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Gilets jaunes: le Conseil d’Etat maintient l’usage des lanceurs de balles de défense pendant les manifs
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La plus haute juridiction administrative a examiné mercredi des recours déposés en urgence pour obtenir la suspension de l’usage des LBD.
Le Conseil d’Etat a rejeté, vendredi 1er février, les demandes de suspension de l’usage de lanceurs de balles de défense (LBD) dans les prochaines manifestations de « gilets jaunes ». Les juges ont estimé que « l’impossibilité d’exclure la reproduction » des « actes de violence et de destruction » observés lors des manifestations des « gilets jaunes » depuis novembre 2018, « rend nécessaire de permettre aux forces de l’ordre de recourir à ces armes, qui demeurent particulièrement appropriées ».
En pleine polémique sur les violences policières, la Confédération générale du travail (CGT) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) avaient tenté, mercredi, lors d’une audience tenue en urgence, de convaincre les juges administratifs d’interdire cette arme selon eux « dangereuse », à l’origine de nombreuses blessures graves et utilisée plus de 9 200 fois depuis le début du mouvement de contestation sociale.
La plus haute juridiction administrative a ainsi souligné que les forces de l’ordre doivent utiliser le LBD « sous réserve du strict respect des conditions d’usage, qu’il appartient tant aux autorités nationales qu’aux responsables d’unités de rappeler ».
« Des blessures, parfois très graves »
Mercredi, devant le Conseil d’Etat, les requérants avaient décrit une « escalade de la violence » dans la répression entre le début du mouvement social le 17 novembre et les dernières manifestations. Ils avaient pointé un usage massif de ces armes dites « de force intermédiaire » devenues « une composante structurante du niveau de violence dans les manifestations ».
Dans sa décision rendue vendredi, le Conseil d’Etat constate que l’usage du LBD a « récemment provoqué des blessures, parfois très graves, sans qu’il soit possible d’affirmer que toutes les victimes se trouvaient dans les situations visées par le code de la sécurité intérieure, seules à mêmes de justifier une telle utilisation ».
« Toutefois, peut-on lire dans la décision, contrairement à ce que les demandeurs affirmaient, l’organisation des opérations de maintien de l’ordre mises en place lors des récentes manifestations ne révélait pas une intention des autorités de ne pas respecter les conditions d’usage, strictes de ces armes ».
Un armement de nouveau utilisé samedi
Une décision jugée « aberrante » par Jérôme Rodrigues, figure des « gilets jaunes » blessée à un œil samedi dernier. « Je suis triste, en colère et dans l’incompréhension. Des gens sont mutilés, on devient des gueules cassées alors qu’on demande un bout de pain. On vient juste revendiquer, dans la patrie des droits de l’homme, et on reçoit des “bastos” !? Il y aura d’autres blessés, d’autres vies brisées, c’est irresponsable », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse (AFP).
De son côté, le syndicat policier Alliance a salué « une sage décision ». « Le LBD est une arme non létale, de défense, et sans elle les casseurs ou manifestants violents se retrouveraient en contact direct avec les policiers, engendrant certainement beaucoup plus de risques de blessures de part et d’autre », a affirmé à l’AFP Frédéric Lagache, le secrétaire général adjoint d’Alliance.
Samedi, la douzième journée de mobilisation des « gilets jaunes » sera dédiée aux blessés – plus de 1 900 depuis le début du mouvement social selon les chiffres officiels. « On s’attend demain à devoir de nouveau intervenir », a prévenu vendredi sur RTL le secrétaire d’Etat à l’intérieur, Laurent Nuñez. « Partout en France, on aura un dispositif mobilisé exactement comme chaque samedi », a-t-il ajouté, détaillant les moyens disponibles pour les forces de l’ordre :
« L’armement intermédiaire sera de nouveau utilisé, bien sûr. Les LBD (…), les grenades de désencerclement, les grenades lacrymogènes seront utilisés puisque c’est ce qui nous permet de contenir des exactions, de procéder à des interpellations, quand la manifestation bascule en émeute, en guérilla urbaine. »




