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    Appel de la coordination nationale étudiante du Mirail

    étudiants ParcourSup selectionbac2018 Université

    Lien publiée le 21 mai 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Appel de la Coordination Nationale Étudiante du 20/05

    Nous, étudiant.e.s mobilisé.e.s, étions réuni.e.s ce 20/05 en Coordination Nationale Etudiante, organisée par les étudiant.e.s du Mirail et qui a été délocalisée à la bourse du travail suite à la forte répression dont les camarades ont été victimes. Nous réaffirmons notre volonté de lutter contre la loi ORE et l'ensemble des attaques du gouvernement Macron. En effet, la loi Orientation et Réussite des Étudiants vise à fermer les portes de l’Université aux milieux les plus précaires, institutionnalisant une véritable sélection en fonction de notre origine sociale – réelle ou supposée – et les moyens de nos parents. Dans le même temps, le gouvernement instaure la fin du bac national et prévoit une réforme des lycées qui s’inscrit dans la même logique que le Plan Étudiants. Celui-ci prévoit, outre la sélection sociale, de supprimer la compensation, les rattrapages et le redoublement afin d’adapter nos universités aux besoins du marché et de mettre en place des facs toujours plus concurrentielles et réservées aux élites.

    Malgré la fin du calendrier universitaire et les nombreux obstacles mis en place par le gouvernement pour stopper la mobilisation, les étudiant.e.s continuent à faire preuve de leur détermination. Le ministère joue en effet sur l’angoisse suscitée par les partiels pour démobiliser et les présidences organisent partout des délocalisations pour contourner les blocages. Mais cette volonté s’est confrontée à celle des étudiant.e.s qui, dans de nombreuses villes (Nanterre, Lyon, Marseille, Nantes, ...), ont obtenu l’annulation des partiels sur table suite à des actions de blocage des examens. Nous condamnons cette stratégie gouvernementale et appelons les étudiant.e.s à exiger l’annulation de leur partiels, en revendiquant la validation automatique avec note améliorable ou le report des examens.

    De plus, la mobilisation s’est heurtée à une stratégie ultra répressive que Macron emploie face à toutes les luttes sociales. Outre les fermetures administratives qui visent à briser la grève dans les campus, la police gaze et matraque. Que ce soit pour assurer la tenue des partiels, à Arcueil ou Lyon, ou pour évacuer des occupations, les exemples ne manquent pas. Au Mirail, suite à l’expulsion violente, un étudiant, Guilhem, a été hospitalisé plusieurs jours après avoir été tabassé par la BAC et suite à l’explosion d’une grenade de désencerclement. Ces violences sont cachées par le gouvernement qui, via les préfectures, explique que les expulsions se passent dans le “calme”. Alors même que de nombreux.ses étudiant.e.s sont interpellé.e.s.

    Cette répression touche tou.te.s celles et ceux qui subissent les réformes antisociales : de Notre Dame des Landes, aux cheminot.e.s en passant par les quartiers populaires qui sont touchés chaque jour par le racisme d’Etat comme à la Reynerie à Toulouse et où de nombreuses personnes sont assassinées par la police (par exemple Ismail Bokar Deh).

    Le gouvernement, craignant une extension de la mobilisation, s’attaque à tou.te.s ceux et celles qui relèvent la tête. Face à la violence sociale et policière de Macron, notre réponse doit être collective. Ainsi, les organisations syndicales et politiques doivent prendre leurs responsabilités, comme les dockers à Marseille ont évité à la fac de Saint-Charles d’être réprimée en débrayant. Elles doivent appeler clairement à la grève face à la répression que connaissent les universités et l’ensemble de notre classe, et en particulier les quartiers populaires qui sont touché.e.s par une violence particulièrement raciste.

    Car aujourd'hui, ce ne sont pas que les lycéen•ne•s et les étudiant•e•s qui subissent la politique pro-patronale et antisociale du gouvernement. Celui-ci attaque sur tous les fronts : en s’attaquant aux cheminot•e•s et à l’ensemble de la fonction publique (remise en cause de la garantie de l’emploi, des conditions de travail et de l’accès aux services publics à la SNCF, ou dans les hôpitaux, en proposant la privatisation de la SNCF). Il a également comme projet une réforme des retraites et une autre visant à restreindre l’accès au chômage quand la loi Asile et Immigration attaque les éxilé.e.s et empire grandement leur conditions de vie déjà inhumaines. Nous nous y opposons aussi fermement, et nous apportons un soutien plein et entier aux éxilé.e.s à Toulouse, Paris 8 et ailleurs, qui se retrouvent encore dans une situation des plus précaires après les expulsions. Ces luttes nous concernent directement, puisqu'en plus de combattre le même ennemi, c'est de notre avenir et souvent de notre présent qu'il s'agit.

    Nous appelons donc à amplifier la grève dans les universités et à descendre dans la rue le 22 et 26 mai, et nous nous adressons aux salarié.e.s pour qu’iels les construisent avec nous. Face à un gouvernement qui nous attaque sur tous les fronts, notre riposte ne peut pas se faire en ordre dispersé. La multiplication des dates de manifestation et des journées de grève sectorielles ne peut que nous affaiblir. Aujourd’hui, nous devons oeuvrer pour la convergence de toutes nos luttes afin de construire un mouvement de grève générale.

    A la SNCF, nous avons pu voir que la logique de la grève perlée appelée par les directions syndicales ne fait pas céder le gouvernement sur le pacte ferroviaire, pacte qui n'est même plus rejeté clairement par la plupart desdites directions. Nombre de cheminot.e.s à Paris-Nord, à l'inter-gares parisienne ou encore à la gare Saint-Lazare s'opposent à cette logique et posent la question de la reconductible, y compris en interpellant leurs directions. Dans ce sens nous pensons que les directions syndicales doivent véritablement construire et appeler à une grève générale reconductible après le 26 mai qui sera une date de convergence importante pour la mobilisation. D’ores et déjà, nous appelons les étudiant.e.s à faire du 29 mai, date de grève cheminote, une journée d’action en soutien à leur lutte et contre la loi ORE.

    En réaction aux résultats de Parcoursup, la Coordination Lycéenne Nationale appelle les lycéen.ne.s à organiser des AG le 23 et à manifester le 24. Iels seront les premier.e.s concerné.e.s par ce dispositif, la loi ORE et la réforme du Bac. Une extension de la grève dans les lycées mettrait en difficulté le gouvernement. Ainsi, nous appelons les étudiant.e.s à relayer ces dates et à aider dans le développement du mouvement lycéen.

    Pour tout.e.s ces raisons nous exigeons :

    - Le retrait de la loi ORE

    - L'arrêt des poursuites à l'encontre des étudiants mobilisés, l'arrêt des interventions policières sur les universités la réouverture des facs fermées administrativement et le libre accès aux universités sans contrôle

    -l'annulation des partiels et la validation automatique avec une note améliorable, ou report des modalités d'évalutation

    - Un investissement massif dans l'éducation à hauteur des besoins.

    La CNE affirme son soutien sans faille à tous le secteurs en lutte et à leurs revendications contre les mesures antisociales du gouvernement Macron : retrait du pacte ferroviaire, de la loi asile immigration, de la hausse de la CSG. Nous revendiquons par ailleurs la justice et la vérité pour J., Adama et tous les assasiné.e.s par la police.

    Nous appelons à une prochaine Coordination Nationale Étudiante le 27 mai à Paris. Nous annoncerons en début de semaine l’université parisienne qui accueillera la prochaine CNE.