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Ascométal -- Le Cheylas - Région grenobloise : en grève contre le plan de licenciements

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Lien publiée le 4 octobre 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Lutte ouvrière) Depuis le 25 septembre, les travailleurs de l'usine du Cheylas, en Isère, sont en grève illimitée, un mouvement décidé à la quasi-unanimité. Depuis, ils tiennent nuit et jour un piquet de grève devant la porte de l'usine.

En juillet dernier, les travailleurs du groupe sidérurgique Ascométal apprenaient qu'ils allaient faire les frais d'une nouvelle restructuration, avec la suppression de 307 postes sur 1 200 salariés dans le pays.

L'usine du Cheylas, spécialisée dans la production d'acier à ressorts pour l'automobile et les poids-lourds, est la plus touchée, avec 166 suppressions d'emplois sur 285 salariés. Ce coup survient dans une vallée sinistrée ces dernières années sur le plan de l'emploi, avec notamment la fermeture de plusieurs papeteries. Déjà, entre 2008 et 2010, la fermeture de l'aciérie du site avait entraîné des licenciements et le départ de tous les intérimaires.

Avec cette nouvelle attaque, les effectifs en production seraient ramenés à une quarantaine de personnes. Autant dire que l'avenir de cette entité est très hypothétique.

Les travailleurs n'acceptent pas les conditions d'Ascométal : des indemnités légales, plus une prime de licenciement de 28 000 euros, à laquelle la direction a proposé de rajouter 7 000 euros... mais à condition que la production sorte normalement pour pouvoir honorer les commandes d'ici décembre 2012, date à laquelle le dernier laminoir sera fermé. Et ce, alors que de confortables dividendes continuent à être versés aux actionnaires : 30 millions d'euros cette année à ceux du fonds de pension américain Apollo.

Les grévistes sont conscients qu'ils ont enrichi les propriétaires successifs pendant des décennies et ils exigent leur dû : 100 000 euros en plus de la prime de licenciement. Plusieurs dizaines d'entre eux préparent la montée à Paris, où une réunion importante devait se tenir jeudi 4 octobre avec la direction. En solidarité, les travailleurs de l'usine qui jouxte celle d'Ascométal ont débrayé deux heures le vendredi 28 septembre.

Les travailleurs ont toutes les raisons de se battre contre ces capitalistes parasites, dont le seul credo est le profit à court terme.

Correspondant LO