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    PYRAMIDE : Le peuple d’en-bas sous deux formats

    Lien publiée le 1 janvier 2019

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/PYRAMIDE-Le-peuple-d-en-bas-sous-deux-formats

    Passons de la pratique sociale à la théorie.

    Le surgissement des gilets jaunes dans les espaces publics, en France et ailleurs, à la fin 2018, a fait surgir autrement la question du « peuple social » ou du « peuple d’en-bas ».

    On y lit une conception des subalternes sans racisation ! Subalterne soit de rang inférieur dans la hiérarchie de l’Entreprise-France ou de la Start-up nation qui calque toute la vie sociale sur le modèle de l’Entreprise capitaliste. En somme on quitte la soumission au patron en entreprise pour passer hors travail à la soumission aux « premiers de cordée » !

    http://amitie-entre-les-peuples.org/PYRAMIDE-Le-peuple-d-en-bas-sous-deux-formats

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article160859

    I - LOIN DU PEUPLE COMMUNAUTAIRE

    Il ne s’agit pas ici des différentes formes du « peuple-totalité » ou peuple communautaire, visant les quasi 100% de la population, entendu soit comme l’ensemble des résidents d’un pays sur un territoire y compris les mineurs, soit comme peuple-nation qui peut exclure les résidents étrangers, soit comme peuple démocratico-citoyen disposant des droits de citoyenneté à partir de 18 ans.

    Ce peuple démocratico-citoyen a sa légitimité mais n’oublions pas non plus qu’il sert à la doxa de référence à la défense de la « démocratie réellement existante », soit un dispositif élitiste de type centriste qui mérite critique sur plusieurs points : les citoyens ne font pas les lois (thème du RIC ) , le dispositif présidentialiste (qui avec Sarkozy et Macron tourne en césarisme) et parlementariste (si peu populaire, si fortement classes moyennes supérieures).

    On peut répertorier d’autres peuples à contenu transclassistes ou interclassistes qui ignorent les distinctions internes de classes sociale : peuple ethnique, peuple indigène, etc...

    Ce qui est à noter ici au plan analytique, à la suite du mouvement gilets jaunes de novembre-décembre 2018 (et qui n’est pas terminé) c’est une conception nouvelle qui distingue le peuple et la classe sociale dominante. Ce peuple ne peut plus être confondu avec un peuple englobant, cache-sexe du classisme (domination de classe ou politique de classe - CD), se nomme peuple d’en-bas ou peuple social.

    II - DEUX NOUVEAUX FORMATS POPULAIRES D’EN-BAS

    Deux formats à distinguer en cette fin d’année 2018 : le spectre large à 99% et un spectre plus restreint du peuple d’en-bas.

    1 - En spectre très large on a le peuple-classe (99%) opposé au 1%, la classe dominante

    La classe dominante (bicéphale) est conçue comme à l’offensive (classisme) contre les classes populaires (loto sensu) car elle mène des politiques d’austérité variable, que ce soit globalement ou sectoriellement (dans l’emploi, au travail, en entreprise ou dans la fonction publique)

    - Aménagement 1 : D’après ATTAC, avec M Macron, ce serait un bloc de 5 % d’en-haut qui serait avantagé par sa politique fiscale.

    LES RICHES du 5% d’EN-HAUT (ATTAC) : BLOC SOCIAL D’EN-HAUT - Amitié entre les peuples

    http://amitie-entre-les-peuples.org/LES-RICHES-du-5-d-EN-HAUT-ATTAC-BLOC-SOCIAL-D-EN-HAUT

    Mais cela ne change pas la conflictualité-type peuple-classe en résistance au 1% classiste.

    - Aménagement 2 : Auparavant, je pouvais faire aussi, comme suite à divers travaux d’économistes, comme Thomas Picketty, une mention particulière au dernier décile d’en-haut comme couche sociale hétérogène, non pas riche mais aisée, bénéficiant d’un contenu patrimonial certain et pouvant devenir - politiquement - « bloc d’appui » du 1% et de la « stratosphère » (T Picketty).

    2 - En spectre plus étroit, il y a « le peuple d’en-bas des gilets jaunes »

    Sans-culottes ou plèbe moderne il est de format plus étroit que le peuple-classe

    Le peuple d’en-bas est en position la plus subalterne. Il rassemble les classes sociales - sans distinction de « races » - les plus soumises au pouvoir des classes dominantes, toutes celles qui vivent le plus mal, avec des fins de mois difficiles, de 0 (pauvre) à 2 SMIC.

    Il forme, on l’a dit, un bloc social d’en-bas , bloc signifiant alliances de classes sociales ici d’en-bas :pauvres, modestes, moyennes basses.

    Ce peuple d’en-bas des gilets jaune est subjectif car il agit, il lutte. Ce n’est pas un peuple objectif, pensé et théorisé.

    Actif et en lutte maintenue : Des petits patrons soutenaient le 17 novembre ; dès le lendemain, ils réclamaient « un retour à la normale » : pas question de mettre en danger leurs bénéfices ! En réalité, ce sont « celles et ceux d’en bas » qui se révoltent ; avec forte présence des femmes.

    III - OUVERTURES THEORIQUES.
    « bloc d’en-haut - bloc d’en-bas avec un entre-deux incertain »

    Le peuple-classe est certes issu de la mobilisation « Nous sommes les 99% » d’Occupy Wall Street : il a donc été « peuple d’en-bas en lutte », repris par les révolutions du sud il y a quelques années, mais il est devenu plus désormais - pour moi en tout cas - un peuple pensé et théorisé contre la doxa qui masque le classisme, le conflit de classe entre les élites néolibérales et le reste de la population.

    Toute théorisation connait des aménagements du fait des critiques mais aussi du réel. C’est pourquoi il apparait à l’issue du phénomène « gilets jaunes » qui s’est internationalisé une distinction nouvelle : bloc d’en-haut - bloc d’en-bas avec un entre-deux incertain que l’on nomme les classes moyennes et qui sont un enjeu de mobilisation pour un bloc ou un autre.

    Autres questions

    Comment le bloc d’en-bas devient peuple-classe ou formation nationale-populaire ?

    Quel contrat élite-peuple permet cette promotion collective d’en-bas pour éviter que la plèbe moderne (gilets jaunes) reste dans la précarité et les fins de mois difficiles (de 0 à 2 smic ) !

    xx

    Le ruissellement en image !

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    ruissellement © ruissellement@CD

    Le festin c’est pour l’entre-soi des riches du 1%, pas pour le peuple-classe et surtout pas pour le peuple d’en-bas en gilet jaune.
    Mais pour l’un ou l’autre les miettes économiques comme les miettes démocratique sentent mauvais.
    Du ruissellement merdique en quelque sorte !

    Bonne année
    Christian DELARUE