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Des dizaines de milliers de Russes manifestent contre une réforme des retraites
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
A Moscou, à Saint-Pétersbourg ou à Novossibirsk, de nombreux manifestants ont pris part à un rassemblement autorisé pour protester contre l’allongement de l’âge du départ à la retraite.

La manifestation à l’appel du Parti communiste a rassemblé samedi 28 juillet à Moscou entre 10 000 personnes, selon les journalistes, et 100 000 personnes, selon les organisateurs. VASILY MAXIMOV / AFP
L’opposition à une mesure soutenue par le président russe, Vladimir Poutine, reste encore inhabituelle dans le pays. Pourtant, des dizaines de milliers de Russes ont participé samedi 28 juillet à des manifestations organisées à travers le pays par le Parti communiste contre un projet de hausse de l’âge du départ à la retraite.
A Moscou, 100 000 personnes, selon les organisateurs, environ 10 000 selon des journalistes, ont pris part à un rassemblement autorisé contre la réforme actuellement en lecture au Parlement.
Dans les rues de Moscou, la foule entonnait des slogans tels que « Poutine, ne touche pas à nos retraites ! » et brandissait des pancartes portant les mots : « Nous voulons vivre de nos retraites et ne pas mourir au travail. »
Dizaines de villes
Des manifestations ont eu lieu dans des dizaines d’autres villes, allant de l’Extrême-Orient à la Sibérie et à l’ouest de la Russie. A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, environ 1 000 personnes se sont rassemblées sous des drapeaux rouges, certaines portant des portraits de Staline. A Novossibirsk, en Sibérie occidentale, l’agence de presse étatique TASS a mentionné 1 200 manifestants, citant la mairie.
Cette opposition, soutenue par un Parti communiste d’habitude plutôt complaisant envers le Kremlin, s’est aussi exprimée à travers une pétition en ligne demandant l’annulation de la réforme, et qui a recueilli 2,9 millions de signatures.
La réforme, annoncée par le premier ministre, Dmitri Medvedev, prévoit d’allonger progressivement, à partir de 2019, le seuil de départ à la retraite à 65 ans pour les hommes d’ici à 2028, et à 63 ans pour les femmes en 2034 ; huit années de plus pour les femmes, cinq pour les hommes. Cela passe mal, même si la faiblesse des pensions (183 euros en moyenne par mois) contraint des millions de retraités russes à trouver un travail d’appoint.
Les femmes sont particulièrement vulnérables. Elles doivent souvent se contenter, après 50 ans, de petits boulots pour joindre les deux bouts, alors même que leur espérance de vie a augmenté à 77,7 ans. Celle des hommes, elle, reste basse : 67,5 ans. A peine plus de deux ans après l’âge de départ à la retraite envisagé.
M. Poutine, qui n’avait pas mentionné la question des retraites lors de la campagne qui a abouti à sa réélection en mars, a ainsi vu sa cote de popularité chuter à 64 % en juillet, contre 80 % en mai, selon le centre russe d’études de l’opinion (VTsIOM). Le président russe a dit la semaine dernière qu’il n’appréciait pas l’idée d’augmenter l’âge de départ à la retraite, mais qu’il était nécessaire de « prendre des décisions cruciales ».
Comme Galina Nikiforova, 59 ans, venue manifester à Saint-Pétersbourg, certains opposants à la mesure soulignent le faible intérêt des employeurs pour les personnes plus âgées :
« Comment allons-nous vivre ? Je ne le sais pas. Ils n’embauchent personne au-dessus de 50 ans. »




