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    Communiqué du comité de mobilisation de l’ENS du 3 mai 2018

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    Lien publiée le 3 mai 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Communiqué du comité de mobilisation de l’ENS du 3 mai 2018

    Lors de l’assemblée générale du 19 avril 2018, la tenue d’un « colloque intempestif » a été votée par la majorité des étudiant·e·s de l’ENS mobilisé·e·s contre les réformes actuelles du gouvernement. Ce colloque a été organisé le 2 mai par le Comité d’initiative d’Ile-de-France, un rassemblement interprofessionnel distinct du comité de mobilisation. Il devait se conclure par un débat politique qui n’a finalement pas eu lieu. Au lieu de ce débat démocratique, deux personnes ont appelé seules à une occupation des locaux de l’ENS, sans aucune concertation avec l’ensemble des étudiant·e·s de l’école et des participant·e·s au colloque.

    Le comité de mobilisation s’est réjoui de la tenue du colloque, lors duquel l’ENS a été ouverte aux personnes qui en sont habituellement tenues à l’écart : cheminot·e·s et postier·e·s en grève, étudiant·e·s des universités parisiennes mobilisé·e·s contre la politique antisociale du gouvernement. Cette expérience d’ouverture réelle doit se poursuivre. A ce titre, nous dénonçons la menace de la direction d’interdire la tenue des événements du mois qui vient, en particulier des 48h des arts et de la Nuit « sciences et lettres ». La présence massive de policier·e·s (douze camions), la fermeture de l’ENS, ainsi que l’appel du directeur à l’évacuation des internats, nous semblent également des réponses parfaitement disproportionnées au vu des conditions réelles dans lesquelles se déroulait l’occupation. Elles ont fortement contribué à empêcher les étudiant·e·s de l’ENS de participer à la mobilisation et de se rendre aux assemblées générales.

    De même que nous rejetons la façon dont a été décidée l’occupation, nous désapprouvons la manière dont elle s’est déroulée, qui a entraîné des détériorations. D’autre part, quelques participant·e·s à l’assemblée générale qui a eu lieu en salle des Actes ont ignoré les souhaits des étudiant·e·s de l’école et en particulier des internes. Les assemblées n’ont pas eu le temps non plus de mettre en place des dispositifs pour assurer la cohabitation des occupant·e·s et des internes. Le comité de mobilisation remercie les personnes qui ont individuellement contribué à limiter les débordements.

    Ces débordements sont contraires à ce que nous défendons. Nous souhaitons que la poursuite de la mobilisation soit mise en œuvre en accord avec les principes qui ont toujours été ceux du comité de mobilisation, depuis sa création il y a deux mois et demi : informer et discuter avec chacun·e, en cherchant à convaincre le plus grand nombre, avec des mots d’ordre politiques clairs ; prendre en compte les conditions de travail des employé·e·s de l’ENS ; organiser régulièrement des assemblées générales, ouvertes à toutes et tous, pour y prendre collectivement les décisions ; agir dans le respect des biens et des personnes.

    Nous exigeons le retrait des forces de l’ordre, et appelons tou·te·s les internes à retourner à l’ENS, afin de pouvoir continuer à construire la mobilisation localement. Nous réaffirmons notre opposition à loi ORE, qui renforce le tri social des étudiant·e·s, précarise les enseignant·e·s, et prétend ainsi légitimer les nouvelles baisses du budget de l’enseignement supérieur décidées par le gouvernement – le tout sous couvert d’une prétendue méritocratie.

    Rendez-vous à la prochaine assemblée générale pour manifester notre soutien à la mobilisation contre la loi ORE, pour une augmentation des moyens de l’enseignement supérieur et de la recherche, contre la précarité, pour le service public.