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Maison de l’Argentine : le directeur met des résident-e-s à la rue

Lien publiée le 9 août 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://paris-luttes.info/maison-de-l-argentine-le-directeur-10660

Récit d’une journée d’occupation à la maison de l’Argentine de la cité universitaire, où des résident-e-s ont occupé leur lieu de vie pour protester contre les méthodes autoritaires du directeur de la maison, et pour apporter leur soutien à la loi légalisant l’avortement en Argentine.

L’histoire commence le 13 juin 2018. Ce jour-là, des résident-e-s argentin-e-s de la Cité Université organisent un « Pañuelazo » devant la maison de l’Argentine, une photo de groupe où chacun-e arbore un foulard — vert, pour signifier leur soutien à la loi pour la légalisation de l’avortement en Argentine, alors en débat au parlement.

Mais le directeur de la maison de l’Argentine, Juan Manuel Corvalán Espina, ne l’entend pas de cette oreille. Il menace toute personne participant à cette action, somme toute très inoffensive, d’être renvoyée de la maison l’année suivante. Il faut savoir que le directeur de la maison a des pratiques assez autoritaires et n’hésite pas à menacer les étudiant-e-s de renvoi au premier désaccord. Il faut aussi savoir que ce dernier est nommé par le ministère de l’éducation nationale, et que le gouvernement actuel, dirigé par Macri, n’est pas spécialement en faveur de la loi pour l’avortement.

Ainsi donc, les organisateur-ices du Pañuelazo décident de faire la photo, non pas devant la maison de l’Argentine, mais devant l’entrée principale de la cité universitaire. Puis la loi passe à la chambre des députés, il reste le vote au sénat le 8 août.

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L’action en question.

On pourrait croire que l’affaire était réglée, jusqu’à ce lundi 6 août. Les résident-e-s ayant participé à la photo ont en effet appris qu’iels ne seraient plus logé-e-s à partir de septembre. Pratique, étant donnés les délais et les prix du logement prohibitifs de Paris. En réaction à cela, et aussi en soutien à la loi pour l’avortement qui sera votée mercredi 8 au sénat argentin, des résident-e-s décident d’occuper le salon de la maison de l’Argentine. L’occupation prend forme, une soirée de vulgarisation scientifique s’organise pour 19h à destination de tou-te-s les personnes souhaitant passer. Mais sur les coups de 18h, l’occupation est menacée par le directeur, qui a fait venir la police à l’extérieur. Les occupant-e-s non résident-e-s sont alors expulsé-e-s de la maison. Bien entendu, la venue de la police dans un lieu où sont logées essentiellement des personnes étrangères fait que les occupant-e-s n’envisagent pas de rester.

Plus tard dans la soirée, un-e résident-e, qui fait partie du Comité des Résidents, apprend rétroactivement qu’iel a été expulsé-e fin juillet (sans qu’iel le sache), et se retrouve donc à la rue dès ce soir.

Contre les méthodes autoritaires du directeur et la police qui agit sous ses ordres, soutenons les occupant-e-s de la maison de l’Argentine.

P.-S.

Le compte twitter de l’occupation (en espagnol) : https://twitter.com/comitecasaarg