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    Les femmes de chambre du Park Hyatt Vendôme crient leur colère

    Lien publiée le 19 octobre 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (afp) Au refrain de « femmes de chambre en colère », plus de 200 personnes ont manifesté jeudi à Paris en soutien aux « petites mains » du Park Hyatt Vendôme en grève pour être embauchées directement par l’hôtel, et non plus par un sous-traitant, a constaté un journaliste de l’AFP.

    En plus de trois semaines de grève, « on ne nous a jamais convoqués autour d’une table pour discuter », a déploré Nora Khalil, déléguée CGT de l’entreprise sous-traitante de l’hôtel, STN, avant de prévenir que les grévistes iraient « jusqu’au bout ».

    À l’appel de la fédération CGT du commerce et des services, le cortège parti du piquet devant le palace, rue de la Paix, a rejoint le Hyatt Madeleine, à quelques rues de là pour tenter de déverrouiller une situation « bloquée », de l’avis des grévistes comme de la direction de l’hôtel de luxe.

    Des manifestants devant l'hôtel Park Hyatt Vendôme à Paris le 18 octobre 2018 ( AFP / JACQUES DEMARTHON )

    Des manifestants devant l’hôtel Park Hyatt Vendôme à Paris le 18 octobre 2018 ( AFP / JACQUES DEMARTHON )

    « Aujourd’hui, ce n’est plus la rue de la Paix: c’est la rue de la guerre sociale », a harangué Claude Levy, du syndicat CGT Hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE), après avoir provoqué les vivats des manifestants en annonçant que des « camarades » avaient « coupé le gaz de l’hôtel ».

    En tête de cortège, Sylvie Dounga, femme de chambre au Park Hyatt Vendôme « depuis 2007 » scandait avec ses collègues: « les femmes de chambre en colère, il y en a marre de la galère ».

    Après « quatre changements d’entreprise prestataire » en onze ans, elle demande, comme les autres grévistes son « intégration chez Hyatt ». « Le palace a beaucoup de moyens, défend-elle. Le premier prix d’une chambre, c’est 1.500 euros et ça va jusqu’à 18.000 euros. »

    « La situation est à l’heure actuelle bloquée car aucune réunion ne peut être mise en œuvre tant que la CGT privilégiera les troubles à l’ordre public au préjudice de la négociation », avait indiqué le palace dans un communiqué transmis à l’AFP la veille de la manifestation.

    Outre leur intégration, les grévistes – près de 75%, selon la CGT-HPE, du personnel du service hébergement (gouvernantes, équipiers, femmes et valets de chambre) – réclament notamment une augmentation pour leurs collègues déjà intégrés et une diminution des cadences.

    En fin d’après-midi jeudi, la société STN, désireuse de « retrouver un environnement de travail serein » a indiqué dans un communiqué qu’elle souhaitait une « réunion avec toutes les parties prenantes » afin « d’évoquer les modalités d’une sortie de conflit ».

    L’entreprise sous-traitante, qui communique pour la première fois depuis le début du mouvement social, assure à ses salariés que « leurs conditions de travail et leurs avantages acquis seront maintenus en toute hypothèse ».

    Les grévistes avaient affiché leur crainte de « tout perdre » avec la disparition de leurs élus du personnel, les « ordonnances Macron » ayant supprimé le droit pour les salariés de la sous-traitance de se présenter aux élections professionnelles dans l’établissement où ils sont mis à disposition.