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Borne finit par avouer que des cheminots seront forcés d’accepter des transferts vers le privé
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce mercredi, Elisabeth Borne, était auditionnée devant les membres de la commission de l’Aménagement du territoire du Sénat au sujet de la réforme du ferroviaire. Et la ministre des transports a lâché une petite bombe : même s'ils ne le souhaitent pas, des cheminots seront contraints et forcés d'être transférés dans des entreprises privées.
Ce mercredi, Elisabeth Borne était auditionnée devant la commission de l’Aménagement du territoire du Sénat, ou la réforme du ferroviaire sera étudiée le 29 mai prochain. Interrogée sur divers sujets, notamment sur la question de l’ouverture du service public du rail à la concurrence, la ministre des transports a, pour la première fois, avoué que des cheminots seront, même s’ils y sont opposés, forcés d’être transférés dans des entreprises privées. Il s’agit là d’une nouveauté dans le discours du gouvernement, qui assume plus ouvertement sa politique de casse du statut pour tous.
Dans le cadre d’un changement d’opérateur, il ne sera pas possible de se baser uniquement sur le volontariat. Nous souhaitons y recourir de la façon la plus large possible. Mais des transferts obligatoires d’agents pourront parfois être mis en place, au nom de l’impératif de continuité du service public.
Consciente qu’une attaque aussi brutale pourrait être un vecteur de radicalisation de la mobilisation actuelle chez les cheminots, mais aussi plus largement puisque l’idée de l’imposition autoritaire d’un travail dans une entreprise sous contrainte peut être un vecteur favorisant un soutien plus large au sein de la population et de l’ensemble des travailleurs, Borne renvoie la patate chaude vers les syndicats dits « réformistes » : « certaines dispositions ont été plus particulièrement discutées avec deux organisations syndicales qui ont accepté de s’inscrire dans une démarche constructive dans l’intérêt des cheminots » a-t-elle ainsi déclaré, sans citer ouvertement la CFDT et l’UNSA ni préciser si la question de ces transferts faisait partie de ces dispositions discutées.
Dans ce contexte, il est peu dire que ces deux organisations syndicales ont réagi mollement, en revendiquant uniquement qu’un « droit de refus » soit introduit dans le texte, ce qui permet en façade de sauver la face, mais est en réalité une capitulation totale puisque l’on sait très bien que, seul face au patron, un travailleur isolé sera contraint d’accepter au bout du compte.
Alors que se profile de nouvelles « négociations » avec Edouard Philippe le 25 mai prochain, il est chaque jour plus évident qu’il est indispensable de couper court à toute discussion avec ces fossoyeurs du service public et des droits des travailleurs. Face à un gouvernement qui ne lâche sur aucun point, et même rajoute régulièrement de nouvelles attaques, preuve de l’inefficacité de la stratégie de la grève perlée, il apparaît clairement que le plan de bataille de l’intersyndicale au complet est totalement en deça des enjeux. Macron, Borne et Philippe entendent tordre purement et simplement les cheminots, qui doivent répondre par un rejet pur et simple de la réforme, ce qui doit se traduire par un durcissement du mouvement. En ce sens, la journée « sans cheminots » a démontré, s’il le fallait encore, que les cheminots sont prêts à vendre chèrement leur peau, et que le lancement d’un mouvement de grève plus dur en lieu et place de la perlée est d’une actualité toujours aussi brulante.




