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Journée noire pour Carrefour

Lien publiée le 1 avril 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.anti-k.org/2018/03/31/journee-noire-pour-carrefour-video/

PICARDIE

La grève a fortement perturbé l’accueil des clients dans plusieurs hypermarchés ce samedi 31 mars.

http://www.courrier-picard.fr/Par Terezinha Dias | Publié le 31/03/2018

Dans l’hypermarché d’Amiens, les syndicats ont relevé près de 95 % de grévistes.

Dans l’hypermarché d’Amiens, les syndicats ont relevé près de 95 % de grévistes.

Si les grévistes ont dû renoncer à bloquer des ronds-points de la zone commerciale d’Amiens nord, ils n’en ont pas moins l’impression d’avoir réussi un coup de force ce samedi. « Et c’est loin d’être fini. Si on ne pourra pas faire comme les cheminots, on trouve leur grève très intéressante et nous sommes, nous aussi, en train de réfléchir aux actions surprise que l’on pourrait développer pour leur faire peur et frapper là où ça fait mal », annonce Pascal Leroux, délégué du syndicat CFDT qui, avec FO, a impulsé la grève générale à Amiens.

Avec près de 95 % de grévistes, l’hypermarché (273 salariés) a tourné au ralenti toute la journée, mais sans contrarier les clients venus faire leurs achats de Pâques.

« Moi aussi, ils m’ont piqué 600 euros »

« Ils ont raison de se révolter, moi aussi ils m’ont piqué 600 euros sur ma retraite et pendant ce temps-là, ils se gavent. Il faut que ça bouge enfin », soutient Gérard Duboc, un habitué de l’hyper. Voilà qui fait chaud au cœur des grévistes qui dénoncent le plan de restructuration du groupe. Outre les suppressions de postes et la fermeture ou la cession de 273 magasins de proximité, il planche sur un projet de location-gérance de plusieurs magasins. Sans compter la prime de 600 euros versée l’an passé qui doit passer à 50 euros cette année. Un coup de massue pour Catherine, hôtesse de caisse depuis 36 ans, embauchée alors que l’enseigne s’appelait encore Continent. « Je gagne 1 000 euros par mois pour 30 heures, mon mari est au chômage, ces 600 euros j’en ai besoin. Ma fille a encore au moins trois ans d’étude, il faut que j’arrive à tenir jusque-là », explique la mère de famille.

Valérie sait, elle, qu’elle sera bientôt reclassée dans le magasin après des années passées à la station-service de Carrefour : « Ça fait quand même mal au cœur de savoir que l’on va être remplacée par des machines mais c’est ça aujourd’hui la marque Carrefour. » Brigitte et Pascale ont elles aussi plus de 30 ans de boîte et elles l’aiment leur entreprise. « Mais on ne peut plus accepter qu’elle nous demande toujours plus en nous reprenant toujours plus. »C’est le message de la chanson qu’ils ont écrite sur la musique des Restos du cœur et qui a été reprise en chœur dans la galerie marchande, devant les caisses où les écoutaient les clients.

Dans un communiqué, le groupe Carrefour se dit conscient « des inquiétudes des collaborateurs » face à ces « mesures sociales difficiles », mais qui visent à « pérenniser l’activité de l’entreprise et un maximum d’emplois sur le long terme  ». Sur la question de la diminution de la prime, il l’explique par des résultats en baisse en 2017 mais, face à la grogne, il « a proposé aux organisations syndicales de relever ce montant de 57 euros à 407 euros ».

 TÉRÉZINHA DIAS


C’est normalement l’un des samedi les plus rentables pour Carrefour. Mais le géant de la grande distribution a essuyé une gréve générale. Inédite. Les syndicats voulaient défendre l’emploi et le pouvoir d’achat des salariés. Reportage Aurélie Darblade et Dominique Mazères Intervenants : Thierry BABOT, Délégué syndical national CFDT Carrefour Hypermarché et Corinne DUC, Déléguée syndicale CGT Carrefour Bègles Toute l’actualité en Nouvelle-Aquitaine ► http://france3-regions.francetvinfo.f…


Grève chez Carrefour : grosse mobilisation dans plusieurs magasins près de Toulouse

Samedi 31 mars 2018 Par Stéphane Garcia, France Bleu Occitanie

L’appel à la « grève générale » lancé ce samedi par plusieurs syndicats des hypermarchés Carrefour pour défendre les emplois et le pouvoir d’achat a été entendu. Au moins 300 magasins ont été impactés dans toute la France. Près de Toulouse, plusieurs ont été bloquées une bonne partie de la journée.

 Au moins 300 magasins sont impactés samedi par la mobilisation des salariés, ici devant le Carrefour Market de Tournefeuille

Au moins 300 magasins sont impactés samedi par la mobilisation des salariés, ici devant le Carrefour Market de Tournefeuille © Radio France – Stéphane Garcia

Toulouse, France

Une galerie bien plus vide que d’ordinaire pour un weekend de Pâques. La mobilisation nationale des syndicats de l’enseigne Carrefour n’épargne pas Toulouse. A la mi-journée, ce samedi, 450 magasins étaient touchés et 20.000 salariés (sur 115.000) étaient en grève, d’après les syndicats. C’était notamment le cas au Carrefour Market de Tournefeuille, au Carrefour de Portet sur Garonne, Labège ou encore au Carrefour Purpan dont les accès ont été complètement bloquées toute la matinée. Mais la grève a aussi touchée les entrepôts du groupe, comme à Colomiers et Plaisance du Touch.

Inquiétudes autour du plan Bompard

Une grève générale pour protester contre le plan de leur nouveau président Alexandre Bompard, qui a notamment annoncé la suppression de 2.400 emplois au sein de groupe. Mais aussi la fermeture de 273 magasins comme le Carrefour Contact de Plaisance du Touch en Haute-Garonne. L’humiliation pour beaucoup de salariés grévistes c’est la baisse de la prime de participation. Elle est passée, en un an, de 610 à 57 euros dénonce Sabine Barbier, élue CGT. « Les actionnaire vont se partager 300 millions d’euros et on nous demande de faire sur cette prime parce que les objectif de chiffres d’affaires n’ont pas été atteint. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

Autre problème souligné par les syndicat : la location gérance, explique Patricia Becque représentante Force Ouvrière. « C’est le démentellement du groupe. Du coup on perd tous les avantages d’appartenir à un groupe. La mutuelle, la prévoyance, 10% sur nos courses, sans même être des privilégiés nous avions ces avantages, tout ça va disparaître ».

Un message aux clients

Sur le parking, les salariés en grève porte voix en main et sifflets en bouche font tout pour dissuader les clients. « Pensez à nous !, crie Christelle. Si vous voulez nous aider, ne passez plus aux caisses automatiques, ne vous servez plus des scanettes, ne pesez plus vos articles vous-même, tout cela ce sont des postes en moins et des licenciements ». Des acheteurs qui, dans la majorité, soutiennent les grévistes. « Ils défendent leur droit sans gêner personne. Il faut prendre sur soi parce que demain ça peut être notre tour de manifester » détaille François, 32 ans.

Le mouvement pourrait entraîner, selon la SNEC CFE-CGC, « entre 40 et 50 millions d’euros » de perte de chiffre d’affaires. Si d’autres actions ne sont « pas exclues », « l’objectif est de revenir autour d’une table de négociations ».