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La vraie raison de la hausse des taxes sur les carburants

Lien publiée le 1 décembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://patrick-le-hyaric.fr/les-vraies-raisons-carburants/

L’impôt indirect sur les automobilistes et les familles qui doivent remplir leur cuve de fuel pour l’hiver sert à combler les cadeaux sociaux et fiscaux au grand patronat. C’est le pouvoir macroniste lui-même qui en fait l’aveu dans un document gouvernemental baptisé « projet de loi de finances 2019 : rapport économique, social, et financier, perspectives économiques des finances publiques », épluché par les organismes internationaux et la Commission européenne plus soucieuse de « trajectoire budgétaire » austéritaire que de « trajectoire climat ». « [Les] baisses de prélèvement seront partiellement contrebalancées par la poursuite de la montée en puissance de la fiscalité sur le tabac et de la fiscalité écologique, ainsi que par la suppression de la niche fiscale pour certains usages du gazole non-routier » y est-t-il exposé. Voilà qui est clair.

Dans ce volumineux texte de 231 pages on trouve nichée, page 70, la justification en ces termes des hausses de taxes sur les prix des carburants : «  En ce qui concerne les prélèvements obligatoires, l’année 2019 est fortement affectée par le double coût ponctuel pour les finances publiques de la transformation du CICE en allègements de cotisations. » Cette justification sonne comme un second aveu : le CICE est un coût pour les finances publiques. Il n’a toujours pas fait la démonstration de son efficacité pour faire baisser le chômage, mais il permet, par contre, d’améliorer le taux de profit.  «  Les mesures nouvelles contribuent à réduire le taux de prélèvements obligatoires de 0,8 point de PIB essentiellement du fait de cette bascule du CICE » peut-on encore lire. C’est un troisième aveu : le pouvoir reconnait qu’il abaisse la contribution des entreprises au bien commun. Il n’a plus qu’à exposer avec une clarté cristalline que ce sont les familles populaires et les travailleurs, quand ils se chauffent ou se déplacent, qui paieront pour renflouer les coûts du CICE.

Le Président de La République aura beau se démener, il ne peut pas faire prendre des vessies pour des lanternes et les ponctions fiscales assorties d’impôts indirects – les plus injustes qui soient – pour un grand élan écologique. Démonstration est ainsi faite que ce n’est pas le climat qu’il chercher à sauver mais les rentes des plus fortunés et le capital.