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Législative d’Evry: Chouat l’emporte sur la France insoumise

Lien publiée le 25 novembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/11/25/legislative-partielle-nette-victoire-de-francis-chouat-successeur-de-manuel-valls-dans-l-essonne_5388494_823448.html

Le maire d’Evry, soutenu par La République en marche, a obtenu 59,1 % des voix contre la candidate de La France insoumise, Farida Amrani.

Francis Chouat, le 5 décembre 2016 à Evry.

Francis Chouat, le 5 décembre 2016 à Evry. BERTRAND GUAY / AFP

C’est une victoire sans appel qu’a remportée, dimanche 25 novembre, Francis Chouat dans la première circonscription de l’Essonne face à la candidate de la France insoumise, Farida Amrani. Avec près de 2 000 voix d’avance, le successeur de Manuel Valls, soutenu par La République en marche, obtient 59,1 % des voix. Mais avec 83 % d’abstention, un point de plus qu’au premier tour, ce succès sonne cependant comme un avertissement. Le duel installé par les deux candidats n’a guère passionné les électeurs qui ont largement fait la grève du vote.

Le maire d’Evry savait qu’il jouait gros en prenant la succession de Manuel Valls, qui a démissionné de son mandat pour se porter candidat à la mairie de Barcelone« C’est une victoire importante, celle de notre territoire, de son union. C’était aussi très important d’écarter le danger de l’extrémisme, de l’opposition à tout », a-t-il déclaré dimanche soir. « Cette élection a une dimension nationale, l’enjeu n’était pas de jeter des anathèmes », a-t-il ajouté, fier d’avoir battu « Mélenchon, le fossoyeur de la gauche ».

L’édile avait mis en scène tout au long des trois semaines de campagne cette opposition frontale avec la France insoumise et tout misé sur cet affrontement, en disant n’avoir « qu’un seul adversaire, Mélenchon et ses représentants ». Il avait reçu le soutien des cinq maires de droite de la circonscription dont Stéphane Beaudet, maire ex-LR de Courcouronnes et Jean-Pierre Bechter, successeur de Serge Dassault à Corbeil-Essonnes. Leur poids politique local a sans doute donné un vrai coup de pouce pour distancer la candidate insoumise.

« L’Assemblée comptera un 308e député godillot »

En face, Farida Amrani, qui voulait sa revanche sur l’élection législative de juin 2017, perdue de justesse, avait du mal à cacher sa déception : « L’Assemblée comptera un 308e député godillot », a-t-elle déclaré sitôt les résultats connus. « Le clientélisme et les petits arrangements ont tant abîmé cette circonscription. Les dirigeants politiques locaux portent une grande responsabilité dans le dégoût de la politique qui s’exprime aujourd’hui », a aussi commenté la fonctionnaire territoriale, faisant référence à l’abstention massive des électeurs. Et d’ajouter : « Avec ce nouveau député, c’est l’immobilisme assuré pour la première circonscription de l’Essonne. »

Cette défaite est un revers pour le parti de M. Mélenchon qui avait mis toutes ses forces dans cette bataille. Pas moins de cinq députés étaient venus soutenir Mme Amrani et l’élu des Bouches-du-Rhône avait tenu à venir pour un meeting dans la cité des Tarterêts à Corbeil. Cela n’a pas suffi. La quadragénaire n’a pas su mobiliser l’électorat populaire qui avait plébiscité le candidat à la présidentielle. La France insoumise semble ne pas avoir tiré bénéfice de l’impopularité d’Emmanuel Macron ni de la mobilisation des gilets jaunes qu’ils ont soutenue. Les électeurs ont préféré miser sur un élu local ancré qui avait fait toute sa campagne sur les enjeux du territoire.

Dimanche, juste après la proclamation des résultats, les premières critiques commençaient aussi à se faire entendre. Sur la campagne trop « insoumise » ou l’absence de signes en direction des autres candidats et forces à gauche. Michel Nouaille, candidat PCF au premier tour, regrettait ainsi que Farida Amrani « n’ait pas su ouvrir entre les deux tours ». Francis Chouat, lui rayonnait. Celui qui assurait encore lors de la proclamation des résultats « être un homme de gauche », siégera dès lundi dans le groupe LRM à l’assemblée nationale. « Je suis à l’attaque et je ne lâche rien », a-t-il lancé sous les vivats de ses partisans.