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    "Blocage" du 17 novembre: les syndicats se désolidarisent

    Gilets-jaunes

    Lien publiée le 2 novembre 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://www.anti-k.org/2018/11/01/blocage-de-la-france-le-17-novembre-les-syndicats-se-desolidarisent/

    Plusieurs initiatives lancées sur Internet et les réseaux sociaux appellent à un mouvement de grande ampleur le 17 novembre prochain à Paris pour protester contre les hausses du prix de l’essence largement alimentées par la « fiscalité écologique » voulue par le gouvernement. Les principaux syndicats français n’appellent pas à y participer, voire critiquent la démarche.

    Difficile de savoir pour l’instant quel sera le niveau de mobilisation d’un mouvement lancé sur les réseaux sociaux. Une chose est sûre: il se fera sans l’appui des syndicats. Un « blocage national contre la hausse du carburant » doit en principe se dérouler le 17 novembre prochain à 14h à Paris, sur le périphérique porte de Bercy. Et les principales organisations représentants les salariés n’y participeront pas.

    Le mouvement de colère lancé sur plusieurs pages Facebook ou sur des pétitions –dont l’une a tout de même recueilli plus de 600.000 signatures (voir ici)– a fait boule de neige et pourrait déboucher sur un mouvement d’ampleur, au moins dans les intentions, même s’il est toujours très difficile d’estimer la participation d’un mouvement lancé sur des plateformes numériques.

    Plusieurs partis politiques ont d’ailleurs relayé l’appel à manifester –a priori sans l’autorisation des internautes ayant lancé les initiatives– comme le Rassemblement national (ex-FN) ou Debout la France (DLF).

    Une raison qui a d’ailleurs poussé la CGT à publier un communiqué expliquant son souhait de ne pas participer à ce mouvement. Estimant que « la colère peut s’entendre car le prix des produits pétroliers devient exorbitant et intenable », le syndicat est sans ambigüité: « Plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre. Ils se font le relais d’une action qui, au final, encouragera à mettre taxes, impôts et peut-être demain cotisations sociales dans une même logique (…) Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération! ». Une position similaire chez Solidaires qui voit dans le mouvement « une manipulation de l’extrême droite » et qui rappelle que le combat principal est d’abord pour la hausse des salaires plutôt que le prix de l’essence.

    Du côté de la CFE-CGC, on joue la carte de la pratique syndicale traditionnelle pour expliquer l’absence le 17 novembre: « La CFE CGC a pour culture de n’inscrire son action que dans des mouvements strictement syndicaux. Si le pouvoir d’achat des salariés est un combat permanent ce n’est néanmoins pas dans ce type d’action, dont nous ne contestons pas la légitimité mais qui n’a pas une source syndicale, que nous le menons » explique à France-Soir l’organisation.

    Force ouvrière (FO) de son côté nous confirme qu’il n’y a ni appel à participer ni soutien de principe à la journée du 17 novembre: « Si des membres de FO y participent, ils le feront à titre purement individuel ».

    La CFDT enfin, présentée comme plus conciliante envers la politique d’Emmanuel Macron tout en prenant régulièrement –et parfois sèchement– ses distances, n’était pas joignable ce mercredi matin et n’a pas publié de communiqué à l’adresse de ses adhérents sur la journée du 17 novembre.


    https://solidaires.org/ le 25/10/2018

    Hausse des prix de l’essence, blocage du pays le 17 novembre et manipulation de l’extrême droite

    Depuis quelques jours un appel à bloquer le pays contre la hausse du prix de l’essence le 17 novembre circule sur internet et sur les réseaux sociaux. La vidéo virale vue plus de 2 millions de fois a été réalisée par « Frank Buhler » de la « Patriosphère » qui relaie des positions politiques les plus réactionnaires. Derrière cette vidéo, il y a une extrême droite opportuniste dont le souci n’est ni la défense des intérêts des travailleuses et des travailleurs, ni la politique d’aménagement du territoire, ni l’écologie. Nous refusons de relayer ses messages et vidéos et nous informons ceux et celles qui relaient ces appels de bonne foi de leur origine et de la manipulation qu’ils constituent.

    Le nombre de personnes qui relaient cet appel montre bien l’importance que prennent aujourd’hui ces augmentations du prix de l’essence dans beaucoup de budgets. Il révèle la volonté croissante du salariat de dénoncer les politiques antisociales et d’agir. Nous partageons cette préoccupation et sommes opposé-es à ce que les personnes aux revenus les plus faibles soient celles qui paient, que ce soit les politiques énergétiques ou à cause des conflits internationaux qui font monter les cours du pétrole.

