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Cisjordanie-Israël. Les agriculteurs palestiniens n’ont ni assez d’eau, ni assez d’accès à de la terre…

Palestine

Lien publiée le 2 janvier 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://alencontre.org/moyenorient/israel/cisjordanie-israel-un-conflit-agricole-qui-traduit-un-rapport-de-forces-les-agriculteurs-palestiniens-nont-ni-assez-deau-ni-assez-dacces-a-de-la-terre.html

Par Amira Hass

L’Autorité palestinienne (AP) a déclaré jeudi 27 décembre 2018 qu’elle interdirait la vente de fruits, légumes et volailles israéliens sur les marchés palestiniens de Cisjordanie, en représailles à la décision du ministre de l’Agriculture, Uri Ariel, d’interdire la vente en Israël de produits cultivés par les Palestiniens en Cisjordanie. Ce qui a commencé comme un effort du ministère palestinien de l’Agriculture pour soutenir le prix de la viande sur le marché palestinien s’est transformé en un bras de fer politique.

Marché de gros à al-Jalama

La semaine dernière, des dizaines d’agriculteurs palestiniens ont manifesté près des postes de contrôle de al-Jalama [près de Haifa, ce village a été vidé de sa population en 1948 e intégré à l’Etat d’Israël] et Tulkarem [en 1948, la ligne de démarcation passe au milieu de la ville] pour protester contre le refus d’Israël de les laisser exporter leurs produits vers Israël. Les protestations et les reportages dans les médias palestiniens sur la décision d’Uri Ariel s’accompagnaient d’appels à des représailles de même nature de la part de l’Autorité palestinienne.

Dans une déclaration à Haaretz, le bureau d’Ariel a déclaré que l’ordre qu’il avait donné faisait suite à une directive de l’Autorité palestinienne mettant fin à l’importation d’agneaux d’éleveurs israéliens.

Le bureau a déclaré avoir appris plus tard que l’importateur palestinien continuait d’importer des agneaux de l’étranger, ce qu’il a qualifié de violation flagrante et unilatérale du protocole sur les relations économiques, également appelé le Protocole de Paris, qui réglemente le commerce entre Israël et les Palestiniens. En outre, selon le bureau, ils avaient reçu les informations au sujet de la directive de l’Autorité palestinienne des éleveurs israéliens et non de l’Autorité palestinienne elle-même.

Un haut fonctionnaire du ministère palestinien de l’Agriculture a déclaré à Haaretz que la décision du ministère, début décembre 2018, de mettre fin aux importations israéliennes ne concernait que les agneaux que les négociants israéliens importent de l’étranger et non les agneaux élevés en Israël.

Le fonctionnaire a déclaré que la décision était d’ordre économique, le résultat d’une offre excédentaire et d’une baisse des prix sur le marché palestinien qui a nui aux éleveurs palestiniens. D’après lui, des décisions similaires ont été prises dans le passé en ce qui concerne certains légumes, comme les pommes de terre, également afin d’empêcher la chute des prix.

La même source a également déclaré que, sans l’approbation d’Israël, aucun commerçant palestinien ne peut importer des produits agricoles de l’étranger, y compris des agneaux et des moutons, et les autorités israéliennes déterminent également les quantités importées.

Le responsable palestinien de l’agriculture a expliqué: «Alors que nous avons pris la décision professionnelle de protéger nos agriculteurs et d’empêcher l’inondation du marché, Ariel a répondu par une mesure politique».

A l’issue de sa réunion hebdomadaire de jeudi 27 décembre, le cabinet palestinien a appelé les commerçants et citoyens ordinaires «à coopérer pour faire de cette décision un succès et pour protéger les produits et l’économie nationaux.»

Mais des sources professionnelles ont affirmé qu’il serait difficile de faire respecter l’interdiction des importations israéliennes, à la fois en raison du grand nombre de manières d’acheminer les produits israéliens vers les marchés palestiniens et de la forte demande pour ces produits, en particulier pour les fruits et légumes que les agriculteurs palestiniens ne peuvent cultiver en raison de la pénurie d’eau et de l’inaccessibilité des terres agricoles. (Article publié dans Haaretz, le 28 décembre, 2018; traduction A l’Encontre)