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Les correspondants et pigistes de France 24 et RFI se mettent en grève

Lien publiée le 17 septembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20180914.OBS2369/les-correspondants-et-pigistes-de-france-24-et-rfi-se-mettent-en-greve.html?xtor=RSS-24

En grève, les correspondants et pigistes de France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya dénoncent une précarisation de leur statut.

A l’appel de plusieurs syndicats (CFDT, CFTC, FO, SNJ), les correspondants à l'étranger de France Médias Monde ainsi que les pigistes, CDD et intermittents exerçant au siège à Paris sont aujourd’hui en grève.

En cause, l’application, depuis le 6 août dernier, d’un accord portant sur de nouvelles dispositions que les syndicats, après plusieurs mois de négociations, avaient refusé de signer en juillet dernier. Ils appellent, par solidarité, l’ensemble des salariés à se mobiliser.

Les correspondants et "emplois précaires" des trois chaînes de la société publique (RFI, France 24, Monte Carlo Doualiya) dénoncent notamment la "décision unilatérale de la direction de ne plus verser les cotisations sociales", mettant en péril leurs droits à la sécurité sociale et à la retraite.

En tout,  800 correspondants disséminés dans le monde entier et 600 pigistes collaborent régulièrement avec France Médias Monde.

Dans un contexte où les contrats sont rares, ils s’inquiètent de devoir accepter des conditions de travail de plus en plus difficiles. Evoquant une véritable "culture de la peur" de perdre leur contrat, ils préfèrent témoigner de façon anonyme.

"On me demande de choisir entre ma santé et mon métier"

"Ces trois dernières années, j’ai gagné en moyenne 10 000 euros par an, en étant correspondant pour RFI. Dans le pays où je vis, c’est gérable au quotidien. Mais l’accord imposé par la direction cet été m’obligerait à payer à la CFE 4700 euros par an, pour l’assurance maladie et les cotisations retraite. La direction prendrait en charge seulement 500 euros par an. (…) On me demande de choisir entre ma santé et mon métier" explique l’un d’eux.

Réunis dans le Collectif Spartacus (@SpartacusRadio), plus grand réseau de correspondants de la presse francophone à l'étranger, les correspondants réclament, avec les pigistes, une véritable couverture sociale.

Ils demandent aussi  une revalorisation du tarif des piges et des forfaits des intermittents dénonçant une rémunération inférieure par rapport à celle de leur collègues en CDD ou en CDI. Si dans l’accord, la direction a concédé un lissage et quelques ajustements à la hausse, certains postes accusent, selon eux, des baisses de leur rémunération.

Ils mettent aussi plus largement en cause le traitement administratif qui leur est réservé. Un pigiste, qui ne souhaite pas être reconnu raconte par exemple avoir échappé de peu à la radiation de pôle emploi après avoir découvert  qu’une année de piges n’avaient pas été déclarée par les services administratifs. Si la situation est rentrée dans l’ordre, grâce à l’intervention d’un syndicat, il s’étonne aujourd’hui de ne plus être sollicitée pour des piges…

D’un point de vue social, ils pointent aussi le refus de leur attribuer  certaines primes en raison de leur statut alors qu’ils travaillent, pour certains à plein temps.

Du côté de la direction, on assure que le dialogue social est en cours.

"Ces mesures permettent de grandes avancées concernant la situation des pigistes et des correspondants, dans le cadre d’un budget très contraint et dans une période peu favorable à l’évolution du budget et de la masse salariale.

Elles permettent d’apporter des réponses à tous les correspondants et pigistes salariés pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de leur rémunération" se défend la direction de France Médias Monde.