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    Le Défenseur des droits déplore le dénuement extrême des migrants dans les campements

    immigration

    Lien publiée le 19 décembre 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/19/le-defenseur-des-droits-denonce-une-degradation-de-la-situation-des-migrants-dans-les-campements_5399868_3224.html?xtor=RSS-3208

    Dans un rapport sur les campements de Calais, Paris, Grande-Synthe et Ouistreham, Jacques Toubon critique l’action des pouvoirs publics.

    Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a dénoncé mercredi 19 décembre une « dégradation » de la situation sanitaire et sociale des migrants vivant dans des campements en France. Dans ce rapport, il revient notamment sur la situation dans les camps de Calais, Paris, Grande-Synthe (Nord) et Ouistreham (Calvados).

    Selon M. Toubon, les migrants « se retrouvent dans un état de dénuement extrême, dépourvus de tout abri et ayant comme première préoccupation celle de subvenir à leurs besoins vitaux : boire, se nourrir, se laver »« Les difficultés à trouver des solutions durables aggravent le phénomène », constate-t-il, en déplorant des « stratégies de dissuasion et d’invisibilisation sur le territoire national menées par les pouvoirs publics ».

    « Usage de gaz lacrymogène »

    Dans un précédent rapport, en 2015, M. Toubon dénonçait déjà la situation des migrants dans le bidonville de la « jungle » de Calais, qui comptait alors plus de 4 400 personnes, et qui a été démantelé en octobre 2016. Mais « la situation s’est en réalité nettement dégradée », note le Défenseur, qui pointe les opérations d’évacuation régulièrement menées par les pouvoirs publics. « Loin d’être conformes aux exigences du droit à un hébergement inconditionnel », ces mises à l’abri « contribuent à la constitution de nouveaux campements », assure-t-il dans le rapport.

    Après s’être rendu « une quinzaine » de fois sur place, M. Toubon s’inquiète particulièrement des méthodes policières, avec des évacuations « pour empêcher tout nouveau point de fixation » et des contrôles d’identité « pour contrôler le droit au séjour »« Pour servir ces opérations, différentes pratiques ont pu être observées, telles que l’usage de gaz lacrymogène », assure-t-il.

    Faisant état d’« une détérioration sans précédent de la santé des exilés », avec un « développement inquiétant des troubles psychiques », il s’inquiète particulièrement pour les mineurs, « de plus en plus nombreux, de plus en plus jeunes et fragilisés », et « laissés à leur sort » en raison du caractère « largement inadapté et sous-dimensionné des dispositifs » existants. Dans ce contexte M. Toubon souligne le rôle des collectivités locales « contraintes d’agir », et celui des associations qui « se substituent de plus en plus fréquemment aux pouvoirs publics », mais « sont de plus en plus empêchées d’agir ». Il propose ainsi d’« élargir l’immunité pénale à tous les actes apportés dans un but humanitaire ».