    Nous voulons des augmentations de salaires !

    Ce qu’il faut obtenir dans l’immédiat, ce sont des augmentations de salaire : +400 euros pour toutes et tous et le SMIC à 1 700 euros net ! Et nous ne l’obtiendrons qu’en nous mobilisant massivement, avec nos organisations syndicales, comme le font par exemple les salarié-es d’Air France.

    Au-delà, nous savons bien qu’il faut apporter des réponses de fond à la question des énergies, en particulier dans le domaine du transport. Le modèle actuel n’est pas écologiquement soutenable. Il faut travailler sur les alternatives énergétiques mais aussi sur l’accroissement des réseaux de transport en commun. Ce qui implique notamment de défendre les petites lignes de trains menacées par le gouvernement actuel, d’arrêter la concentration des entreprises, des services et des administrations principalement autour des grandes agglomérations qui oblige les salarié-es à travailler de plus en plus loin de chez eux-elles.

    C’est en agissant et en nous organisant collectivement que nous changerons les choses, à la fois contre ce gouvernement antisocial mais aussi sur le long terme, en particulier pour imposer une transition écologique nécessaire.


    Entre exaspération et instrumentalisation

    CGT Montreuil – lundi 29 octobre 2018

    Depuis quelques jours, les réseaux sociaux comme les grands médias se font l’écho d’un appel à « bloquer » le pays pour condamner la hausse du prix des carburants.
    Si la colère peut s’entendre car le prix des produits pétroliers devient exorbitant et intenable, il est nécessaire de regarder de près les contours de cette initiative.
    Il faut examiner, aussi, avec attention les enjeux réels liés au pouvoir d’achat des Français, en lien avec les dispositifs et autres prélèvements assurant notre modèle social et la solidarité nationale.
    L’appel lancé un samedi, sans réelle ambition de bloquer l’économie, s’appuie sur une colère légitime mais dont les ressorts sont obscurs et les solutions préconisées pour sortir de cet engrenage sur le long terme demeurent floues, voire dangereuses pour le monde du travail.
    Plusieurs partis d’extrême droite semblent être à la manœuvre. Ils se font le relais d’une action qui, au final, encouragera à mettre taxes, impôts et peut-être demain cotisations sociales dans une même logique, alors que chaque dispositif joue un rôle différent et déterminant dans le cadre de notre modèle social et républicain. 
    Nous sommes clairement dans une instrumentalisation de l’exaspération !
    Effectivement, depuis un an, les prix à la pompe ont grimpé de 23 % pour le diesel et de 14 % pour l’essence, dépassant dans les deux cas 1,50 euro le litre ; des taxes qui, à l’image de la TVA, sont les impôts les plus injustes, frappant, sans discernement, nos concitoyens comme les travailleurs de ce pays. Le patronat des sociétés de transport, pourtant exonéré de certaines taxes, joue un rôle sournois, espérant à terme de nouvelles concessions profitant aux lobbies routiers.
    Il est évident que le gouvernement veut trouver une manne financière importante après plusieurs mois de cadeaux fiscaux aux plus fortunés, faisant suite à de nombreux allégements et autres aides au patronat qui ne donnent, par ailleurs, aucun résultat économique. Le gouvernement cherche donc plus à boucler son budget qu’à répondre à l’urgence de transition énergétique face aux enjeux environnementaux.
    Le gouvernement met en difficulté des millions de Français qui, pendant des années, ont été encouragés à investir dans des véhicules diesel. Il semble plus guidé par la volonté de ponctionner que de préparer la transition écologique, il va empocher d’ailleurs plus de 23 milliards d’euros de taxes sur les énergies fossiles, alors qu’il va consacrer seulement 3 milliards d’investissement aux énergies renouvelables.
    Nous le savons, les salariés, les retraités, les privés d’emploi aux revenus les plus faibles sont les premières victimes aujourd’hui des stratégies géopolitiques des pays riches, des spéculations sur les produits pétroliers. Et, il nous faut apporter des réponses précises – avec des financements adéquats – aux questions énergétiques et de transport mettant à contribution les entreprises, en créant un pôle public de l’énergie, notamment pour piloter les ressources et les matières premières en vue de répondre aux besoins humains et au respect de l’environnement.
    Dans le même temps, il faut impérativement ouvrir partout des négociations salariales, gagner l’augmentation des pensions, des minimas sociaux, en se mobilisant massivement dans les entreprises et établissements et relever le smic à 1800 euros.
    Des ambitions peut-être moins tapageuses mais plus à même de répondre durablement aux besoins des travailleurs !

    Montreuil, le 29 octobre 2018