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ACTE XI. COMMERCY MOBILISÉ

Gilets-jaunes

Lien publiée le 27 janvier 2019

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://www.liberation.fr/photographie/2019/01/26/acte-xi-commercy-mobilise_1705619

En direct de l' assemblée génèrale de Commercy, portraits de gilets jaunes par Cyril Zannettacci pour Libération. Témoignages recueillis par Guillaume Krempp et Khedidja Zerouali.

Assemblée génèrale des gilets jaunes à Commercy, le 26 janvier.

Assemblée génèrale des gilets jaunes à Commercy, le 26 janvier.

Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour Libération

Au Sud : Ladislas, 47 ans, est un baroudeur des gilets jaunes. Depuis le 5 décembre, il passe d’assemblée en assemblée pour voir comment s’organise le mouvement. Pour lui, les petites communes s’en sortent mieux, “c’est plus facile de s’organiser à 40 qu’à 200”. L’ancien professeur de philosophie habite dans une communauté autogérée du Gard, à Robiac-Rochessadoule. A plusieurs reprises, il a fait le chemin jusqu’à Commercy, “Ici, avec les gilets jaunes, je défends ma classe sociale”.

Au Sud : Ladislas, 47 ans, est un baroudeur des gilets jaunes. Depuis le 5 décembre, il passe d’assemblée en assemblée pour voir comment s’organise le mouvement. Pour lui, les petites communes s’en sortent mieux, “c’est plus facile de s’organiser à 40 qu’à 200”. L’ancien professeur de philosophie habite dans une communauté autogérée du Gard, à Robiac-Rochessadoule. A plusieurs reprises, il a fait le chemin jusqu’à Commercy, “Ici, avec les gilets jaunes, je défends ma classe sociale”.

Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour LIbération

Jason Loupmon donne tout son temps aux Gilets jaunes de Commercy. Fils d’une aide-soignante et d’un boucher en supermarché, il rêve d’un « partage équitable des richesses. » Malgré son diplôme dans la restauration, le jeune de 26 ans galère à trouver un boulot : « Tous les restaurants du coin ont mon CV mais j’ai jamais de réponse. Alors quand Macron parle de traverser la rue, ça me fait rire. Il y a un resto’ en face de chez moi, mais il est fermé… »


Jason Loupmon donne tout son temps aux Gilets jaunes de Commercy. Fils d’une aide-soignante et d’un boucher en supermarché, il rêve d’un « partage équitable des richesses. » Malgré son diplôme dans la restauration, le jeune de 26 ans galère à trouver un boulot : « Tous les restaurants du coin ont mon CV mais j’ai jamais de réponse. Alors quand Macron parle de traverser la rue, ça me fait rire. Il y a un resto’ en face de chez moi, mais il est fermé… »


Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour Libération

Dominique Vierre, 62 ans, fait partie de ces gros bras, toujours prêts à filer un coup de main. A la veille de cette réunion nationale, il participe à la construction d’une tonnelle, déplace des bancs ou transporte des caisses de légumes. Ce bénévole au Restos du cœur sert chaque semaine « des gens du coin qui sont dans la merde. La dernière fois, c’était une personne âgée de 75 ans. Ce genre de choses me dégoute. »

Dominique Vierre, 62 ans, fait partie de ces gros bras, toujours prêts à filer un coup de main. A la veille de cette réunion nationale, il participe à la construction d’une tonnelle, déplace des bancs ou transporte des caisses de légumes. Ce bénévole au Restos du cœur sert chaque semaine « des gens du coin qui sont dans la merde. La dernière fois, c’était une personne âgée de 75 ans. Ce genre de choses me dégoute. »

Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour Libération

Dominique Fortel, 52 ans, fume sans arrêt des cigarettes roulées, sans filtre. La revendication principale de cet auto-entrepreneur dans le domaine des espaces verts : la baisse des taxes. Plutôt mutique lors des Assemblées générales, cet habitant de Montiers sur Saulx apprécie ces réunions à trente personnes, où tout le monde s’écoute et décide ensemble.

Dominique Fortel, 52 ans, fume sans arrêt des cigarettes roulées, sans filtre. La revendication principale de cet auto-entrepreneur dans le domaine des espaces verts : la baisse des taxes. Plutôt mutique lors des Assemblées générales, cet habitant de Montiers sur Saulx apprécie ces réunions à trente personnes, où tout le monde s’écoute et décide ensemble.

Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour Libération

De l’Ouest : Sous son anorak, « Renz » porte un chasuble jaune : « Capitalism is dead ». Ce nomade de 36 ans, dont 20 passés entre plusieurs ZAD françaises comptait aller à Bure. Il a changé d’avis en constatant la mobilisation inédite des Gilets jaunes : « Pour un anar’ comme moi, difficile de passer à côté d’un tel mouvement. » Ce week-end, il portera la parole de la Maison du Peuple de Saint-Nazaire.

De l’Ouest : Sous son anorak, « Renz » porte un chasuble jaune : « Capitalism is dead ». Ce nomade de 36 ans, dont 20 passés entre plusieurs ZAD françaises comptait aller à Bure. Il a changé d’avis en constatant la mobilisation inédite des Gilets jaunes : « Pour un anar’ comme moi, difficile de passer à côté d’un tel mouvement. » Ce week-end, il portera la parole de la Maison du Peuple de Saint-Nazaire.

Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour Libération

Gilet jaune de Commercy.
« Banou », 64 ans, a rejoint les Gilets jaunes de sa commune dès le début du mouvement. Ancienne comptable, puis aide-soignante, elle a choisi de quitter Paris pour passer sa retraite « dans le trou du cul du monde. » Pour elle, « la Meuse a envie de se soulever à force de passer pour le tiers-monde en France. » Participante assidue des Assemblées générales de Commercy, Banou chérit ces « décisions collectives pour construire un autre avenir. »

Gilet jaune de Commercy. « Banou », 64 ans, a rejoint les Gilets jaunes de sa commune dès le début du mouvement. Ancienne comptable, puis aide-soignante, elle a choisi de quitter Paris pour passer sa retraite « dans le trou du cul du monde. » Pour elle, « la Meuse a envie de se soulever à force de passer pour le tiers-monde en France. » Participante assidue des Assemblées générales de Commercy, Banou chérit ces « décisions collectives pour construire un autre avenir. »

Photo Cyril Zannettacci.Agence Vu pour LibérationChaque mois, Mireille se débrouille avec un maigre budget de 600 euros. Entre son métier d’agent d'entretien et son complément RSA, elle ne s’en sort pas. “Je fais des ménages depuis que j’ai 20 ans et pourtant je suis tout le temps dans le besoin” déplore la sexagénaire. Depuis le 17 novembre, à Commercy, elle est de chaque assemblée et de chaque manifestation et elle compte bien continuer, “cette réunion nationale c’est une vraie fierté pour nous mais on ne va pas s’arrêter là”.

Chaque mois, Mireille se débrouille avec un maigre budget de 600 euros. Entre son métier d’agent d'entretien et son complément RSA, elle ne s’en sort pas. “Je fais des ménages depuis que j’ai 20 ans et pourtant je suis tout le temps dans le besoin” déplore la sexagénaire. Depuis le 17 novembre, à Commercy, elle est de chaque assemblée et de chaque manifestation et elle compte bien continuer, “cette réunion nationale c’est une vraie fierté pour nous mais on ne va pas s’arrêter là”.

Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour Libération

Assemblée des gilets jaunes à Commercy, le 26 février.

Assemblée des gilets jaunes à Commercy, le 26 février.

Photo Cyril Zannettacci.Agence VU pour Libération