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Benalla à la Benne ?

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Lien publiée le 23 janvier 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/benalla-a-la-benne-211894

Après avoir défrayé la chronique depuis quelques mois, le garde du corps de Macron se retrouve en garde à vue... lien

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L’histoire s’amuse des mots, car si l’on traduit littéralement Benalla, on découvre qu’il serait donc le fils d’Allah...alors que Macron se prétendant Jupiter, serait le dieu des dieux romains...

Ils étaient donc faits pour se rencontrer...

Mais plus sérieusement essayons de résumer les épisodes précédents...

Benalla est donc en garde à vue...

Des citoyens agacés pourraient ajouter : « enfin ! », car depuis l’agression que Benalla avait perpétré Place de la Contrescarpe le 1 mai 2018, on n’avait cessé d’entendre parler de lui.

Rappelons en quelques mots ce qui s’était passé vers 18h sur cette place : il s’agissait pour quelques membres du comité d’action qui avaient participé à l’élaboration de la manif du 1er mai de « passer un moment convivial en partageant un apéro à la fin de la manif  »...sauf que la police est venue troubler la fête s’invitant sur la place, bousculant clients et chaises, et provoquant de logiques quolibets...

Énervés, les CRS ont gazé à tout vent, et c’est vers 20h que Benalla est entré en action. On connait la suite. lien

A part cet épisode de la Place de la Contrescarpe, il s’est passé un peu avant, toujours le 1 mai, un autre épisode que Benalla a nié...sauf que des témoins étaient là, ils ont filmé, et raconté... lien

Il était encore en compagnie de son comparse Vincent Crase.

L’agressé, M. Khelifa, raconte : «  j’ai été accosté par un grand brun, avec une capuche grise, et un homme chauve avec une écharpe (...) l’un d’entre eux me tend des pierres en me disant de les prendre parce qu’elles étaient à moi (...) Vincent Crase lui donne un coup de matraque, car il refuse de prendre les pierres proposées (...) j’ai eu peur de prendre d’autres coups, ils m’ont gazé a plusieurs reprises, je ne voyais rien, puis j’ai senti une main sur mon épaule et tout est allé très vite. Je me suis retrouvé au sol. Je me souviens d’avoir protégé ma tête et j’ai reçu plusieurs coups de pied sur le corps (...) l’un me tordait le bras dans le dos, tandis que l’autre tirait le buste en sens contraire. C’était très douloureux, ils me faisaient une clef de bras alors que je ne me débattais pas  ». vidéo

Plus tard, un policier a affirmé voir Khélifa M lancer une pierre, précisément à 17h01...or la vidéo révèle que lorsqu’il a été interpellé il n’était que 16h52.

Benalla a donc menti... et a prêté serment.

Mais essayons de comprendre ce qu’a fait Benalla, après sa « disgrâce »...

S’il faut en croire Edwy Plenel, généralement bien informé, Benalla a utilisé un passeport diplomatique pour se rendre à N’Djamena, et bénéficiait à ce moment, fin décembre 2018, de protection présidentielle. lien

Il a précisé que son passeport lui avait rendu en octobre 2018lien

Par qui ? il n'a pas voulu le dire...

Ajoutons que les voyages de l’ex-garde du corps de Macron ne se sont pas limités au Tchad, mais aussi au Congo-Brazzaville, et au Cameroun, en compagnie d’un certain Philippe Hababou Solomon, ancien conseiller spécial de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma.

Il faut aussi s’attarder à la personnalité de ce Solomon, condamné en France pour faux et usage de faux, côtoyant Bernard Tapie, ainsi que Le Floch-Prigent, et proche de François Bozizé, l’ancien président centrafricain.

Il accompagne aujourd’hui le gouvernement du Qatar...lien

Revenons donc à l’histoire des passeports, il y en avait au départ, et on découvre qu’il y en a 4 maintenant...mais pas seulement, puisqu’il a aussi un téléphone crypté ultra sécurisé d’une valeur de 2500 euros, il s’agit du modèle téorem/secret défense. lien

Deux de ses passeports étaient diplomatiques, et les deux autres dit « de service », quant au téléphone téorem, l’Elysée était tenu de le récupérer dès que son utilisateur quittait ses fonctions...ce qui n’a pas été fait...et pour quelles raisons ?

Maud Vergnol, s’exprimant dans les colonnes de « l’Humanité  » évoque cette Françafrique, que l’on croyait disparue depuis Jacques Foccart, puis Robert Bourgi, l’un des artisans de la chute de Fillon.

