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Les appels à l’"Acte 4" des gilets jaunes sont d’ores et déjà lancés sur Facebook
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le principal appel est désormais introuvable sur Facebook :
https://www.facebook.com/events/2129652087298099/
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GILETS JAUNES - Vers un troisième samedi noir sur les Champs-Élysées? Alors qu'Emmanuel Macron a réuni une réunion d'urgence ce dimanche 2 décembre après les violences de la veille, plusieurs appels à manifester de nouveau samedi 8 décembre sont relayés sur les réseaux sociaux, avec un certain succès.
Pour l'instant, ni Priscillia Ludosky ni Éric Drouet, les deux "interlocuteurs" des gilets jaunes face au gouvernement n'ont appelé à manifester samedi 8 décembre. Mais sur Facebook, principal moyen de communication du mouvement, l'appel à un "Acte 4" est d'ores et déjà lancé. L'événement le plus partagé "Acte 4/Tous à l'Élysée", comptait 15.000 participants potentiels et près de 90.000 personnes intéressées à l'heure où nous écrivons cet article.
FACEBOOK/GILETS JAUNES EN COLÈRE
Alors que le président du Sénat Gérard Larcher a mis en garde ce dimanche que "le gouvernement n'aura pas le droit à un troisième samedi noir", plusieurs autres pages Facebook invitent à manifester à nouveau samedi prochain à Paris.
L'événement "Acte 4/Tous à la Bastille", proposant de marcher de la Place de la Bastille à l'Arc de Triomphe enregistre lui notamment plus de 35.000 personnes intéressées, et un peu plus de 5000 participants. Enfin, d'autres âges relayant un rendez-vous similaire recensait entre quelques centaines et plusieurs milliers de participants virtuels.
FACEBOOK/SOGMDI
L'impact que peuvent avoir ces événements créés sur Facebook sur les mobilisations reste difficile à déterminer, en l'absence d'une structure hiérarchique qui puisse confirmer ou non l'appel au blocage.
Mais à titre de comparaison, l'événement Facebook "Acte 3 Macron Démissionne!" qui appelait à manifester le 1er décembre comptait 132.000 personnes intéressés et 34.000 participants. La page "Les Gilets Jaunes" qui avait créé cet événement a d'ailleurs lancé son "Acte 4/Macron dégage", qui recense à ce jour 10.000 intéressés.
FACEBOOK/LES GILETS JAUNES
Plusieurs appels ont déjà été lancés sur les réseaux sociaux.
"Si rien ne change"?
Ces mobilisations semblent toutefois suspendues aux éventuelles annonces du gouvernement au cours de la semaine. Sur deux des trois événements les plus suivis, les administrateurs appellent en effet à la mobilisation "si les choses ne bougent pas".
Ce dimanche toutefois, quelques heures avant le début de la réunion entre Emmanuel Macron, Édouard Philippe et Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a de nouveau écarté tout "changement de cap".
"On a dit que nous ne changerions pas de cap. Parce que le cap est le bon", a-t-il réaffirmé sur BFMTV. "Ça fait trente ans que les gens changent de cap tous les dix-huit mois. Et si on n'avait pas changé de cap tous les dix-huit mois depuis trente ans, le pays s'en porterait mieux", a développé le porte-parole du gouvernement.
Il a cependant aussi réaffirmé la volonté de l'Élysée de dialoguer avec les gilets jaunes, et ce en dépit de l'échec de la rencontre organisée à Matignon le 30 novembre en présence d'Édouard Philippe. "On le présente comme un fiasco, mais vous savez ce qu'il s'est passé? La totalité (des gilets jaunes invités, ndlr) a fait l'objet de menaces de mort, sur eux-même et sur leur famille, par d'autres gilets jaunes. Il existe une difficulté pour ouvrir ce dialogue", a assuré Benjamin Griveaux. Il a également affirmé que l'exécutif était "prêt" à discuter avec les représentants des "gilets jaunes libres" auteurs d'une tribune appelant à une sortie de crise, publiée dans le JDD.
Interrogé sur Europe1 sur les risques de nouveaux débordements samedi 8 décembre, Benjamin Griveaux a souligné qu'il fallait "réfléchir aux mesures qu'on peut pour éviter que ce type de très graves manifestations de violences sur la voie publique puisse se reproduire à Paris." Le porte-parole du gouvernement a déclaré que "toutes les options doivent être étudiées pour permettre de maintenir l'ordre public", y compris celle de l'état d'urgence, que le ministre de l'Intérieur avait aussi refusé d'évacuer la veille.