refusa de laisser à la disposition des agents une salle pour la réunion, obligeant les agents à se réunir dans l'espace du Carré Pro, qui n'est pas aménagé pour ce genre de réunion. De plus, deux cadres exigent de pouvoir assister à la réunion du personnel, ce qui fut catégoriquement refusé par les agents. Un certain nombre d'entre eux furent obligés de détourner l'attention de ces encadrants beaucoup trop curieux, et permettre de respecter la confidentialité de la réunion.

Une prise de parole a aussi eu lieu à Gennevilliers, ainsi qu'une réunion du personnel qui ont l'une et l'autre été massivement suivie par  les agents sur place.

Une fois les interventions et réunions terminées, l'ensemble des grévistes s'est réuni en assemblée générale à Levallois. Une réunion du personnel de Levallois s'était organisée avec les agents du site juste avant l'AG. Un travail de recensement à été opéré, pour avoir la visibilité la plus détaillée possibles des différents bureaux engagés, et du nombre exact d'agents en grève notamment pour organiser la caisse de grève et travailler sur les communiqués transmis à la presse, aux nombreux soutiens partout en France et aux organisations syndicales. La grève a été reconduite au mardi suivant.

Il a été abordé comment allaient s'organiser les journées de mardi et mercredi. Il est clair que cette nouvelle semaine a venir doit servir à développer encore plus largement le conflit dans les bureaux qui ne sont pas encore engagés dans la lutte.

La question de la nécessité de l’embauche en CDI des intérimaires et des précaires a été largement débattue.

En parallèle de l’AG, une délégation du bureau Guichet Front de Seine a été reçue dans les nouveaux et luxueux locaux de la direction Réseau 92. La direction est gênée par la mobilisation contre la fermeture du bureau qui aujourd’hui est liée à la mobilisation qui touche la ditribution et se combine avec l’opposition au licenciement de Gaël. Mais elle n’a donné aucune garantie sur le maintien du bureau de Poste de Levallois Front de Seine, et il est évident que la mobilisation va continuer sur ce front également.

Le comité de grève s’est réuni tout l’après-midi pour établir un plan de bataille pour la semaine prochaine, qui sera soumis à l’AG des grévistes lundi prochain, juste avant l’audience proposée par la direction.

POUR SOUTENIR LES GRÉVISTES, DONNEZ À LA CAISSE DE GRÈVE :

https://www.lepotcommun.fr/pot/kgmfkl66

Ou envoyez un chèque à SUD Poste 92

51 rue Jean Bonal

92250 La Garenne-Colombes

Mention « Solidarité grévistes » au dos

2 liens vidéos :

https://www.facebook.com/nonaulicenciementdegaelquirante/videos/139801183519714/

https://youtu.be/uIA9C4MCgig