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Chercheur au CNRS, il est mis à pied pour son engagement avec les Gilets jaunes

Gilets-jaunes

Lien publiée le 30 décembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

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Stéphane Mottin est présent depuis  le début de la mobilisation.  Photo Sonia BARCET

Beaucoup le connaissent sous son surnom, « Pirate », sans peut-être même savoir que l’intéressé occupe une fonction d’universitaire dans une autre vie. Sur le rond-point de la rue Necker à Saint-Etienne, Stéphane Mottin s’affaire à la logistique et à la sécurité. Aujourd’hui, il paye un lourd tribut de son engagement auprès d’autres Gilets jaunes.

Le 17 décembre, il reçoit un courrier du CNRS qui annonce sa mise à pied à titre conservatoire jusqu’au 18 mars. « Un fonctionnaire doit en toutes circonstances faire preuve de dignité, d’impartialité, d’intégrité et de probité », indique la missive. Une décision qu’il a du mal à digérer. « Ce n’est pas qu’une question de salaire, cette suspension pose de gros problèmes pour mes recherches. Je devais me rendre en Russie pour un programme biophotonique, tout est annulé. »

Le 17 décembre, il reçoit un courrier du CNRS qui annonce sa mise à pied à titre conservatoire jusqu’au 18 mars.

Photo fournie par Stéphane Mottin

Photo fournie par Stéphane Mottin

Le parcours de l’universitaire détonne parmi ses camarades de lutte. Rencontré il y a quelques semaines sur le rond-point, Stéphane Mottin nous avait confié se battre pour les générations à venir. « J’ai réussi ma vie, je suis là pour mes enfants. Certains sont tombés de la pauvreté à la misère. J’aurais jamais cru. »

Observateur du mouvement dans un premier temps, son engagement a grandi au fil des rassemblements jusqu’à passer de nombreuses nuits dans un abri de fortune. « On est entre collègues et frères d’armes. On vit des choses fortes, c’est touchant. » Pas intimidé par cette mise à pied, le chercheur dit vouloir poursuivre ce qui l’anime depuis des semaines. Et qu’importe que des collègues de travail ne lui disent déjà plus bonjour.

Samedi, dans l'après-midi, le CNRS par la voix de sa directrice de la communication, a démenti formellement avoir mis à pied son chercheur.