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Nous sommes les gilets jaunes

Gilets-jaunes

Lien publiée le 2 décembre 2018

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http://fischer02003.over-blog.com/2018/12/nous-sommes-les-gilets-jaunes.html

Par Bernard Fischer

Dimanche 2 Décembre 2018

Un nouveau mouvement social faisait son apparition en France au mois de novembre 2018. Il est au centre de l’actuelle situation politique et sociale française.

La majorité des militants et des organisations politiques et syndicales de la gauche et de l’extrême gauche française ne comprenait rien à ce mouvement.

La moitié des militants et des organisations présentaient ce mouvement comme un mouvement totalement progressiste et révolutionnaire à cent pour cent. L’autre moitié des militants et des organisations dénonçaient et critiquaient ce mouvement comme un mouvement réactionnaire en raison de la présence de militants d’extrême droite à l’intérieur du mouvement.

Ces deux positions sont totalement fausses. Le mouvement des Gilets Jaunes n’est pas un mouvement social idéal totalement positif à cent pour cent ou bien totalement négatif à cent pour cent. C’est un mouvement social réel et, comme tout mouvement social réel, nous trouvons à l’intérieur du mouvement toutes les classes sociales et toutes les idées politiques, philosophiques et religieuses. Il y a une célèbre citation de Vladimir Lénine en 1916 relative à cette question. Le mouvement des Gilets Jaunes, c’est finalement le peuple de France.

Dans ce mouvement social, il y a des questions particulières relatives à ce mouvement, mais il y a aussi des questions générales communes à tous les mouvements sociaux.    

Il pose la question de son programme, de ses revendications et de la satisfaction de ses revendications. Il pose la question de son organisation interne, des assemblées générales souveraines dans les villes, les quartiers et les campagnes, de ses coordinations départementales et régionales et de sa coordination nationale. Il pose la question de sa prolongation dans le temps.

Ce mouvement social vient de la droite et il va vers la gauche. Il y avait au début une forte composante de droite et d’extrême droite. La question centrale est la question de la participation et de l’investissement des militants et des organisations de la gauche et de l’extrême gauche à l’intérieur du mouvement. C’est la question de la conquête de l’hégémonie à l’intérieur du mouvement, comme disait Antonio Gramsci.

Le mouvement des Gilets Jaunes provoque des violences policières sans commune mesure par rapport aux violences policières du premier mai 2018. Il est devant l’alternative de la construction à moyen terme d’un grand mouvement politique pacifique de masse ou bien d’une fuite en avant radicale minoritaire violente d’extrême droite ou d’extrême gauche.