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Espagne: contre la rigueur, les manifestants déferlent sur Madrid
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les autorités ont estimé la participation à 65.000 personnes, mais les organisateurs n'ont pas donné de chiffre.
Noyés dans les drapeaux rouges et blancs des syndicats, ou sous les petites pancartes portant ce seul mot "NO", les manifestants ont déferlé par dizaines de milliers sur les avenues du centre de la capitale, pour se rassembler autour de la grande place Colon.
"Ils baissent les salaires, ils augmentent les impôts, nous revenons 20 ou 30 ans en arrière", lance Roberto Saldana, un pompier de 44 ans venu de Huelva, en Andalousie, uniforme bleu et casque rouge sur le crâne.
Avec un groupe de collègues, il a voyagé toute la nuit en bus. "Nous sommes cent pompiers à Huelva, et ceux qui partent en retraite ne sont pas remplacés", raconte-t-il.
Un peu plus haut, un joueur de flûte accompagne un groupe d'employés de la santé, autour d'une pancarte disant: "Les coupes dans la santé TUENT". Puis viennent ceux de l'audiovisuel, qui réclament "la défense d'une télévision publique de qualité". "Sauvez les gens, pas les banques", proclame, en catalan, le tee-shirt noir d'un manifestant.
Tous dénoncent la politique de rigueur menée par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy: enseignants, parents et élèves en vert pour défendre l'éducation, cortège blanc de la santé, marche noire pour les fonctionnaires, défilé orange pour les personnes dépendantes et âgées, violet pour les femmes inquiètes pour leur droits, dont l'avortement.
Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux sont descendus des bus arrivés de toutes les régions du pays, de Catalogne, d'Andalousie, ou du nord de l'Espagne, portant les drapeaux régionaux et les couleurs des deux grands syndicats, UGT et CCOO.
A la mi-journée, la foule s'est massée autour de la place Colon, pour écouter les leaders syndicaux. A deux pas de là, le siège du Parti populaire, au pouvoir, s'était transformé en camp retranché, protégé par des dizaines de fourgons de police.
"Nous voulons dire haut et fort au gouvernement que nous ne sommes pas d'accord, que sa politique fait trop de dégâts, que nous ne nous résignons pas", a déclaré le secrétaire général de CCOO, Ignacio Toxo. Le leader de l'UGT, Candido Mendez, a affirmé que cette journée marquait le début d'un "long" combat contre l'austérité.
"Une manifestation comme celle-ci, avec des gens de tout le pays, cela a plus d'impact que des manifestations en province", a assuré Rafael Navas, 52 ans, venu de Cordoue, dans le sud de l'Espagne.
Il espère que l'Andalousie, avec un tiers de sa population au chômage, fera entendre sa voix "après avoir perdu depuis trois ans 195.000 emplois dans le commerce et plus de 200.000 dans le tourisme".
Le 19 juillet déjà, des centaines de milliers de personnes avaient défilé à Madrid pour crier leur colère contre les coupes budgétaires qui étranglent la population, durement éprouvée par un chômage frappant un quart des actifs.
Mais depuis, le chef du gouvernement a annoncé que les efforts se poursuivraient, avec 102 milliards d'euros d'économies d'ici à la fin 2014, provoquant un mécontentement social grandissant.
"Mariano, Mariano, tu ne termines pas l'été", prédit une petite pancarte, dans le hurlement des sifflets et les roulements de tambours.
"L'avenir, je le vois très noir", résume Rian de los Rios, une fonctionnaire madrilène de 55 ans.
"Mon salaire? De moins en moins, et de plus en plus d'heures", explique-t-elle dans un sourire amer, en racontant que ses deux filles de 26 et 28 ans, faute de trouver du travail malgré leurs diplômes d'études supérieures, ont rejoint le flot de jeunes Espagnols partis pour l'étranger.
Déjà, le gouvernement a sacrifié la prime de Noël des fonctionnaires, augmenté les impôts et la TVA, réduit les allocations chômage. L'objectif est de ramener le déficit public, qui a atteint 8,9% du PIB en 2011, à 6,3% cette année, 4,5% en 2013 et 2,8% en 2014.
Mais ces efforts pourraient ne pas suffire et l'Espagne risque de devoir demander à ses partenaires européens un sauvetage financier global, qui serait assorti d'une rigueur encore accrue.