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"J’écris pour vous faire honte", Édouard Louis étrille Macron
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
LIVRE- Littérature et politique ne font pas toujours bon ménage. Alors que le quotidien L'Opinion dévoilait ce mercredi 6 juin que le dernier roman d'Édouard Louis, "Qui a tué mon père", circulait partout à l'Elysée, l'écrivain de 25 ans n'a pas hésité à répliquer en poussant un coup de gueule contre Emmanuel Macron. Sur son compte Twitter, il somme violemment le président de la République de ne pas instrumentaliser son livre à des fins politiques. Des mots forts en rapport avec le discours pamphlétaire porté par son œuvre.
"'Qui a tué mon père", d'Edouard Louis: le brûlot qui fait cogiter l'Elysée". Cet article publié par L'Opinion a fait le tour des revues de presse, de celle de Claude Askolovitch sur France Inter à celle de Natacha Polony sur LCI. Tous relatent ce papier du quotidien qui explique comment le dernier roman d'Édouard Louis, sorti en mai 2018 aux éditions du Seuil, a très vite été décortiqué par des conseillers à l'Elysée.
Tous intéressés par ce livre qui aborde le mécanisme d'"assignation à résidence", souvent dénoncé par Emmanuel Macron.
"J'écris pour vous faire honte"
Quelques heures après la parution de l'article, Édouard Louis ne s'est pas gêné pour prendre la parole. Sur son compte Twitter, celui qui s'appelle à l'origine Eddy Bellegueule a écrit un court message dans lequel il étrille le président de la République qu'il n'hésite d'ailleurs pas à interpeller directement:
"@EmmanuelMacron, mon livre s'insurge contre ce que vous êtes et ce que vous faites. Abstenez-vous d'essayer de m'utiliser pour masquer la violence que vous incarnez et exercez. J'écris pour vous faire honte. J'écris pour donner des armes à celles et ceux qui vous combattent."
Il faut dire que le roman en question qui raconte les relations difficiles entre l'auteur et son père ouvrier en Picardie, alcoolique et violent, est un texte à charge contre les responsables politiques français qu'il tient pour responsables de la douleur paternelle. Après les succès de ses premiers romans, "En finir avec Eddy Bellegueule" (2014) et "Histoire de la violence" (2016), l'écrivain né à Amiens a signé son retour avec un texte de 90 pages qui résonne comme un pamphlet politique.
Tour à tour, page après page, Édouard Louis démonte les politiques des derniers quinquennats qui, selon lui, ont progressivement détruit son père devenu balayeur après un accident de travail.
Si "Jacques Chirac et Xavier Bertrand détruisaient ses intestins", "Nicolas Sarkozy et son complice Martin Hirsch lui broyaient le dos", tandis que "Hollande, Valls et El Khomri l'ont asphyxié". Quant à Emmanuel Macron, il est celui qui a fini par "enlever la nourriture de la bouche" du patriarche. Des propos maintenus par l'ancien "étudiant" normalien sur Europe 1 en mai dernier: "Emmanuel Macron est quelqu'un qui déteste les pauvres."
Édouard Louis, Macronien refoulé ?
En dépit de ces accusations, il semble bien que le réquisitoire du jeune auteur ait fait le tour de l'Elysée. L'Opinion rapporte que ce serait Audrey Bourolleau, la conseillère à l'Agriculture d'Emmanuel Macron, qui serait la première dans le clan du président à avoir lu le livre avant de le conseiller à ses collègues.
Vendu à 36.000 exemplaires selon "Edistat", "Qui a tué mon père", a notamment fait réagir Bruno Roger-Petit. Le journaliste et conseiller du président veut même voir en Édouard Louis, un Macronien refoulé:
"Ce livre se voudrait une charge, mais en fait, il pose un diagnostic très macronien. Ce dont souffrent les habitants des quartiers populaires, c'est l'assignation à résidence. Le père d'Édouard Louis est enfermé dans sa condition d'ouvrier, il n'est pas émancipé".
"C'est super-intéressant de voir que l'un de ses adversaires, proche d'une certaine extrême gauche, pose le même diagnostic qu'Emmanuel Macron", précise un autre tandis qu'un conseiller nuance avec regret: "Le problème, c'est que derrière ce diagnostic, il n'y a qu'un cri de rage. Édouard Louis est dans un schéma de contestation qui l'empêche de se dépasser."