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Pétition en ligne de soutien à la grève du lycée Utrillo
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Aujourd’hui lundi 05 novembre 2018, un troisième proviseur adjoint a pris ses fonctions dans l’établissement. La décision de créer ce poste, en réponse aux événements violents de l’année scolaire dernière, a été prise sans la consultation de la communauté éducative de notre établissement. Nous avons alerté notre hiérarchie et le rectorat sur cette nomination qui ne correspond pas à nos besoins sans jamais obtenir de réponse de leur part. Face à cette absence totale de concertation et de reconnaissance de notre expertise professionnelle, nous avons unanimement décidé de nous mettre en grève.
Au matin du 5, une réunion avec la direction académiques des services de l’Education Nationale (DASEN) ne nous a ni convaincus, ni rassurés. Nous y avons appris :
- Que c’est bien le passé de gendarme et son expertise dans le domaine sécuritaire qui a amené le rectorat à retenir sa candidature.
- Que ce troisième personnel adjoint de direction n’a aucune compétence dans le domaine éducatif. Pour cette raison, il suivra une formation en alternance au cours des deux prochaines années.
- Qu’une partie de sa mission de sécurité s’étendra « globalement à l’Ouest du département » sans que des limites territoriales précises ne nous soient communiquées. Il répondra directement au recteur pour cet aspect de son travail.
- Que le restant de ses missions sera défini plus tard « au fur et à mesure des besoins ».
Face à cette nomination, nous répondons et demandons collectivement :
- Nous, professionnels de l’éducation expérimentés, faisons remonter depuis des années à nos hiérarchies nos besoins sans que l’on soit écouté (CPE, infirmières, secrétaires, psychologues, personnels d’éducation et pédagogique, assistante sociale).
- Nous rappelons que les violences n’ont pas lieu à l’intérieur de l’établissement mais à l’extérieur. La sécurité dans l’espace public doit être assurée par les forces de l’ordre et non pas depuis l’intérieur d’un établissement scolaire.
- A plusieurs reprises, nous les avons interpellés sur le coût suscité par la création de ce poste, alors que nos besoins, cités plus haut, ne sont jamais pris en considération. Nous demandons que les moyens qui ont été alloués à la création de ce poste soient utilisés pour recruter des personnels éducatifs ou sociaux.
En décidant de créer ce poste, au mépris de toutes les demandes formulées par la communauté éducative depuis des années, le ministère de l’Education nationale a fait un choix idéologique. Il a choisi de recruter un gendarme plutôt que des professionnels de l’éducation. Nous affirmons avec force que l’école a pour vocation de permettre l’émancipation de nos élèves. Il appartient à l’Etat de s’assurer que tous les enfants disposent d’un même droit à l’éducation. Les droits fondamentaux de nos élèves sont bafoués au quotidien et la rupture d’égalité sur notre territoire n’est plus à démontrer.
Parce que nous n’accepterons jamais la présence de policiers dans nos établissements Parce que nous nous battrons toujours pour que l’éducation prime sur la répression Nous invitons l’ensemble de la communauté éducative et citoyenne à nous rejoindre dans ce combat qui est l’affaire de tous, par les moyens qu’ils jugent appropriés.
Le personnel militant du lycée Maurice Utrillo, Stains.




