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Mélenchon veut siphonner le PS

Mélenchon PS

Lien publiée le 3 septembre 2018

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http://www.leparisien.fr/politique/melenchon-veut-siphonner-le-ps-03-09-2018-7874385.php

Le leader de la France insoumise, occupé désormais à rassembler plus large, tente d’attirer à lui l’aile gauche socialiste. Son chef de file, Emmanuel Maurel, se tâte…

Jean-Luc Mélenchon n’en a pas tout à fait fini avec le PS. Lui qui, après l’avoir quitté en 2008, s’était promis en 2017 de le « remplacer » regarde désormais son ancien parti de haut. Trop faible, croit-il, pour revenir un jour lui disputer le leadership à gauche. Mais porter un énième coup à la formation de Jaurès, le patron des Insoumis n’est pas contre. D’autant qu’il tente désormais de jouer les rassembleurs pour lui permettre d’adoucir son image sectaire et d’élargir son socle électoral.

Dans son viseur : Emmanuel Maurel, eurodéputé socialiste et chef de file de l’aile gauche du PS. L’intéressé, dont il est proche, était présent fin août à Marseille pour la rentrée des Insoumis à Marseille, eux prêts à lui ouvrir grands les bras. « Tout un groupe au sein du PS a des orientations sur la question européenne qui sont proches des nôtres, avait lâché Manuel Bompard, le directeur des campagnes de la FI. C’est sûr qu’ils seraient plus à leur place ici que sur une liste menée par Pierre Moscovici (ancien ministre de l’Economie de Hollande ». « Ça serait bien qu’un autre courant viennent nous renforcer. J’espère que ça ira au bout », déclare de son côté le député de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel. Interrogé sur ce possible transfert, certains députés semblent le prendre pour acquis.

Emmanuel Maurel, qui avait rassemblé près de 19 % des voix au dernier congrès du PS en avril, laisse planer le suspense. « La question, c’est : est-ce qu’on peut faire bouger les choses au PS ? Beaucoup pensent que les déçus de Macron vont revenir. Si le plan se résume à ça, ça sera sans moi », expliquait Maurel, il y a quelques jours. Il pourrait dissiper le flou sur ses intentions dès ce week-end, toujours à Marseille, où il réunit les siens. Des représentants des partis de la gauche seront également de la partie… dont son ami Jean-Luc Mélenchon.

« Si on fait quelque chose avec Mélenchon, ce serait plutôt une forme d’alliance, pas un alignement sur la France insoumise », nous explique la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, autre figure de l’aile gauche. Le tout nouveau club politique de Maurel, « Nos causes communes », servirait alors de sas d’intégration à la France Insoumise. Mais alors adieu le PS… Or l’eurodéputé n’a jamais caché son attachement à Solférino : « Mon rêve, c’était d’être premier secrétaire du PS », confiait-il un jour.

Migrer vers les Insoumis ou pas, ses troupes sont mitigées. « Je préfère rester au PS et me battre pour ne pas avoir une ligne trop sociale-libérale », commente Mani Cambefort, patron du PS dans l’Yonne et membre de l’aile gauche. « Si la ligne du parti, c’est Moscovici, Le Foll, alors à quoi bon… », soupire Johann Cesa, premier fédéral dans la Loire. « Maurel m’a dit qu’il se sent plus à l’aise avec le programme européen de la France insoumise », confie-t-il. « Son départ serait dommageable, c’est certain. Après, il ne part pas avec la moitié du PS non plus… », relativise un membre de la direction socialiste.