[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

C L’Hebdo, France 5, l’expression d’un média au service du pouvoir.

Lien publiée le 4 février 2019

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-luneau/blog/020219/c-lhebdo-france-5-lexpression-dun-media-au-service-du-pouvoir

Samedi 2 février, jusqu'à l'extrême, dans l'émission de Ali Baddou, C l'hebdo,  sur France 5, l'expression d'un média au service du pouvoir.

L'émission C L'Hebdo, sur France 5, commence par une présentation du livre de Domenach, Szafian "Le tueur et le poète" avec une annonce vociférée sur un ton d'ouverture des jeux du cirque ou d'un combat de boxe, par Baddou, : "Et si le roi Macron était loin d'être mort ", avec le fameux coup de glotte, cher à tous les animateurs, sur le mot roi. On ne voit pas d'où peut venir ce vocable de "roi". Il n'est pas dans le langage habituel de qui disserte, même avec légèreté sur Macron. Jupitérien, oui, roi c'est nouveau et on ne voit pas, hormis par esprit de servilité, ce qui le justifie. Le ton est donné. C'est pure flagornerie. Les compulsifs du plateau font leur roi et crient des hourras. Puis avec un ton d'enthousiastes béats les deux sus nommés auteurs de l'éloge paradoxal peuvent pendant de longues minutes, sans être interrompus ni critiqués ni remis en question, bonnir allègrement leur compliment. En contrepoint est invitée Monique Pinçon-Charlot pour le livre écrit avec Michel Charlot : "Le président des super riches". Sans doute pour donner l'illusion d'un équilibre. A peine commence-t-elle à parler, c'est la curée. Les deux zozos et Baddou et Apathie lui tombent dessus à bras raccourcis, la somment de s'expliquer, ce qu'elle semble pouvoir faire très bien, mais l' interrompent sans arguments, par des pseudo indignations. Finalement, elle est définitivement interrompue dans l'explication qu'elle essayait de donner, après qu'on lui ait donné hypocritement du "très grande sociologue", qui faussement laissait entendre que si elle l'avait été il n'était pas sûr qu'elle le soit encore, pour changer de sujet. Curieusement, les deux co-auteurs du panégyrique macronien ne sont pas côte à côte comme sans doute il aurait été d'usage, mais encadrent Monique Pinçon Charlot. Apathie lui fait face. Elle est prise en étau. Apathie le Verbeux, illustre à merveille la remarque de Chomsky qui disait que le drame de l'interview télévisé, pour ceux qui avaient réellement quelque chose à dire, était le trop peu de temps donné pour développer une réponse ce qui faisait la part belle au faiseur de formules et empêchait d'argumenter  à partir d'une pensée construite. Apathie, qui se prétend journaliste ne dit pas un mot du contenu réel du livre des Pinçon Charlot, mais trouve deux coups d'indignation, subodorant le quasi complot  : en disant que Macron est soutenu par "la banque" les Pinçon-Charlot, d'après lui, amèneront  inévitablement les barbaresques Gilets jaunes, qui sans doute n'attendent que ça, à des fureurs antisémites car les bougres s’enflammeront contre la seule banque Rothschild, puis en disant que les médias ont construit Macron, les mêmes Pinçon Charlot désigneraient les journalistes à la vindicte populaire et provoqueraient des lynchages. Que Monique Pinçon Charlot arrive à répondre,en s'appuyant sur les faits, que les bris de vitrines ont été subis par toutes les banques n'atteint pas Apathie le Grand, encore tout à la satisfaction de ses piètres envois.

Ce qui a été extraordinaire dans cette émission, c'est qu'elle a été l'illustration parfaite de ce qu'écrivent les Pinçon-Charlot sur les médias, par les médiocrates eux-mêmes qui s'écrient avec Apathie : "la presse est libre". D'ailleurs, alors que le bien fondé des dires de Monique Pinçon Charlot à propos de la construction de Macron par les médias est mis en doute et qu'on lui demande de se justifier, sans qu'on la laisse répondre vraiment, il suffit à Apathie le Magnifique d'accompagner son "La presse est libre" d'un coup de menton indigné pour satisfaire à toute argumentation.

Sidérant.

(émission C l'hebdo du 02/02/2019 France 5, la chaîne de la connaissance et du savoir...!!)