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    Répression à Nanterre: communiqué Sud éducation 92

    Répression selectionbac2018 Université

    Lien publiée le 10 avril 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Communiqué du syndicat Sud Education 92

    Le syndicat Sud Education 92 dénonce avec la plus grande fermeté l’insupportable attaque policière menée aujourd’hui contre les étudiant.e.s grévistes à l’université de Nanterre. Des étudiant.e.s mobilisé.e.s contre la loi ORE occupaient une salle pacifiquement. Face à cela, le président de l’université, Jean-François Balaudé, a pris la décision de fermer administrativement le campus ce lundi 9 avril 2018, et de commander une intervention policière.

    Tout en se vautrant dans une commémoration officielle et complaisante de Mai 68 et de son esprit de liberté, la présidence de l’université a d’abord tenté d’empêcher la réunion de la coordination nationale étudiante (CNE) sur ce campus ce week-end, sous des prétextes fallacieux, avant de se réjouir publiquement que la CNE s’y soit déroulée dans le calme. Aujourd’hui, elle ferme administrativement l’université et fait intervenir les flics ! Quelle hypocrisie ! Quelle duplicité écœurante ! Dans la soirée du 9 avril, Balaudé a justifié tout cela, il persiste et signe. Qu’un tel personnage soit éjecté de la présidence de l’université est une exigence légitime, d’ordre avant tout sanitaire.

    Mais on sent aussi de la panique parmi les soldats du macronisme ! Aux ordres de ce gouvernement, Balaudé fait donc appel à ses brutes policières, espérant imposer par la violence la mise en place sur le campus de la loi ORE et d’une sélection sociale très renforcée dès la rentrée prochaine, avec Parcoursup. Ce gouvernement et les vils laquais de son administration pensent ainsi, sans doute, faire rentrer dans son lit la colère sociale qui monte, sur les campus et ailleurs. De fait, la mobilisation dans les universités est montée de plusieurs crans depuis le 22 mars, et notamment ce week-end avec la réunion de la CNE qui appelle notamment à construire par la convergence une grève reconductible, seule à même de nous faire gagner. Que cette orientation-là engendre tant de répression montre justement que nous sommes sur une stratégie à même de gagner.

    Il ne faut pas s’étonner que la violence de la répression policière accompagne la violence des attaques sociales tous azimuts de ce gouvernement. La répression pour imposer la régression, ce n’est pas nouveau. Casse du Code du travail, attaques contre les retraité.e.s, les cheminot.e.s, les fonctionnaires, contre le droit aux études et contre un enseignement de qualité pour toutes et tous, de la maternelle à l’université... Macron et compagnie décident aussi de montrer leurs muscles, aujourd’hui même, contre les zadistes à Notre Dame des Landes. Cogner partout, toujours plus fort, contre les travailleurs et travailleuses, contre la jeunesse et les droits sociaux, telle est la logique de ce pouvoir politique totalement inféodé au Medef, qui se veut le « terminator » de ces droits.

    Ce 9 avril, les CRS sont intervenus à deux reprises sur le campus, faisant entretemps mine de partir, après quoi étudiant.e.s mobilisé.e.s se sont réuni.e.s en assemblée générale. C’est alors que les flics ont pénétré dans la salle en question. Plusieurs militantes et militants ont été tabassé.e.s et blessé.e.s. Il y a eu 7 interpellations et des gardes à vue au prétexte de « violences et dégradations ».

    Le syndicat Sud Education 92 exige la libération immédiate des étudiantes et étudiants interpellé.e.s et le retrait des forces de police de l’université de Paris Nanterre. Le syndicat Sud Education 92 appelle les travailleuses et travailleurs, et en particulier les enseignant.e.s de la maternelle à l’université à se mobiliser massivement et très rapidement pour en finir avec les réformes réactionnaires que nous subissons tou·te·s ainsi que cette répression.

    La lutte contre la loi ORE et Parcoursup continue, celle pour une école publique de qualité de la maternelle à l’université aussi ! Ces combats doivent s’inscrire dans une stratégie de convergence des luttes, pour la grève générale reconductible contre toute la politique de ce gouvernement.

                                                                                                  SUD Education 92, lundi 9 avril 2018