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Plus d’une centaine de lycées bloqués selon "Le Monde"

Lien publiée le 3 décembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/03/des-lycees-bloques-en-soutien-aux-gilets-jaunes-et-contre-les-reformes-de-l-education_5391954_3224.html

Feux de poubelles, de palettes, voire de voitures… les lycéens tentent de se faire entendre, réclamant la démission du président.

Plus d’une centaine de lycées étaient bloqués, partiellement ou totalement, lundi 3 décembre, par un mouvement de protestation contre les réformes dans l’éducation et en soutien parfois aux « gilets jaunes ». Les mots d’ordre des syndicats lycéens (UNL, SGL, FIDL, etc.) évoquent les réformes du bac et du lycée, ainsi que la plate-forme d’accès aux études supérieures Parcoursup, qu’ils contestent.

  • Violences urbaines en région parisienne

Voiture incendiée, pompiers obligés de reculer, policiers caillassés… A Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le lycée Jean-Pierre Timbaud était le théâtre de violences dans la matinée, aux cris de « Macron, démission ! ». Des violences urbaines ont aussi eu lieu à Chelles et Gagny, selon le ministère de l’éducation. Vingt établissements sont perturbés dans l’académie de Créteil, dont deux totalement bloqués.

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Paris, des barrages filtrants ont été installés devant sept lycées et le rectorat comptait aussi dix tentatives de blocage. C’est le cas par exemple au lycée Turgot, dans le 3e arrondissement, rapporte un journaliste du Parisien.

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La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui intervenait sur BFM-TV s’est dite « inquiète de la contamination du mouvement social dans les lycées notamment dans les lycées franciliens », précisant que « la région sera intransigeante pour tous ceux qui cassent et qui bloquent et nous porterons systématiquement plainte contre tous les casseurs », tout en appelant la police à lever les blocages.

  • Forte mobilisation dans le sud de la France

Selon le ministère, la moitié des lycées touchés se concentreraient dans l’académie de Toulouse. Le quotidien local La Dépêche décrit une « ambiance survoltée » devant le lycée Victor Hugo et « des pancartes appelant à la démission du président Macron », sous la surveillance de « plusieurs voitures de police ».

« Nous sommes contre la réforme du lycée et de la fac, contre les changements à venir pour les classes de seconde et la plate-forme Parcoursup, témoigne Léa, une élève en classe de première littéraire interrogée par La DépêcheOn se rallie aussi au mouvement des “gilets jaunes”, nous en portons, car nous sommes soucieux de notre avenir. »

Le réseau toulousain des transports en commun Tisseo a suspendu les deux lignes de tram, toutes les lignes de bus et une des deux lignes de métro à cause des manifestations de quelque 700 lycéens. Des boutiques et du mobilier urbain ont été dégradés notamment dans le quartier des Arènes. La préfecture faisait état en fin de journée de sept blessés parmi les policiers, un parmi les pompiers et de onze interpellations.

Marseille, treize lycées sont perturbés ; dix bloqués totalement, trois partiellement, selon le rectorat d’Aix-Marseille.

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Montpellier cinq établissements sont perturbés et, à Bordeaux,dix-sept lycées sont bloqués totalement ou partiellement. Dans cette ville, plusieurs centaines de jeunes ont d’abord bloqué le pont de Pierre, dans le centre historique, avant d’en être évacués par les forces de l’ordre. Ils ont ensuite rejoint une place non loin de là où la police a fait usage de gaz lacrymogène et où une jeune fille a été blessée par un projectile, selon un photographe de l’Agence France-Presse (AFP). La police avait procédé à cinq interpellations en milieu de journée.

A Nice, environ 2 500 lycéens, selon la police, ont manifesté, et la moitié des établissements ont été bloqués au début des cours, selon un pointage du rectorat. Les jeunes, quelques-uns portant un gilet jaune, ont investi les artères commerçantes du centre-ville en pleine matinée, bloquant la circulation du tramway, sous les yeux de policiers surpris par ce cortège improvisé et très mobile, qui s’est ensuite dirigé vers la voie rapide pour la bloquer vers 11 heures. Trois personnes ont été interpellées en marge du cortège.

« Il y a les classes surchargées mais on soutient aussi les “gilets jaunes”. Pour nous, dans un an ou deux, l’essence on va aussi devoir la payer. On fait des études pour ne rien gagner », justifiait dans la manifestation un lycéen de 17 ans, élève à l’établissement des Eucalyptus.

Toulon qui dépend de l’académie de Nice, treize policiers ont été blessés en marge des mobilisations lycéennes d’après une source syndicale.

Dans le Var encore, des incidents ont été signalés à La Seyne-sur-Mer.

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Pau également, des lycées sont touchés par des mouvements d’élèves, selon La République des Pyrénées. Plusieurs centaines de lycéens se sont rassemblées devant le lycée Saint-Cricq. « En chemin, ils ont récupéré des poubelles et des éléments de barrière pour servir de combustible », écrit le journal, tandis que les cours se tenaient comme d’habitude à l’intérieur.

  • Incidents dans les autres régions

Dans l’académie de Nancy-Metz, une quinzaine de lycées sont perturbés. Des incidents ont notamment eu lieu à Forbach(Moselle).

Dijon, un cortège d’environ un millier de jeunes près du lycée Carnot a perturbé la circulation. Les pompiers sont intervenus à la suite de l’incendie d’une poubelle et d’un fauteuil devant le lycée Gustave-Eiffel, rapporte Le Bien public. Au moins trois autres lycées seraient aussi bloqués.

Des policiers ont essuyé des jets de pierres et des gaz lacrymogènes ont été utilisés. Plusieurs interpellations ont eu lieu, les manifestants se seraient éparpillés et les casseurs identifiés, recherchés. Par ailleurs, un policier a été blessé « devant le commissariat de police à l’instigation d’adultes casseurs manifestement extérieurs au mouvement », d’après la préfecture, citée par le journal.

Dans un communiqué cité par Le Bien public, les personnels d’éducation du lycée dijonnais Le Castel se sont déclarés solidaires des revendications des lycéens, dénoncent la « surdité du rectorat »et annoncent exercer leur droit de retrait face après des intrusions dans l’établissement.

D’autres manifestations étaient signalées ailleurs en Bourgogne, notamment à Joigny et Avallon, dans l’Yonne.

Lyon et dans sa banlieue, en Auvergne-Rhône-Alpes, plusieurs établissements sont aussi touchés par des actions de blocage répondant à l’appel de plusieurs syndicats de lycéens. Les pompiers, qui ont été caillassés par endroits, sont intervenus pour des feux de poubelle et d’une voiture devant des établissements à Bron, Villeurbanne et dans le 8e arrondissement de Lyon. Les forces de l’ordre ont interpellé trois personnes et une lycéenne a été blessée, selon la préfecture.

On signale également des incidents près du lycée de Bourgoin-Jallieu, dans l’Isère. Seize personnes, dont plusieurs mineurs, ont été placées en garde à vue selon Le Dauphiné libéré.

Limoges, trois mineurs ont été interpellés après avoir renversé des poubelles et commis des dégradations sur des voitures, selon la police. Plus d’un millier de lycéens ont manifesté, rejoints par une cinquantaine d’agriculteurs avec une dizaine de tracteurs devant la préfecture, où ils ont déversé du fumier.

Dans le Nord, quatre lycées du Dunkerquois étaient aussi bloqués, contre la réforme du baccalauréat et en soutien aux « gilets jaunes », d’après La Voix du Nord.