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Actions pour le climat : les adolescentes marchent en tête !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Depuis l’automne 2018, les jeunes font grève et se mobilisent pour le climat chaque fin de semaine partout dans le monde. Les figures fortes de ce mouvement horizontal sont principalement de jeunes femmes. Plusieurs d'entre elles sont venues à Paris pour soutenir les grévistes, à commencer par Greta Thunberg, la Suédoise de 16 ans devenue le visage de cette lutte.
"On voulait être là pour montrer à Greta qu’on était mobilisées et que la lutte contre le réchauffement climatique nous importe vraiment". Kyara, Laurette et Amandine, 15 ans, se sont donné rendez-vous place de la République ce vendredi matin. Si l’une d’elle n’a pas cours, les deux autres ont décidé de ne pas y aller et de rejoindre la grève scolaire pour le climat.
Greta Thunberg, égérie de la mobilisation
A l’origine de la mobilisation, il y a Greta Thunberg. En août dernier, la jeune Suédoise de 16 ans a décidé de ne plus aller en cours le vendredi pour, à la place, s’asseoir devant le Parlement. Avec sa pancarte, "Grève scolaire pour le climat", elle réclame des actes forts contre le dérèglement climatique. Son appel s’est ensuite propagé en Australie, Belgique, Suisse, Allemagne et depuis peu, en France. "J’ai vu les interviews de Greta Thunberg et ça m’a vraiment alerté", confie Laurette, jeune lycéenne parisienne. "C’est vraiment parce qu’on a le même âge et qu’on s’identifie à elle qu’on se sent concernées," poursuit Amandine, l'une de ses camarades. "C’est fou, parce que moi, à 16 ans, je suis pas du tout impliquée comme elle. Mais elle me donne envie de faire plus".
Greta Thunberg, 16 ans, place de la République pour répondre aux questions des journalistes, avec les adolescentes belges et allemandes.
©JL
A Paris, Greta Thunberg est venue soutenir la récente mobilisation française. "Quand j’ai commencé à faire grève, je n’aurais jamais imaginé un tel mouvement", lance-t-elle place de la République, face à quelques lycéens et étudiants, et des dizaines de journalistes. Et pour marquer le coup, les cheffes de file de la mobilisation en Belgique et en Allemagne ont aussi fait le voyage. "C’est triste que des adolescents comme nous aient déjà accepté de ne pas avoir de futur," a témoigné Anuna De Wever. Cette lycéenne de 17 ans, qui ne se reconnaît ni fille ni garçon, a lancé le mouvement Youth for Climate en Belgique. "Les jeunes qui ne veulent pas faire grève ne comprennent pas l’urgence du problème. Notre génération doit sauver la planète", affirme Anuna.
Nous faisons grève parce que les adultes ont ignoré le problème pendant des décennies.
Luisa Neubauer, 20 ans
"Je ne pense pas qu'il soit irresponsable de penser à notre futur et d’expliquer que nous sommes dans une situation critique que nous avons créée, réagit également Adélaïde Charlier, 17 ans, autre figure du mouvement belge aux côtés d’Anna De Wever et de Kyra Gantois. "Ce qui est responsable, c’est de faire face au problème comme nous le faisons".
En Belgique, la grève scolaire débutée au mois de novembre s’est amplifiée de jeudi en jeudi. Le 24 janvier, plus de 35 000 collégiens, lycéens et étudiants ont manifesté dans les rues de Bruxelles. Les dirigeants politiques et responsables d’établissements scolaires leur répondent inlassablement de retourner en cours. "Nous ne faisons pas grève sans raison", explique l’Allemande Luisa Neubauer, 20 ans. "Nous faisons grève parce que les adultes ont ignoré le problème pendant des décennies. Les responsables politiques connaissaient le problème du réchauffement climatique avant même notre naissance, mais ils n’ont rien fait".
Luisa Neubauer, 20 ans, aux côtés d’Anuna De Wever et Adélaïde Charlier, à Paris le 22 février 2019.
©JL
Après avoir rejoint le cortège, d’Opéra à République, toutes ont marché ensemble, entourées de jeunes Français. "C’est dingue, il y a beaucoup de filles !" s’étonne un passant. Car si les grévistes européennes sont en tête de la marche, les manifestantes sont également majoritaires.
Beaucoup demandaient à Greta de retourner en cours pour son avenir, et elle a répondu que c’était justement pour le protéger qu’elle faisait grève.
Nina, 16 ans
C’est ce qui a motivé Nina, 16 ans, qui participait à sa première grève pour le climat et faisait partie du service d’ordre. "Au début je n’étais pas forcément pour la grève, je suis assez soucieuse de mes études, confie la lycéenne. Mais j’ai commencé à suivre Greta et elle a dit quelque chose qui m’a marqué : beaucoup lui demandaient de retourner en cours pour son avenir, et elle a répondu que c’était justement pour le protéger, qu’elle faisait grève. Et j’ai réalisé qu’elle avait raison, mon avenir est tout aussi important que mes études".
©JL
Conscientes de la pression qui repose sur elles et leurs actions, les adolescentes européennes n’ont pas manqué de rappeler aux personnes présentes place de la République, et surtout aux adultes, leurs responsabilités dans cette crise. "Est-ce-que c’est trop de pression ? Oui, répond Greta Thunberg. Nous, enfants, ne devrions pas avoir à faire ça. J’espère que les adultes vont prendre leurs responsabilités et le faire à notre place". "Nous ne devrions pas nous tenir là devant vous pour parler, car des gens sont payés pour faire ça et agir, poursuit Luisa Neubauer. Mais surtout, sauf votre respect, vous ne devriez pas être là. Vous devriez poser toutes ces questions aux politiques, leur demander pourquoi ils n’agissent pas".
A l’issue de cette journée, toutes ont appelé les jeunes Françaises et Français à continuer de se mobiliser, chaque vendredi. "Nous devons continuer la grève toutes les semaines jusqu’à ce que les hommes politiques agissent pour le climat et nous donnent un futur", a conclu Greta Thunberg sous les applaudissements et les slogans.