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Une semaine à haut risque pour la SNCF
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Sur le front judiciaire, politique, ou encore médiatique, la compagnie ferroviaire fait face cette semaine à différents dangers. Synthèse.
Commencée début avril, la grève des cheminots est entrée lundi dans sa neuvième séquence. Et c'est une semaine riche en évènements possiblement explosifs qui s'amorce pour la direction de la SNCF, ainsi que pour le gouvernement. Si Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, ne semble toujours pas vouloir bouger d'un iota, le tour que prendra la mobilisation pourrait le mettre à rude épreuve : voici pourquoi.
Un regain de la mobilisation hier (qui pourrait durer)
Les derniers jours de grève donnaient pourtant l’impression d’un essoufflement. Ainsi, mercredi dernier, on ne comptait plus que 53% de grévistes chez les conducteurs de train, fer de lance du mouvement, contre 77% au début de la grève, soit une baisse de 24 points. Mais, coup de théâtre, ce lundi, on comptait désormais plus de 74% de grévistes chez les conducteurs, soit quasiment le niveau du début de la grève. Une tendance qui touche aussi les autres “personnels indispensables” de la compagnie ferroviaire. Ainsi, les contrôleurs grévistes sont désormais plus nombreux qu’au début du mouvement (plus de 74% lundi contre 69% début avril), et les aiguilleurs retrouvent quasiment leur niveau de mobilisation de début avril (près de 37% hier, 39% le 3 avril) !
Les grévistes craignent désormais une privatisation de la compagnie ferroviaire
Une envolée du nombre de grévistes qui s’explique sûrement par le document de travail du ministère des Transports et de la SNCF qui a fuité ce week-end dans les colonnes du Parisien. Celui-ci remet sur la table la possibilité d’une privatisation de la compagnie ferroviaire. “Seul l'EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) SNCF, en charge du pilotage global de la compagnie ferroviaire, serait assuré de rester public. Et rien ne s'opposerait à l'ouverture du capital des deux autres EPIC : SNCF Mobilités (le transporteur) et SNCF Réseau (le gestionnaire de l'infrastructure)”, résument Les Echos. Si le gouvernement, par la voix d’Elisabeth Borne, la ministre des Transports, s’est empressée de démentir l’information, le doute s’est installé chez les syndicats. Pour les rassurer, Elisabeth Borne a par ailleurs ajouté que le caractère "incessible" de la compagnie ferroviaire pourrait être rajouté dans la réforme par amendement, lors de son examen au Sénat dans quelques jours.
Le référendum lancé par les syndicats pourrait affaiblir la direction de la SNCF
Cette fuite dans la presse est aussi arrivée quelques heures avant le lancement, lundi matin, d’un référendum par les syndicats auprès des salariés de la SNCF. Ces derniers ont jusqu’au 21 mai, 10h, pour répondre à la question “êtes-vous pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement ?”. La direction de la SNCF a sûrement en tête le scénario quasi-similaire qui s’est déroulé quelques jours plus tôt chez Air France. L’échec de la consultation voulue par la direction de la compagnie aérienne a mené à la démission du patron, Jean-Marc Janaillac. Si le président du groupe Air France-KLM avait dès le départ mis sa démission dans la balance en cas d’échec, ce que n’a pas fait Guillaume Pépy, un rejet de la réforme du rail via ce référendum sonnerait tout de même comme un désaveu pour le patron de la SNCF.
La CFDT et l’Unsa continuent de négocier avec le ministère des Transports
En parallèle, les négociations continuent entre les syndicats et le ministère des Transports pour ajouter des amendements à la réforme, avant son examen au Sénat le 29 mai prochain. Mais, dans les faits, seuls l’Unsa et la CFDT acceptent encore ces réunions au ministère : la CGT et SUD Rail boycottent la négociation depuis déjà plusieurs semaines. Elisabeth Borne, la ministre des Transports, présentera en tout cas mercredi les amendements soutenus par le gouvernement. Si le nombre d’amendements retenus est faible (la CFDT en a présenté 42 au total), cela pourrait énerver ces syndicats réformistes, qui avaient jusqu’ici accueilli avec bienveillance les négociations.
Le tribunal doit décider si oui ou non les jours de repos sont payés
La dernière inconnue se jouera en fin de semaine, au tribunal de Bobigny. Là, la justice devra décider si oui ou non la SNCF a le droit de ne pas payer les jours de repos des grévistes. C’est la CFDT Cheminots et l’Unsa ferroviaire qui ont décidé d’assigner la compagnie ferroviaire en justice, rejoints depuis par la CGT Cheminots. La SNCF se défend en invoquant un mouvement de grève unique, qui l’autoriserait à ne pas payer les jours de repos, alors que les syndicats estiment que les différents préavis de grève déposés (le principe de la “grève perlée”), ne le permettent pas. Quoiqu’il en soit, une victoire syndicale devant les tribunaux porterait un coup à l’image de la compagnie ferroviaire, mais aussi à son portefeuille, alors que le mouvement de grève pèse sur ses finances.