« Françafrique, escrocs en col blanc...la liste des amis compromettants de l’ex-garde du corps de Macron ne cesse de s’allonger et éclaire la réalité de ses activités ». lien

C’est aussi du côté de Patrick Strzoda qu’il faut se pencher, car cet homme, directeur du cabinet du président de la République, avait écrit le 3 mai 2018, s’étonnant que Benalla ait pu participer aux opérations de maintien de l’ordre, et en conséquence, décidé de le suspendre de ses fonctions ...jusqu’au 19 mai...ajoutant quand même : « je vous invite de faire preuve à l’avenir d’un comportement exemplaire, et à défaut je mettrai définitivement fin à votre collaboration au sein des services de la présidence de la République ». lien

Sanction bénigne puisque l’intéressé risquait 5 ans de prison, et 75 000 euros d’amende. lien

Or, depuis, on voit bien que cette petite sanction a eu peu d’effet sur l’intéressé, d’autant que lors de son audition devant la représentation nationale, Strzoda avait refusé de répondre à certaines questions de la commission (salaire de Benalla, existence d’un duplex de 200 m2 ...).

Tout ce que l’on sait, c’est qu’à partir de là, la mission de Benalla avait été limitée à l’organisation des évènements internes du Palais de l’Elysée.

Ce qui n’a pas empêché l’intéressé d’être présent le 14 juillet aux côtés du chef de l’état...ni de piloter le bus des champions du monde de foot, les soustrayant à l’accueil du « peuple foot », afin qu’ils soient reçus d’abord à l’Elysée.

Ajoutons pour la bonne bouche que les syndicats de police, interrogés par la commission, avaient fait un tout autre tableau de Benalla lequel « faisait régner la terreur » au sein des forces de l’ordre de l’Elyséelien

Le 21 janvierBenalla a été à nouveau entendu par la commission du Sénat : il était de nouveau entendu sur l’utilisation des passeports diplomatiques destinés à rencontrer des dirigeants africains, alors qu’il avait été « remercié » par l’Elysée.

Les sénateurs l’ont questionné sur la manière dont il était chargé de la sécurité du chef de l’état, et de la manière dont il est intervenu dans les différents domaines liés à cette sécurité, sans évoquer les sujets dont la justice s’occupe actuellement. lien

Ces réticences sont contestées par un autre sénateur, Jean-Pierre Sueur : «  il est « totalement faux de dire que la commission sénatoriale ne peut l’interroger en raison d’une procédure en cours  » a-t-il affirmé. lien

Philippe Bas, président de la commission d’enquête précise : « nous nous intéressons au fonctionnement de l’Etat ».

Et alors qu’on se demandait si Benalla allait mettre sa menace à exécution, celle qu’il avait fait le 26 décembre 2018  : « je vais tout balancer  »...s’en prenant à l’Elysée après que sa visite au Tchad ait été mise en cause,  (lien) il a refusé de répondre à certaines questions, au prétexte qu’il devait être entendu là-dessus par la justice. lien

Le moins qu’on puisse dire, c’est en effet qu’il n’a pas été très bavard, déclarant en conclusion : « je n’ai pas à vous dire ce que je fais et de quoi je vis », alors que le sénateur Philippe Bas lui lancait : « vous vous abritez derrière la mission de la justice quand ça vous arrange ». lien

Attendons-donc maintenant le résultat de la confrontation avec la justice...

Et allons du côté de l’Elysée où l’on espère une «  remontada », grâce au grand débat national qui accouchera peut-être d’une souris, tant les sujets abordés sont divers...et surtout limités... mais qu’importe, le but de la présidence n’est-il pas de calmer le jeu, de décourager les gilets jaunes d’occuper le terrain, et de tenter sauver le parti du président jusqu’aux élections européennes...

Alors Macron fait la tournée des provinces, avec l’éloquence d’un représentant de commerce, capable de vendre du sable au Sahara, avec un tel talent que personne ne s’endort, comme on ne peut pas le constater sur cette photo.

Pourtant la mobilisation des GJ ne faiblit pas, les violences policières non plus, appuyées par les déclarations surprenantes du ministre de l’intérieur qui affirme que sa police n’est pas violente : « je suis sidéré par les accusations de violences policières commises lors des manifestations ». lien

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Comme dit mon vieil ami africain : « celui qui est rempli de haine est plus méchant que cent tigres  ».

L’image illustrant l’article vient de avantgardepeuplesobs.org

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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