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Procès de la manif du 22 mai : 50 personnes jugées dont des mineures mises en examen !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://paris-luttes.info/jugements-suite-a-la-manif-du-22-10323
Communiqué du groupe légal Paris au soir du 24 mai
Bilan de la journée et appel à aller nombreux.ses au TGI vendredi 25 mai
à partir de 13h
Le scandale des gardes à vue en masse le jour de la manifestation de
mardi 22 mai dernier, dans le cortège et à la suite de la tentative d’occupation du lycée Arago se poursuit.
Aujourd’hui à 19 heures, quelques 50 personnes majeures et mineures — après 24 heures de garde à vue et 20 heures au dépôt du palais — sortaient du TGI de Paris avec des « rappels à la loi », des convocations ultérieures pour procès (avec ou sans contrôle judiciaire), mais aussi avec des mises en examen. Selon les avocat-e-s, ces dernières concernent des mineur-e-s, pour qui une comparution immédiate n’est pas prévue par la loi — ceci sous-entendant que le parquet reste donc déterminé à poursuivre des personnes qui n’avaient pour seul projet que d’organiser une assemblée générale dans un lycée !
Demain, ce sera de nouveau à peu près le même nombre de personnes, cette fois-ci après 48 heures de garde à vue et le même temps au dépôt, qui se retrouveront dans les mêmes situations, et sans doute quelques unes jugées en comparution immédiate.
Un déclenchement politique d’hostilités pour faire peur, pour réduire au silence, pour faire marcher droit...
Aujourd’hui, nous étions très nombreuses et nombreux à soutenir celles et ceux qui sortaient.
Demain soyons à nouveau nombreux.ses pour nous retrouver là-bas.
13h devant et dans le palais de justice - Métro Porte de Clichy ligne 13 - pour soutenir les personnes en comparution immédiate et entourer nos camarades ou proches.
Le groupe légal de la Coord anti-rep.
stoprepression@riseup.net / 07 53 13 43 05
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(Le Monde) Le défèrement de 27 mineurs, interpellés mardi en marge de la manifestation des fonctionnaires à Paris, a conduit une centaine de personnes à manifester devant le tribunal de Paris, jeudi 24 mai. Des parents, des professeurs et des lycéens ont exprimé leur colère face à des pratiques dignes d’un « Etat policier » et des mesures disproportionnées.
Les mineurs incriminés font partie de cent deux personnes interpellées après avoir tenté d’occuper le lycée Arago, un établissement situé dans le 12e arrondissement, dans lequel elles avaient pénétré après la dispersion du cortège place de la Nation, selon la préfecture de police et le parquet.
Dans un communiqué, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) dit avoir reçu de « nombreuses alertes et témoignages de parents d’élèves parisiens » concernant les conditions d’interpellation, de garde à vue et de détention, et « surtout la non-information des parents, certains étant encore hier soir sans nouvelle du lieu où se trouvait leur enfant ».
14 mineurs devant le juge des enfants
Quatorze vont être présentés à un juge des enfants aux fins de mise en examen et treize vont être présentés à un magistrat du parquet ou un délégué du procureur (pour rappel à la loi ou mesure de réparation pénale). Parmi les autres, qui n’ont pas été déférés, quatre se sont vu notifier une convocation devant le juge des enfants et sept devant le délégué du procureur. Une procédure a été classée et un mineur sera reconvoqué ultérieurement.
Les chefs des 102 gardes à vue sont principalement la participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences et l’intrusion non autorisée dans l’établissement scolaire. D’après nos informations, parmi les personnes interpellées dans le lycée, figurent aussi une ou plusieurs personnes ayant commis des dégradations pendant la manifestation.
Sur les quarante déférés majeurs, onze vont faire l’objet d’une convocation par procès-verbal avec réquisitions de placement sous contrôle judiciaire et 29 vont être présentés à un délégué du procureur pour rappel à la loi, précise le parquet de Paris. Quarante-trois ont vu leur garde à vue prolongée jusqu’à ce jeudi soir. Parmi elles, huit ont été déférées jeudi après-midi, quatre ont fait l’objet d’un classement sans suite ; 31 défèrements sont prévus dans la soirée de jeudi.
Indignation politique
La polémique a aussi rebondi sur le terrain politique. « Les interminables gardes à vue de lycéens sont un message clair », a estimé sur Twitter le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. « Macron est aussi en guerre contre la jeunesse », a-t-il ajouté, tandis que son collègue, le député Eric Coquerel, appelait lui à « la libération immédiate des occupants d’Arago ». Le secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), David Cormand, a lui dénoncé dans un tweet « l’acharnement du gouvernement contre la jeunesse ».
Interrogé en marge d’un déplacement dans le Gard, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a rétorqué que « parmi les gens qui commettent des actes violents, vous avez aussi des mineurs, donc à partir de là les forces de police font respecter la loi ».