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A Nîmes, mobilisation pour Moussa, homosexuel guinéen menacé d’expulsion
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Placé en rétention il y a un mois, ce jeune Guinéen a fui son pays où il était menacé en raison de son homosexualité. Ses soutiens, à l’instar de l’association Aides, exigent sa libération et le réexamen de sa demande d’asile.
#LibérezMoussa. A Nîmes, la mobilisation pour un jeune Guinéen homosexuel et sans papiers ne faiblit pas. Après un premier rassemblement jeudi dernier, les soutiens – une quarantaine – de ce demandeur d’asile, détenu depuis quarante jours au centre de rétention administrative (CRA) de la cité gardoise, se sont de nouveau rassemblés devant la préfecture du Gard, dimanche soir sous une pluie battante, pour demander sa remise en liberté et sa régularisation.
«Si vous me renvoyez, vous me tuez»
Ses soutiens ne décolèrent pas. Dans la nuit de samedi à dimanche, ce sans papiers de 28 ans a de justesse évité son expulsion vers la Guinée, pays que cet acrobate de profession a quitté avec un visa de travail provisoire en 2015 après avoir vu un ancien amant brûlé sous ses yeux selon Midi Libre. «Ils sont venus me chercher à trois heures du matin mais le pilote a dit aux policiers qu’il n’y avait plus de places, confie ce lundi Moussa à Libération. Je leur ai demandé : "pourquoi vous m’amenez ? Je ne suis pas un voleur, ni un criminel, mais un artiste international. Si vous me renvoyez, vous me tuez."»
«Il avait refusé d’être entravé mais il n’a pas été écouté, regrette pour sa part Yves Carel, militant du collectif Réseau éducation sans frontières, également joint lundi, après avoir rendu visite à Moussa, replacé en rétention dimanche. Résultat : il est très agité et demande à voir un psy.» Une détresse dont Moussa lui-même, arrêté fin mars en gare de Nîmes, souhaite faire part. «J’ai vomi, je n’arrête pas de pleurer et je ne dors pas car j’ai trop peur, raconte le jeune homme, traumatisé par son séjour au CRA de Nîmes. Un centre de rétention, c’est la même chose qu’une prison.»
Faire pression
Autre crainte de Moussa : être effectivement renvoyé avant dimanche prochain à Conakry, la capitale guinéenne, où ce bénévole de l’association de lutte contre le sida Aides craint pour sa vie en raison des violences homophobes dans son pays. «En Guinée, il risque la prison (jusqu’à trois ans selon l’article 274 du nouveau Code pénal de 2016 punissant les «impudiques et contre nature», ndlr), voire d'être lynché, donc il faut que les autorités entendent ça», plaide à ce sujet Sad-Eddine Derras, le responsable nîmois de Aides. De quoi convaincre l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofrpa) de donner une issue positive au réexamen de sa demande d'asile ce lundi, après l'avoir une première fois rejetée l’an passée ?
«Il est déjà bien intégré, défend à ce sujet Yves Carel. Au bout de trois mois, il aura retrouvé du boulot.» Contacté par mail et par téléphone à plusieurs reprises, le secrétariat du préfet n’a pas souhaité faire de commentaires, se bornant à indiquer que la procédure suivait son cours. Les soutiens de Moussa eux comptent «maintenir la pression» en se rassemblant tous les soirs de la semaine à 17 heures devant la préfecture du Gard, ainsi que devant le centre de rétention de Nîmes mardi 1er mai à 14 heures. Une occasion de dénoncer au passage la «politique migratoire indigne et criminelle» du gouvernement en raison des dispositions controversées de la loi asile et immigration, comme l’allongement du délai maximal de rétention, adopté en première lecture à l'Assemblée, ainsi que le manque de protection des réfugiés LGBT.




